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Sembène: Bouts-de bois-de-Dieu

Publié le 31/12/2023

Extrait du document

« PLAN I.

Présentation de l'auteur 1. Biographie de Sembène 2. Bibliographie et filmographie II. PRESENTATION DU ROMAN Le Titre Structure du roman Résumé du roman III. LES PERSONNAGES Les personnages de Bamako Les personnages de Thiès Les personnages de Dakar IV. LES THEMES PRINCIPAUX La révolte La violence La famine La solidarité La trahison Discrimination raciale Le féminisme V. L’ESPACE ET LE TEMPS L’espace 2.

Le temps VI. LE STYLE La technique cinématographique 2.

La précision du vocabulaire et la couleur locale 3.

L’humour 4.

Le chant CONCLUSION INTODUCTION La production romanesque négro africaine reste étroitement liée aux événements historiques du continent.

Ainsi, on aura trois courants qui feront successivement l’apologie de la colonisation, la critique de la colonisation puis celle des indépendances.

Ce roman que nous nous proposons d’étudier appartient au second courant car le romancier a pris comme objectif la dénonciation de l’injustice et de la violence causées par la présence coloniale. I. 1. PRESENTATION DE L’AUTEUR Biographie de Sembène Ousmane Sembène est né le 1er janvier 1923 à Ziguinchor.

Ses parents sont des Lébous ayant quitté la presqu'île du Cap-Vert pour la Casamance.

À partir de 7 ans, il fréquente l’école coranique et l’école française, apprenant à la fois le français et l’arabe, alors que sa langue maternelle est le wolof.

Il abandonne l’école primaire et n’a jamais repris les études.

En 1942, il est mobilisé par l’armée française et intègre les tirailleurs sénégalais. En 1946, il embarque clandestinement pour la France et débarque à Marseille, où il vit de différents petits travaux.

Il est notamment docker au port de Marseille pendant dix ans.

Il adhère à la CGT (Confédération Général du Travail, Syndicat qui lutte pour les travailleurs) et au Parti communiste français.

Il milite contre la guerre en Indochine et pour l’indépendance de l’Algérie. En 1960, après les indépendances il rentre en Afrique et commence à penser au cinéma.

Avec ses films, Sembène récoltera plusieurs récompenses.

Il meurt à l'âge de 84 ans à son domicile à Yoff le 9 juin 2007.

Il est inhumé au cimetière musulman de Yoff. 2. Bibliographie et filmographie La production littéraire de Ousmane Sembène est étroitement lié à sa carrière cinématographie. Beaucoup de ses œuvres littéraires ont été aussi adaptées au cinéma et vice versa.

Parmi ces nombreux films on peut retenir : Borom Sarret (1963), Le Mandat(1968), Emitaï (1971), Xala (1974), Ceddo (1976), Camp de Thiaroye (1987), Guelwaar (1992) et Moolaadé (2003). Parallèlement à sa production cinématographique, Sembène a aussi donné à la littérature africaine ses œuvres les plus engagées. Il s’agit entre autres du Docker noir (1956), Ô pays, mon beau peuple (1957) Les Bouts de bois de Dieu (1960), Voltaïque (1962), L'Harmattan, (1964), Le Mandat (1965), Xala (1973), Le Dernier de l'Empire (1981), Niiwam suivi de Taaw (1987), Vehi-Ciosane suivi du Mandat (2000). II. PRESENTATION DU ROMAN Le Titre Le roman a été publié en 1960, l'année de l'indépendance de la plupart des Etats francophones. Cependant, les événements racontés se déroulent sous l'ère coloniale. Le titre, les bouts de bois de Dieux s’explique de manière euphémique par une vielle tradition africaine : en effet, par superstition on ne compte pas les personnes vivantes, tout comme on n’indique pas le nombre exact d'enfants que l'on a, afin d'éviter que les mauvais esprits n’abrègent leur vie.

On les désigne par l'euphémisme "les bouts de bois de Dieu", pour éloigner le mauvais sort.

C’est ainsi également que les grévistes dans ce roman se désignent entre eux. Ainsi à la page 301, on peut lire les paroles suivantes : « Ne nous dénombre pas, s'il te plaît, dit Séni en se levant précipitamment, nous sommes des Bouts-de bois-de-Dieu, tu nous ferais mourir.

» Structure du roman Ce roman, Les Bouts de bois de Dieu, paru en 1960 aux Editions Presse Pocket, est composé de 379 pages structurées en 3 grandes parties : - 1ère partie : Avant le déclenchement de la grève des cheminots ( page 13 à 48) - 2ème partie : Le déroulement de la grève (page 49 à 149) - 3ème partie : Après la grève (page 354 à 379) Résumé du roman L’auteur relate l’histoire de la grève des cheminots de « Dakar Niger qui du 10 octobre 1947 au 19 mars 1948 immobilisa plus de 1500 Kilomètres de lignes.

A Bamako, à Dakar et à Thiès les cheminots s’organisèrent pour mener à bien leur luttes.

Le récit dévoile les motifs qui ont poussé les cheminots à interrompre le travail durant cinq mois.

Ils résultent tous de leur situation de travailleurs noirs Africains.

Ils sont désavantagés par rapport aux cheminots Européens qui jouissent de beaucoup plus de privilèges. Leurs revendications peuvent se résumer en quelques mots: augmentation de salaires, allocations familiales, vacances annuelles, retraites, et droit de créer leur propre syndicat.

Mais, c’est à Thiès que les autorités interviennent dès les premiers jours.

Thiès est en effet le centre de la régie des chemins de fer et celui de la direction du mouvement ouvrier.

Au Mali, la grève est menée par Bakayoko (qui a des ressemblances avec Sembène).

Bakayoko soutient moralement les grévistes et les appuie financièrement, au début, grâce aux dons du syndicat communiste français, la CGT. À partir du moment où les blancs refusent de négocier avec les grévistes, la grève se durcit à telle enseigne que les femmes se sentent obligées d'entrer en scène.

Elles soutiennent les hommes et leur demandent de ne pas rompre le mouvement de grève qu’ils ont commencé.

Ce mouvement va atteindre son paroxysme avec la marche de protestation des femmes de Thiès à Dakar.

Cette marche marque aussi le point fort du roman. Par cette manifestation, les femmes obligent les Français et leurs complices, dont les chefs religieux et les hommes politiques noirs du pays, à s'asseoir à la table des négociations et à accepter les revendications des grévistes.

Aux portes de la capitale, l’une des protagonistes, Penda, s’effondre sous les balles de la police.

Son martyr assombrit certes le mouvement de grève, cependant elle motive les grévistes à continuer la lutte.

Malgré les multiples interventions de l’administration et les différents obstacles : mort, famine, violence, les cheminots maintiennent leurs revendications. Finalement, les grévistes obtiennent gain de cause puisque l’administration est prête à engager des pourparlers et qu’elle accepte leurs revendications.

Après plusieurs négociations, ils obtinrent satisfaction, c’est-à-dire l’amélioration de leurs conditions de vie. III. LES PERSONNAGES Les personnages de Bamako Ibrahima Bakayoko : il est le personnage central.

Il s’affirme comme une sorte de héros.

Il porte une balafre qui descend sur sa mâchoire inférieure.

C’est lui qui donne la nouvelle morale et le sens de la révolution à tous les jeunes grévistes.

C’est un militant syndicaliste, délégué des cheminots .Il est craint et respecté même par les patrons blancs. Assitan : épouse de Bakayoko, elle est la mère de Ad’jibid’ji Adjibidji : Fille de Assitan, elle a été adoptée par Ibrahima Bakayoko le mari de sa mère. Fa Keita : Doyen des poseurs de rails.

Il a soutenu les grévistes dès les premiers jours de grève .Il fut emprisonné pour ce soutien. Tiemoko : il fait partie des délégués de Bamako.

Pendant la grève il a formé un groupe de commandos pour corriger les défaillants.

Il fut l’auteur du jugement de Diarra. Penda : C’est une fille de joie, une sorte de prostituée, responsable du mouvement des femmes.

Elle eut l’idée de la marche pour Dakar et fut tuée à l’entrée de la ville. Ramatoulaye : Elle est la tante de N’dèye Touti.

C’est une brave femme qui eut allé jusqu’à tuer le bélier, vendredi, de son frère El Hadji Mabigué pour nourrir sa famille affamée par plusieurs mois de grève. Niakoro : C’est la mère de Bakayoko.

Elle invite son fils à la prudence car la grève passée (celle de 1938) s'était terminée par un échec pour les ouvriers Africains. Konaté : c’est le sécrétaire du syndicat des cheminots de Bamako Diara : contrôleur au de la ligne Dakar -Niger, Il a trahi les grévistes en reprenant le travail.

Il a un fils qui se nomme Sadio Bernadini : C’est le gardien-chef du camp des prisonniers. Les personnages de Thiès Doudou : il est ajusteur, secrétaire de la fédération des cheminots .Il a été honnête et loyal. Dans le camp des grévistes on a Lahbib, Balla, Boubacar, Samba Ndoulougou et Bakary dit « l’ancien ». Parmi les femmes de Thiès on peut noter Maimouna (c’est une jeune femme aveugle qui a du élever seule ses jumeaux car le père, irresponsable, a refusé de subvenir à leur besoin), Dieynaba (Veuve et mère de Gorgui), Mariame Sonko (épouse de balla), Awa (femme du contremaitre), Penda (femme de mœurs légères). Soukaré : le vieux gardien-chef du dépôt de.... »

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