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senghor FEMME NOIRE

Publié le 17/02/2013

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              Léopold Sédar Senghor est né à Joal au Sénégal en 1906. Issu d'une famille riche, il a une enfance sans problème. Bachelier en 1928, il poursuit ses études à Paris où il rencontre Aimé Césaire, poète de la Martinique. Au moment où Senghor le rencontre, il vient de formuler le concept de négritude, qui désigne l'ensemble des caractères, des manières de penser, de sentir propres à la "race" noire. Dès 1934, Senghor fonde à Paris, avec Damas et Césaire, la revue l'Étudiant noir qui sonne le réveil des consciences et exhibe les différences après le laminage colonial. Senghor obtient son agrégation de grammaire, et devient ainsi le premier agrégé africain de l'Université française en 1936. À son talent d’homme de lettres s’ajoute une carrière politique riche qui débute en 1945 où il sera élu député à l'Assemblée Constituante et participe alors à la rédaction de la Constitution de la Quatrième République. En 1960 Léopold Sédar Senghor devient le premier Président de la République du Sénégal. Senghor est marqué par son ancrage dans une culture orale, musicale, animiste, dominée par la présence des femmes. Son œuvre poétique est le résultat d’une véritable synthèse entre la culture européenne, sa terre d’accueil, qu’il a découvert à travers le latin ou la littérature française et la culture africaine, son pays natal. Une culture double se dégage donc de ses œuvres et marque particulièrement le poème « Femme noire « que nous allons étudier. Il est composé de quatre strophes en vers libres. Ce poème est sans aucun doute l’un des plus connus de Léopold Sédar Senghor. Non seulement parce qu’il rend hommage à la femme noire, à sa beauté, à sa sensualité et son érotisme mais surtout parce qu’il décrit la pensée profonde de Senghor et sa vision de l’Afrique et de sa culture par rapport à l’universel. D’abord il s’agit d’une véritable hymne et célébration de la femme aimée belle et sensuelle qui se pare de nombreuses qualités. Ensuite, on retrouve une femme comme symbole de l’Afrique qui permet au poète de rendre hommage à sa terre et de faire découvrir au lecteur une autre culture. Enfin il s’agit d’une source d’inspiration pour le poète qui fait de sa muse un être spirituel et divin. Ainsi, comment cette femme noire quasiment divinisée par le poète devient-elle le reflet de l’Afrique mais aussi le symbole d’une décolonisation ?        Dès la lecture du poème on observe que le poète est totalement épris de cette femme noire, il s’agit donc d’un véritable coup de foudre dès la première rencontre. Le lecteur assiste à un amour naissant entre le poète et une femme charnelle et sensuelle. Le poème s’ouvre d’abord par une apostrophe « Femme nue, femme noire « (v.1) qui se compose de deux hémistiches égaux « Femme nue/Femme noire «. La construction est symétrique et l’anaphore du mot « femme « souligne et insiste sur le destinataire du poème. Dès lors on remarque une certaine sensualité chez cette femme décrite par le poète, elle est « nue « dès l’incipit du poème. Cette nudité est contredite dès le second verset par le participe passé « vêtue «. L’oxymore marque donc une ambiguïté sur la sensualité de la femme ; ce n’est pas sa nudité qui lui donne son aspect charnel mais plutôt la couleur de sa peau. Le poète est comme absorbé et envouté par cette femme noire qui le « foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle «. La présence des champs lexicaux de la rapidité et de la foudre « foudroie «, « plein cœur «, « éclair «, « un aigle « insiste sur le caractère furtif et rapide de la rencontre avec cette femme noire dont le poète est tombé sous le charme. Il semble complètement aveuglé par cette femme et son corps, comme si son image envahissait tout son champ de vision. À travers sa sensualité, cette femme noire dégage un certain érotisme. Le poète la compare à un « fruit mûr à la chair ferme « ce qui lui permet d’évoquer un être charnel et délicieux qui se déguste comme un fruit juteux. L’érotisme est aussi rappelé par le champ lexical d’un désir sensuel presque sexuel avec par exemple « extases «, « frémis au caresses «, « la nuit de ta peau «, « ta peau qui se moire «. À cette sensualité nettement visible s’ajoute une valorisation des qualités de la femme noire. Le poète fait un hymne à cet être qu’il aime et qu’il divinise. Dans un premier temps on remarque que le poète interpelle à quatre reprises (à chaque strophe) cette femme noire. On relève aussi l’importance des pronoms possessifs « ta «, « ton «, « tes « qui sont complétés par le pronom personnel « je « et les pronoms possessifs « ma «, « mon «. Ces pronoms marquent clairement que le poète cherche à établir un dialogue avec la femme noire, de ce fait il se crée une relation à travers le poème. Le poète admire les qualités de la femme noire et nous les fait partager. En association avec son rôle de mère, o...
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« l'Afrique mais aussi le symbole d'une décolonisation ?        Dès la lecture du poème on observe que le poète est totalement épris de cette femme noire, il s'agit donc d'un véritable coup de foudre dès la première rencontre.

Le lecteur assiste à un amour naissant entre le poète et une femme charnelle et sensuelle.

Le poème s'ouvre d'abord par une apostrophe « Femme nue, femme noire » (v.1) qui se compose de deux hémistiches égaux « Femme nue/Femme noire ».

La construction est symétrique et l'anaphore du mot « femme » souligne et insiste sur le destinataire du poème.

Dès lors on remarque une certaine sensualité chez cette femme décrite par le poète, elle est « nue » dès l'incipit du poème.

Cette nudité est contredite dès le second verset par le participe passé « vêtue ».

L'oxymore marque donc une ambiguïté sur la sensualité de la femme ; ce n'est pas sa nudité qui lui donne son aspect charnel mais plutôt la couleur de sa peau.

Le poète est comme absorbé et envouté par cette femme noire qui le « foudroie en plein coeur, comme l'éclair d'un aigle ».

La présence des champs lexicaux de la rapidité et de la foudre « foudroie », « plein coeur », « éclair », « un aigle » insiste sur le caractère furtif et rapide de la rencontre avec cette femme noire dont le poète est tombé sous le charme.

Il semble complètement aveuglé par cette femme et son corps, comme si son image envahissait tout son champ de vision.

À travers sa sensualité, cette femme noire dégage un certain érotisme.

Le poète la compare à un « fruit mûr à la chair ferme » ce qui lui permet d'évoquer un être charnel et délicieux qui se déguste comme un fruit juteux.

L'érotisme est aussi rappelé par le champ lexical d'un désir sensuel presque sexuel avec par exemple « extases », « frémis au caresses », « la nuit de ta peau », « ta peau qui se moire ». À cette sensualité nettement visible s'ajoute une valorisation des qualités de la femme noire.

Le poète fait un hymne à cet être qu'il aime et qu'il divinise.

Dans un premier temps on remarque que le poète interpelle à quatre reprises (à chaque strophe) cette femme noire.

On relève aussi l'importance des pronoms possessifs « ta », « ton », « tes » qui sont complétés par le pronom personnel « je » et les pronoms possessifs « ma », « mon ». Ces pronoms marquent clairement que le poète cherche à établir un dialogue avec la femme noire, de ce fait il se crée une relation à travers le poème.

Le poète admire les qualités de la femme noire et nous les fait partager.. »

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