Devoir de Philosophie

SPONDE (Jean de)

Publié le 16/05/2019

Extrait du document

SPONDE (Jean de), poète français (Mauléon 1557 - Bordeaux 1597). Issu d'une famille protestante, il reçut une éducation humaniste par les soins de Jeanne d'Albret, dont son père était secrétaire. Ayant épousé le parti de Henri IV, il se convertit au catholicisme en même temps que le roi, qui le nomma en 1592 lieutenant général de la sénéchaussée de La Rochelle. Mais son abjuration brisa sa carrière. Outre des traductions d'Homère, d'Hésiode et de la Logique d'Aristote, il a composé l'une des œuvres les plus éclatantes de la poésie baroque qui tient tout entière en

 

deux minces recueils : les Amours, qui comprennent une chaîne de Sonnets, des Stances et une Élégie, sont construits sur de fortes antithèses logiques. Les éléments de la nature n'y sont évoqués que pour se heurter et s'annuler terme à terme. Cette poétique, dont la densité confine au silence, culmine avec les Douze Sonnets de la mort, suivis d'Autres Sonnets sur le même sujet, dans V Essai de quelques poèmes chrestiens (1588). Fondée sur l'incommensurable écart entre la créature et le Créateur, cette « poésie métaphisique » apparaît indissociable de la pensée protestante et s'apparente à celle d'un John Donne. Quant aux Méditations sur les psaumes (1588), elles annoncent en une prose coupée et anticicéronienne, certaines des Pensées de Pascal.

Liens utiles