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SHÉHÉRAZADE (analyse du personnage)

Publié le 06/10/2018

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C’est à partir de textes arabes retrouvés à la Bibliothèque nationale de Paris que Galland commença sa traduction. En fait, il débuta par Les Voyages de Sindbad en ignorant que ces contes faisaient partie d’un ensemble plus vaste, dont il apprit l'existence vers 1675. A partir de cette date, il chercha à se procurer de nouveaux contes auprès de négociants français en Orient, en particulier un religieux maronite d'Alep, au Liban, et put ainsi publier plusieurs volumes entre 1704 et 1712. Avec ceux publiés en 1717, après sa mort, ce sont douze tomes de contes que Galland rédigea en tout.

 

Les textes des Mille et une nuits ne furent imprimés dans leur version arabe qu'en 1814 à Calcutta. C'est donc un monument littéraire oriental que l'Occident a fixé, sous forme écrite, avant son pays d'origine! Il faut d'ailleurs souligner que certains des contes recueillis et traduits par Galland ne figurent pas dans l'édition de 1814. Galland avait donc fait un travail très complet.

- Succès et avatars -

 

Dès leur parution, Les Mille et une nuits connurent un énorme succès, au point que certains lecteurs demandèrent à Galland d'avoir la suite en avant-première, ne pouvant attendre la publication.

 

L'ouvrage fut bientôt traduit en anglais, en allemand, en italien, en néerlandais et même en russe (en 1763). De nombreuses imitations apparurent: Les Mille et un jours, Les Mille et un quarts d’heure... Ce succès correspondait à une double vogue : celle des contes de fées, qui connaissent à la fin du XVIIe siècle un étonnant renouveau (Perrault écrit ses Contes en 1697), et celle de l'Orient. Sous Louis XIV, la France se passionne pour les cultures arabe et persane, comme en témoigne par exemple la fin de la pièce de Molière Le Bourgeois gentilhomme (1670).

« 414 • Shéhérazade La jeune fille fait alors signe aux deux hommes de la rejoindre dans la cage et se donne à eux.

Puis, en gage de ce don, elle leur demande à chacun une bague, qu'elle accroche à un anneau qui en porte déjà plusieurs centaines.

En réponse à leurs questions, elle explique : «L e génie qui détient ma cage est chargé de veiller sur ma virg inité.

Il dort très peu, et se retire souvent au fond des mers.

Et pourtant, malgré la cage et sa vigilance, j'ai déjà eu autant d'amants que vous voyez de bagues accrochées à cet anneau.

>> Les deux frères comprennent alors qu'il est vain de vouloir se prémunir contre l'infidélité féminine.

Schâhriyâr rentre chez lui et édicte une loi cruelle : chaque nuit il couchera avec une nouvelle compagne et, au matin, cette compagne d'une nuit aura la tête tranchée.

La cruelle coutume s'instaure et dure jusqu'à ce que Shéhé­ razade, fille du vizir de Schâhriyâr, supplie son père de la laisser accéder à la couche du roi .

Elle a, prétend- elle, un plan infaillible pour mettre fin à la terrible tradition.

La mort dans l'âme, le vizir accepte.

Shéhérazade passe la nuit avec Schâhriyâr et, après l'amour, commence à lui racon­ ter une histoire qu'elle interrompt lorsqu'arrive le matin, au moment le plus palpitant.

Vaincu par la curiosi té , Schâhriyâr fait grâce à la jeune fille et lui ordonne de revenir la nuit suivante ...

Le même manège va se reproduire «mille et une nuits >>, au cours desquelles Shéhérazade va créer tout un monde d'histoires merveilieuses : les voyages de Sindbad le marin, Ali Baba et les quarante voleurs, Aladin et la lampe merveil­ leuse, le pêcheur et le génie ...

Elle va aussi donner trois fils au roi.

A la fin des mille et une nuits Schâhriyâr, guéri de sa haine des femmes, épousera sa concubine et abolira l'affr euse coutume.. »

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