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SOUMET (Alexandre)

Publié le 16/05/2019

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SOUMET (Alexandre), écrivain français (Castelnaudary 1788 - Paris 1845). Poète officiel sous l'Empire puis sous la Restauration et la monarchie de Juillet, il publia en 1814 une élégie, la Pauvre Fille, les Scrupules littéraires de Mme de Staël, où il exaltait l'inspiration personnelle, et, en 1817, une Oraison funèbre de Louis XVI. Ayant adhéré au cénacle de la Muse française, où il prônait, aux côtés de Victor Hugo et d'Émile Deschamps, les opinions les plus libérales, il se tourna vers le théâtre et y triompha avec Clytemnestre et Saül (1822), tragédies qui lui ouvrirent les portes de l'Académie. Encouragé par ce succès, il s'empressa de poursuivre dans la même voie et donna Cléopâtre (1824), Jeanne d'Arc (1825), les Maccabées (1827) et Élisabeth de France (1828), qui témoignent de la prudence avec laquelle Soumet, ainsi que les écrivains de la première génération romantique, se libérèrent des disciplines classiques. Influencé par Klopstock, il a composé une ambitieuse épopée sur le rachat de Satan par le Christ (la Divine Épopée, 1840).

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)SOUMET Alexandre (1788-1845).

D est difficile d'as­ signer à Soumet une place sur l'échiquier des mouve­ me nts et d es esthétiques et un ra ng à son ta l~ nt.

Ce fonctionnair e, nommé auctiteur au Consei l d'Eta t e n 1 808, biblio thécaire de divers palais royaux par la suite, entre sagement dan s la carrière littér aire en chantant Na po léon et le roi de Rome, la renaissance du christia­ nisme (l'I ncrédulité, 1 810), les embellisseme n ts de Paris, la découverte de la vaccine et surt out , en une célèbre élégie (la Pauvre Fille , 1814) , les plaintes d'une enfant abandonnée.

Qua .nd paraît De l'Allemagne de Mm< de Staë l, Soumet rompt brusquement avec ce néo­ classicisme moder nisé : dans une brochure véhémente (les Scrupules littérai res de M"" la baronne de Staël, 1814), il tonne contre le chauvinisme et les timidités du goat français.

Côtoyant les premiers groupes romanti­ ques, conseillant et protégeant ses cadets, il reste fidèle - comme Casimir Delavigne- a u x formes tradition­ nelles de la tragédie, qu'il tente de rénover (Clytemnest re et Saut, 1822; Cléopâtre, 1 824; Jeanne d'Arc, 1825 ...

).

Ses réussites dramatique s assurent son élection à l' Aca ­ démie (1824).

Quand le drame romantique s'impose e t que la révol u­ tion de 1830 le prive de ses emplois, le poète abandonne la scè ne e t consac re dix ·années à compo ser une œuvre grand iose, la Di vine Épopée, qu'il publie en 1840.

En douze chants et douze mille vers, imitant tour à tour le Paradis perdu de Milton et la Messiade de Klopstock, il chantela descen te aux enfers du Christ qui, en une nou­ velle Rédemption, ouv re aux damnés les portes du ciel.

Ce liv re étrange, dantesque, émaillé de hardiesses bizar­ res et de mièvreries, plein de dispara tes, n'obtient qu 'un succès d 'estime : son caractère vis.i on n aire et prophéti­ que annonce cependa nt le Victor Hu go d e 1 'exil .

Revenu au théâtre avec l e Gladiateu r ( 1841) etlane Grey (1844), Soumet p u bliera encore un poème épique, Jeanne d'Arc (1846, posthume).

Ses ouvrages manquent de vigueur et de puissance : une gamme de moyens thématiques et styli stiques limités s'essouffle à servir de trop vastes desseins.

La « concurrence » des esthétiques romanti­ ques semble avoir imposé à ce tempér ament élégiaque des ambitions excessives, disproportio nnées à sa natu­ relle vocation.

BffiLIOGRAPHIB Édition .

- lA Divine Épopée et les Scrupules littéraires de M ...

la bar onne de Staël[.

..

], réimpression des éditions de Paris de 1840 et 1814, Genève , Slatk ine, 1973.

Études.

- A.

Beffort; Alexandre Soumet, sa vie et ses œuvres, Luxembourg, Joseph Beffort, 190 8; L.

Cellier, l'Épopée humani­ taire et les grands mythes romantiques, P aris, S.E.D .E.S., 1971.

O.

MAD ELaNAT. »

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