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Séance 4 : LL 1 Arrias de La Bruyère

Publié le 06/11/2023

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« Séance 4 : LL 1 Arrias Thèmes du texte : – l'apparence / le paraître – un personnage présomptueux – loin de l'idéal de l'Honnête Homme – pour la forme : plaire et instruire sont présents Mouvement du texte : l.1 à 3 : l'annonce du type de personnage l.3 à 10 : un personnage en action l.10 à 17 : l'ombre d'une contradiction l.17 à 20 : une chute brutale propre à faire rire Projet de lecture : Avec quel art La Bruyère, dans ce portrait comique d'Arrias, parvient-il à dénoncer un personnage bien loin de l'idéal de l'Honnête Homme ? Mouvement 1 : L'annonce du type de personnage Dès la 1ere phrase du caractère, l'auteur pose le décor : on annonce le nom du personnage puis grâce à un parallélisme de construction on indique immédiatement son défaut principal, Arrias est un beau parleur assez envahissant.

Les hyperboles soulignent en effet le goût de la démesure du personnage : « a tout lu », « a tout vu » on note l'importance du déterminant indéfini « tout » qui prétend mettre en avant l'étendu infinie des connaissances d'Arrias ou plus exactement Arrias veut faire croire à une culture infinie.

Le verbe de volonté « vouloir » juste à la suite montre qu'il veut s'imposer en société, imposer sa soi-disant culture à tous, c'est un homme du paraître que cet Arrias. « il » est très souvent sujet des verbes de désir et de volonté « il veut », « il aime », « il se donne ». On est bien loin de l'idéal de l'Honnête Homme qui se doit d'être modéré et de laisser leur place aux autres membres de la Cour.

L'idée du type de personnage est renforcée par la structure présentative et le présent de l'indicatif à valeur de vérité générale que l'on retrouve dans « c'est un homme universel » (qui connaît tout).

On sent bien sûr poindre l'ironie de l'auteur sur son personnage dans cette tournure.

La moquerie se poursuit par la structure comparative « il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose ».

La critique du moraliste est ici clairement énoncée : notre Arrias est bien loin d'être digne de louange car pour être admiré à la Cour il devient malhonnête et est prêt à tout.

Dès le premier mouvement, on oppose Arrias à l'idéal de l'Honnête Homme cher au XVIIème siècle. Mouvement 2 : un personnage en action Le portrait soudainement va s'animer par la plume de La Bruyère, on va voir le personnage en action, on le met en situation.

L'action commence par un pronom indéfini « on » qui montre bien que l'on centre l'attention sur le personnage d'Arrias, le reste des personnages forme un tout indistinct.

Le cadre est important : on définit le contexte social de la noblesse avec la périphrase « un grand d'une cour du Nord », Arrias est donc en compagnie d'autres nobles tous courtisans et devant se comporter en honnêtes hommes.

S'en suit alors une cascade d'actions effectuées par le personnage principal qui efface tous les autres et qui occupe tout l'espace comme en témoigne les nombreuses anaphores en « il » dans lesquelles Arrias est sujet de tous les verbes d'action « il prend la parole », « il s'oriente », « il discourt », « il récite », « il les trouve plaisantes » et enfin « il en rit ».

Ces propositions sont juxtaposées et créent une phrase particulièrement longue qui semble imiter la logorrhée (longue prise de parole ininterrompue) d'Arrias.

Il monopolise l'attention et surtout la parole comme en témoigne le champ lexical « prend la parole », « l'ôte » ; « dire », « discourt », « récite ».

Arrias est envahissant et bien loin de la mesure prônée au XVIIème siècle. De plus, nous pouvons constater qu'il en fait trop, il prétend tout savoir de cette contrée la comparaison « comme s'il en était originaire » et également l'accumulation des COI « des mœurs de cette cour », « des femmes du pays », « de ses lois », « de ses coutumes » l'attestent..... »

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