SUJET 1 – ARGUMENTATION FICTIVE OU DIRECT
Publié le 13/09/2018
                             
                        
Extrait du document
Recourir à une argumentation qui se sert du récit, c'est faire pratiquer une lecture active du récit au lecteur, ce qui implique aussi quelques dangers. L’auteur en suggérant plus qu’affirmant, évite la lourdeur d’une démonstration et se protège de la censure. Ainsi comme La Fontaine, nombres d’auteurs ont « transposé » des objets, animaux… à des personnages réels de leur société. De ce fait, dans l'apologue, le lecteur est invité à voir plus loin que l'allégorie ou la personnification et donc à effectuer un déchiffrage au niveau des personnages. Dans « Le Loup et l'Agneau », chaque animal a une valeur symbolique. Le loup incarne la force et la violence alors qu’à l'inverse, l'agneau serait l'image d'une personne raisonnable et ouverte au dialogue. Ici l’auteur fait une dichotomie en opposant le principe du « mal » avec celui de « l’innocence ». Par conséquent, sous le masque des animaux, se montre des faits sur le monde des humains. Ces histoires peuvent être ironiques, elle montre en exagérant quelque chose pour la tourner en ridicule et ainsi montrer la réalité aux yeux de tous. Par exemple dans « Zadig » de Voltaire, le protagoniste feint souvent d’adopter le point de vue de ses geôliers. Au premier degré cela permet à Zadig de s’échapper dans le roman. Mais au second degré, Voltaire démasque l’absurdité des positions de ses adversaires avec grandiloquence et de cette manière se moque de ceux-ci implicitement. En effet l’ironie peut-être pris à contre sens. Il peut donc être compris au sens propre et le lecteur peut passer à côté de l’enseignement souhaité. Le lecteur peut du coup changer son raisonnement et l’auteur n’aura donc pas eu l’effet escompté.
En usant du voile du récit, l’argumentation fictive réussit tout à la fois à plaire et à instruire mais mise sur l’intelligence du lecteur à décrypter le message implicite.
Pour conclure, on peut dire qu'il n’existe finalement pas de procédé plus efficace que l'autre, puisque tout dépend du message que l'on veut véhiculer ainsi que du contexte. Les deux formes d'argumentation sont toutes aussi efficace. On peut voir que l’argumentation directe permet de gagner du temps et peut paraître plus claire mais il ne trouve pas forcément son public. A l'inverse, l'argumentation indirecte permet une réflexion plus globale et séduit davantage par son caractère plaisant, cependant, il peut faire passer le lecteur à côté de son sens réel. Néanmoins, il est possible de concilier les deux au sein d'une seule et même œuvre, pour plus d'impact et cibler un plus grand nombre de lecteur.
«
                                                                                                                            public.
                                                            
                                                                                
                                                                     Prenons par exemple  « Les méditations métaphysique  » de Descartes, de par sa réputation de livre
académique, parfois  aussi seulement par son titre;  il ne  donne aucune envie à  la lecture.
                                                            
                                                                                
                                                                    Une argumentation
directe trop théorique peut donc rebuter le lecteur et échoue ainsi à  l’intéresser.
                                                            
                                                                                
                                                                       
  S'il faut reconnaître à  l'argumentation  directe le mérite de la clarté,  il faut aussi admettre qu'elle peut
décontenancer  le lecteur de par sa lourdeur.
 Choisir  la fiction pour défendre ses idées apparaît comme une forme efficace  d'argumentation puisque
le lecteur s'instruit en  s'amusant, mais cette stratégie argumentative peut aussi comporter  des risques.
  L’argumentation indirecte présente un atout majeur étant le fait de pouvoir recourir  au discours
narratif, plus vivant et donc plus apte à  plaire au lecteur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Nombreuses  sont les stratégies déployées pour
rendre vivant un récit.
                                                            
                                                                                
                                                                     Les auteurs  d'apologues manient  ces ressources afin de le rendre alerte  et plaisant.
Par exemple  «  La Cigale et la Fourmi  » de Jean de la Fontaine  par l’emploi  d’heptasyllabes  permet une
lecture rapide et le changement des rimes suivies  aux croisées accentue le rythme.
                                                            
                                                                                
                                                                    De plus par son
utilisation du discours direct, l’auteur rend la fable «  vivante ».
                                                            
                                                                                
                                                                    De par son aspect plaisant, parfois  rapide à
lire, les récits ayant recourt à  l’argumentation fictive  touche un plus large  public des plus jeunes jusqu’aux
plus âgés.
                                                            
                                                                                
                                                                      La fiction permet aussi de contourner plus facilement la censure en  offrant un premier niveau  de
lecture tout à  fait inoffensif, qui peut s'avérer très subversif  lorsqu'il est  interprété.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le récit prend  alors une
nouvelle dimension,  son objectif n'est  plus de délivrer un unique message, mais d'inciter le lecteur à  la
réflexion.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cela facilite le passage à  la critique, un lecteur admet plus aisément la critique d’un personnage
fictif différent de lui.
                                                            
                                                                                
                                                                    Au théâtre, le message implicite s’impose avec  d’autant plus de force au spectateur que
le personnage est  vu  et entendu.
                                                            
                                                                                
                                                                    Comme dans la pièce «  l’Île des esclaves  » de Marivaux où s’opère un
changement de valeur  «  forcé » le maître devenant  esclave et vice-versa.
                                                            
                                                                        
                                                                    Similairement dans «  Les jeux de
l’amour et du hasard  »  du même auteur, s’effectue  une fois de plus un changement équivalent mais cette
fois volontairement.
                                                            
                                                                                
                                                                    En utilisant le registre humoristique ainsi qu’ironique, Marivaux divertit ses spectateurs
tout en  effectuant une critique des statuts sociaux,  en  particulier des maîtres.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ces spectateurs, de la haute
société, symbolisent les maîtres dans les deux pièces de théâtre et ils  sont tournés  au ridicule, sans même
s’en être rendu  compte pour la plupart.
                                                            
                                                                                
                                                                    En illustrant  son point de vue au travers d’une histoire  l’auteur
touche un plus grand public mêlant le  premier degré avec  frivolité et le deuxième avec  sérieux en  faisant
passer une morale implicite.
  Recourir à  une argumentation  qui se sert du récit,  c'est faire pratiquer une lecture active au lecteur, ce
qui implique  aussi quelques dangers.
                                                            
                                                                                
                                                                    L’auteur en  suggérant plus qu’en affirmant,  évite la lourdeur d’une
démonstration et se protège de la censure.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ainsi comme «  La Fontaine », nombres d’auteurs  ont
«  transposés  » des objets, animaux… à  des personnages réels de leur  société.
                                                            
                                                                                
                                                                    De ce fait, dans l'apologue, le
lecteur est  invité  à  voir plus loin que l'allégorie ou la personnification  et donc à  effectuer  un déchiffrage  au
niveau  des personnages.
                                                            
                                                                                
                                                                     Dans «  Le Loup et l'Agneau », chaque animal a  une valeur  symbolique.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le loup
incarne la force et la violence  alors qu’à l'inverse, l'agneau serait l'image d'une  personne raisonnable  et
ouverte au dialogue.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ici l’auteur fait une dichotomie en  opposant le principe du «  mal » avec  celui de
«  l’innocence  ».
                                                            
                                                                                
                                                                    Par conséquent,  sous le masque des animaux, se montre des faits sur le monde  des
humains.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ces histoires peuvent être ironiques,  elles montrent en  exagérant quelque chose pour la tourner en
ridicule et ainsi montrer la réalité aux yeux de tous.
                                                            
                                                                                
                                                                    Par exemple  dans «  Zadig » de Voltaire, le protagoniste
feint souvent d’adopter le point de vue de ses geôliers.
                                                            
                                                                                
                                                                    Au premier degré cela permet à  Zadig de s’échapper
dans le roman.
                                                            
                                                                                
                                                                     Mais au second  degré, Voltaire démasque l’absurdité  des positions de ses adversaires avec
grandiloquence et de cette manière se moque de ceux-ci implicitement.
                                                            
                                                                                
                                                                     En effet l’ironie peut-être pris à.
                                                                                                                    »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Argumentation direct , indirect
- Pensez-vous que la fiction littéraire (mettant en scène des personnages imaginés, une histoire imaginaire) est plus efficace pour faire passer un message, une dénonciation, qu'une argumentation direct comme l'essai, le discours ou la lettre ouverte ?
- L'argumentation indirecte est elle plus efficace l'argumentation direct ?
- Lors d’un voyage à l’étranger, vous avez été séduit par une des coutumes de ce pays, très éloignée de vos propres habitudes. Vous écrivez une lettre ouverte aux responsables politiques pour les convaincre d’adopter cet usage. Comme Voltaire, précisez dans un titre le sujet que vous abordez. Votre argumentation comportera des passages narratifs, et insérera des paroles rapportées (au style direct, indirect ou indirect libre). Vous ne signerez pas votre texte.
- Pensez-vous que la fiction littéraire (mettant en scène des personnages imaginés, une histoire imaginaire) est plus efficace pour faire passer un message, une dénonciation, qu'une argumentation direct comme l'essai, le discours ou la lettre ouverte ? Dans quelle mesure ?
 
    
     
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                