Stendhal

« Stendhal est anticlérical.

Il est contre la Congrégation et les jésuites et dénonce la division de l’Eglise.

Le séminaire de Besançon est le règne de la bêtise, de la méchanceté, de l’hypocrisie et de la cupidité. Dans la 2 ème partie du roman, Julien se rend à Paris où il fréquente les salons de la grande aristocratie et découvre l’ennui et la convention, une aristocratie repliée sur de valeurs qu’elle a peur de perdre.

Il est prêt à se marier avec Mathilde de la Mole, une fille remarquée dans l’aristocratie lorsqu’une lettre de Mme de Rénal dénonçant son arrivisme parvient au marquis de la Mole.

Stendhal montre ainsi l’atmosphère étouffante de la Restauration (espionnage, lettres anonymes …) Julien, pour se venger, tire sur Mme de Rénal en pleine messe, et se fait condamner à mort.

L’auteur nous montre qu’à cette époque le bonheur est impossible et nous en montre sa vision pessimiste par Julien qui, issu du peuple, ne pourra trouver le bonheur qu’en mourant. Stendhal est en accord avec le courant littéraire majoritaire de son époque, le romantisme. Ce courant est aussi un phénomène historique qui touche la jeunesse de la Restauration, privée d’idéaux.

Ces jeunes se retrouvent dans une société figée qui ne leur accorde aucune place.

A leur désir de réussite ne répond que l’échec, ce qui leur amène un dégoût de l’existence et le besoin de se confier à la nature.

Julien est l’exemple même de cette jeunesse, qui n’a que deux voies pour réussir : le « noir » de la soutane ou le « rouge » de la vie militaire, mais qui finit tout de même sur l’échafaud. Cependant, Stendhal est, certes, comme les romantiques, conscient d’appartenir à une élite sentimentale, mais à l’inverse de ses contemporains, il lutte contre « le mal du siècle » et l’ennui.

Il s’oppose alors au légitimisme de Victor Hugo et au christianisme de Châteaubriand.. »