Devoir de Philosophie

Structure et cohérence de chaque recueuils à la lumière d'hiver Jaccottet

Publié le 04/10/2012

Extrait du document

Structure et cohérence de chaque recueil o Leçons Les poèmes de Leçons décrivent l'agonie et la mort du beau-père du poète devant une souffrance insoutenable. Structure du recueil : o Premier poème en italique (p.9) -> quatrain en exergue ou liminaire (=placé hors-texte, qui présente le sens général du texte) typographie en italique + page blanche qui le suit nous le prouve : quatrain programmatique sur le plan thématique et poétique. + une épigraphe (=pensée placée en tête d'un chapitre pour en résumer l'esprit OU citation inscrite sur un édifice souvent funéraire donc Leçons = peut-être tombeau ?) - Présente « il « : l'être tutélaire est non nommé mais son portrait moral est dressé : « sa droiture « - Il s'agit de l'épitaphe de Louis Haesler, beau-père du poète mort en 1966. o Les poèmes 1 à 5 (p.9 à 15) évoquent la rupture créée dans la vie et dans l'esprit du poète face aux prémisses de la maladie du proche, et à l'annonce de la maladie. Les poèmes 6 à 14 (p.16 à 24) : réflexion du poète sur son rapport à la mort face à la dégradation physique et morale du beau-père. Les poèmes 15 à 23 (p.25 à 33) : la mort est advenue, le poète chemine du plus grand désespoir vers le renouveau. = unité thématique ; le thème de la mort est omniprésent.

« - L’inhumation → le poète regarde le ciel qui semble un instant le rassurer = « j’ai relevé les yeux.

», « elles (les images) réparent l’espace » (p.28).

Mais peut-être y’a-t-il un moyen de maintenir le contact avec les mourants « près de la pierre » = « serait-ce donc ici qu’il se tiendrait, dans cet enclos, non pas dans la prairie ? » (p.30).

Enfin, le poète pense qu’il va falloir se reconstruire, réapprendre à vivre (p.31). • Les deux derniers poèmes : un double épilogue P.

32 : Le lent apaisement du locuteur, qui se traduit par la contemplation de la nature, des animaux, de l’eau… Le poète semble apprécier à nouveau les éléments naturels = renouement avec la vie ? Acceptation de l’incompréhensible ? Cependant, la mort est présente, elle est au cœur du monde et de la vie = « autour de moi, j’y crois la mort comprise ». P.33 : Poème élevé à la mémoire du mort = stèle commémorative.

Le souvenir du défunt est toujours présent.

Pour le poète, il est un « modèle de patience et de sourire », un « soleil » puis il « éclaire la table, et la page, et les raisins » donc le monde des vivants. - Un jeu d’échos, de miroirs et d’annonces Progression linéaire de ce recueil mais présence de motifs qui se font échos. Jeux d’échos → p.11, « moi l’effrayé » fait écho à L’effraie , poème publié par Jaccottet en 1954 + « ignorant » fait référence au recueil de poèmes L’ignorant composés entre 1952 et 1956 = inscrit Leçons dans la continuité poétique de J.

Mais sorte de renouveau car c’est la 1 ère fois que le poète aborde le thème de la mort. Jeux de miroirs, effets de symétrie → - Le premier et le dernier poèmes forment une sorte de boucle.

Tous deux évoquent « il ».

Le 1 er l’inscrit dans le récit tandis que le dernier (« il » est alors défunt) clôt le recueil avec l’évocation de son souvenir. - L’avant dernier poème (p.32) évoque la figure du locuteur que dessinait déjà le 2 ème poème (p.11) du recueil. - Monologue adressé aux « laborieux cerveaux » (p.18) fait écho au monologue du mourant imaginé par le poète (p.20). - Deux derniers poèmes semblent se rejoindre « Et moi » (p.32) - «Toi » (p.33) = rassemble ce que la mort vient de séparer ? Lien vivants/morts ? Effets d’annonce → Certains mots semblent annoncer des thèmes ou motifs qui réapparaîtront dans les deux autres recueils. - Motif de la barque = « une barque de terre » (p.29) apparaît dans Chants d’en bas : « Ainsi s’éloigne cette barque d’os qui t’a porté » (p.48) - Thème de la pierre = « […] ces pierres s’enfoncer dans les herbes éternelles » (p.30) et ce qui s’enfonce dans le sol se retrouvent dans Chants d’en bas = « tout cela maintenant pour moi est sous la terre » (p.61) et dans A la lumière d’hiver = « […] à ras de terre ». - Motif de la lumière = « Je ne vois presque plus rien que la lumière » (p.32) annonce celle de « l’hiver ».. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles