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Sujet : J. Fourastié écrit dans son livre, Le grand espoir du XXe siècle : Les machines modernes en prenant pour elles toutes les tâches serviles, qui sont du domaine de la répétition incons¬ciente, en libèrent l'homme, et lui laissent les seuls travaux qui ressortissent en propre à l'être vivant, intelligent et capable de prévision. Expliquez et discutez cette réflexion.

Publié le 24/06/2015

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Deuxième partie : critique de la thèse de Fourastié

Un fait acquis : la profonde différence de nature entre les machines du xixe siècle et celles du xxe. Mais :

  La machine moderne est loin d'avoir supprimé le travail « bête «.

Exemples : le travail des employés de banque s'est à ce point morcelé qu'il a perdu une grande partie de son intérêt. Le travail d'une perforatrice (préparant des fiches pour un ordi­nateur) est sans intérêt; il s'agit d'une tâche purement mécanique.

  Déplacement du problème de l'ouvrier au technicien.

On se contente de former des techniciens dont le savoir en vient rapidement à se limiter aux gestes qu'il faut accomplir : déqualification du technicien comparable à celle de l'ouvrier au moment de l'introduction massive des machines dans l'industrie.

« Chez Ford la plupart des régleurs sont désormais des manœuvres promus du rang, parfois issus de la chaîne, affectés à une seule machine et capables de faire face à un nombre stricte­ment limité d'incidents, sept en moyenne « (Friedmann, Où va le travail humain ?).

  Le monde de l'automation à l00% est encore bien lointain. En fait le domaine de la machine traditionnelle est en exten­sion; car si l'automation fait des progrès, la machine tradi‑

tionnelle — en particulier dans les pays du Tiers Monde —continue de conquérir de nouveaux secteurs.

« Il n'est pas davantage question d'oublier que le secteur des travaux à la chaîne, des tâches répétées et parcellaires, pénibles, psycbiquement exténuantes, demeure immense ; ce qu'il perd dans les sociétés économiquement évoluées, il semble même le regagner, provisoirement au moins, dans les pays du Tiers Monde aux pre­mières étapes de leur industrialisation « (Friedmann, Où va le travail humain ?).

 

Si on prend l'expression libère l'homme dans un sens large, on constate que la machine moderne (technologie de pointe) accentue souvent la dépendance du Tiers Monde par rapport à l'Occident, et en ce sens ne constitue pas un facteur de libération. D'où parfois dans ces pays une préférence pour la machine de type traditionnel. On pouvait signaler ce point au passage mais sans s'y attarder puisque le problème est posé dans une perspective différente de celle de Fourastié.

« Introduction Proposition de plan (pour le sujet ci-dessus p.

III) Bouleversement des structures sociales par le machinisme, se traduisant souvent par une dégradation des conditions de vie; d'où hésitations à suivre Fourastié lorsqu'il affirme· citation de la phrase à commenter.

Première partie : examen de la thèse de Fourastié A.

Refus d'un éloge sans réserves de la machine.

Entamer dans l'absolu l'apologie de la machine libératrice relèverait d'une naïveté peu accordée aux réalités.

- La création remplacée par la fabrication.

La machine produit un grand nombre d'objets dans un temps très court; pas de véritable participation de l'ouvrier à la réalisation de l'objet qui arrive au bout de la chaîne.

Différence avec l'artisan qui conçoit et réalise, et pour qui l'investissement subjectif est beaucoup plus important.

- La mécanisation des tâches.

L'usage tayloriste de la machine fondé sur sa rentabilisation maximum a introduit : • la parcellisation des tâches (le « travail en miettes »), • la mécanisation des gestes, • les cadences de production.

- L'aggravation des conditions de travail.

En particulier pour les femmes et les enfants.

• Au x1xe siècle, en Angleterre: enfants obligés de rester debout devant les fours des verreries même pendant leurs repas.

• En France, à la même époque, enfants utilisés pour travailler sous les métiers à soie à cause de leur petite taille; tous difformes lorsqu'ils arrivent à l'âge adulte (les autorités s'émeuvent lorsqu'elles constatent que l'on doit refuser 90% des jeunes gens issus de ces milieux (canuts de Lyon) au conseil de révision.

B.

Mais Fourastié parle de la « machine moderne >>.

Il ne parle pas de la machine en général, mais oppose la - 112-. »

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