Sujet : Pensez-vous que la princesse de Clèves soit maitresse de son destin ?
Publié le 06/01/2023
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«
Sujet : Pensez-vous que la princesse de Clèves soit maitresse de son
destin ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé
en vous appuyant sur votre lecture du roman dans le cadre du parcours
associé et votre culture personnelle (référence à Thérèse Desqueyroux,
F.Mauriac et autres œuvres)
Principales erreurs observées:
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Dans l’introduction, dissociez bien le sujet et la problématique avant
d’annoncer le plan
Dans le développement : 2 ou 3 parties équilibrées, les citations des
œuvres permettent de valider les arguments (veiller à bien les
introduire, par un verbe introducteur, une ponctuation), veiller à
apporter des liens avec d’autres œuvres sur le parcours étudié (=
plus-value)
Dans la conclusion : utiliser un terme introduisant cette conclusion,
l’élargissement peut porter sur une œuvre en relation avec le
parcours étudié ou sur le mouvement littéraire (question ou citation
possibles)
Marquez les alinéas/sauts de lignes
Soulignez les titres des ouvrages littéraires
Plan dialectique : force des pressions exercées sur la PC, capacité à
diriger des choix personnels
Introduction :
[Dès la première moitié du XVII ème siècle, le roman précieux
plante le décor dans le milieu élitiste de la cour et fait vivre à ses
personnages des intrigues qui vont s’avérer bouleversantes à plus d’un
titre.
Ainsi, le premier roman psychologique, La Princesse de Clèves de
Mme de La Fayette, publié anonymement en 1678, met en scène l’amour
d’une vie : celui de Melle de Chartres, devenue l’épouse du prince de
Clèves, et du duc de de Nemours, un courtisan.
][Cette passion
amoureuse, placée dans le contexte singulier de la cour royale, constitue
le déclencheur d’une existence tourmentée : la princesse de Clèves estelle maitresse de son destin ? ] [Ce roman psychologique permet ainsi
de s’interroger sur la capacité du personnage éponyme à s’affranchir de
ce que la société impose à une jeune fille de son rang .
Après la peinture
d’une société sclérosante, ce sont les capacités du personnage principal à
triompher de sa volonté qui seront évoquées.]
Conclusion :
[Pour conclure, on peut dire que le personnage de roman se
débat en permanence contre une société qui le contraint et que ses
propres sentiments peuvent emporter sa raison ou sa quête du bonheur,
malgré l’expression d’une volonté plus ou moins marquée.
Le personnage
se verra confronté à une quasi impossibilité du bonheur dans La princesse
de Clèves, où l’opposition entre individu et société rejoint celle entre
volonté et fatalité, entretenant ainsi une vision pessimiste de la société du
XVII ème siècle.] [Se débattre dans les méandres d’une société avec des
obligations qui soumettent l’individu est une des préoccupations
récurrentes des écrivains, l’homme peut-il effectivement véritablement
vivre, donc aimer avec passion, sans pour autant être écrasé par la
société ? ]
Proposition d’un développement corrigé:
La société, avec les intrigues qui s’y jouent, va peser sur le
destin de certains personnages.
En effet, une société propose un cadre spécifique avec des
enjeux pour les personnages, qu’elle suggère notamment sur le
plan matériel et social.
Ainsi, dans La Princesse de Clèves, l’action se
déroule exclusivement dans la cour de Henri II, où « la magnificence et la
galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat ».
Tout y est
stéréotypé, figé et réduit à des relations superficielles qui emprisonnent
l’individu.
C’est effectivement un monde élitiste où la valeur de l’individu
est réduite à la dimension matérielle et où l’entre soi régit les relations.
Par exemple, avant de devenir la princesse de Clèves, Melle de Chartres
est « un des grands partis qu’il y eût en France ».
Il est alors impossible
pour la jeune femme de s’affranchir de ce milieu, si elle souhaite y
maintenir sa place.
C’est la même pression sociale qui s’exerce sur le
personnage éponyme de Thérèse Desqueyroux de François Mauriac
puisque « ce Bernard Desqueyroux qu’elle devait épouser, un jour, selon
le vœu des deux familles » incarne lui-aussi l’acceptation par le
personnage de ce que la société lui impose, du moins dans un premier
temps.
De plus, la société est régie par des codes qui imposent au
personnage de maintenir une posture attendue.
Dans La Princesse
de Clèves, le « paraître » évoqué à chaque page du roman est à l’origine
de toute action.
Tout repose sur le regard que chacun pose sur l’autre,
dans un jeu d’observation auquel il est impossible d’échapper et qui va
marquer la destinée des personnages; ainsi Melle de Chartres suscite
l’admiration par son physique, car « il parut alors une beauté à la cour,
qui attira les yeux de tout le monde, et l’on doit croire que c’était une
beauté parfaite » ; ainsi, elle ne pouvait qu’ être soumise aux lois de
l’amour courtisan que même l’éducation vertueuse de sa mère Mme de
Chartres n’a pu empêcher.
Même si « la vertu donnait d’éclat et
d’élévation à une personne qui avait de la beauté et de la naissance, mais
elle lui faisait voir aussi combien il était difficile de conserver cette vertu »
souligne le narrateur.
Enfin, un réseau d’influences agit sur la destinée des
personnages, chacun étant un acteur social d’un système.
Pour
madame de La Fayette, « il y avait tant d’intérêts et tant de cabales
différentes, et les dames y avaient tant de part que l’amour était toujours
mêlé aux affaires et les affaires à l’amour », comme l’indique le narrateur
pour évoquer le fonctionnement de la cour, marqué par le lien de
nécessité entre les sentiments individuels et les choix de la collectivité.
De
même, dans Nana, d’Emile Zola, le personnage de Muffat s’inquiète du
bouleversement que la jeune Nana apporterait à son univers social
puisqu’il « vit la désorganisation apportée par ce ferment, lui empoisonné,
sa famille détruite, un coin de société qui craquait et s'effondrait ».
Comme un couvercle pesant sur l’existence du personnage, la société est
un système dont la toute-puissance risque de nuire au personnage.
Ainsi,
la société peut être un monde figé dans lequel il est difficile au
personnage de se débattre parce qu’il conditionne l’avenir du personnage
dans un cadre préétabli.
Après avoir montré le déterminisme de la société à laquelle le
personnage est contraint de se plier, voyons en quoi la volonté
individuelle peut s’exprimer.
En premier lieu, les sentiments du personnage éponyme seront
marqués par des cheminements au cours desquels elle ne sera
pas maîtresse de sa destinée, mais des tentatives de résister la
caractérisent.
Ainsi, dans le roman de Madame de La Fayette, l’amour y
est un long voyage dans une contrée dangereuse, car « il y avait une
sorte d’agitation sans désordre dans cette Cour, qui la rendait très
agréable, mais aussi très dangereuse pour une jeune personne » indique
le narrateur.
Lorsque la princesse de Clèves peut enfin choisir sa
destinée, elle préfère renoncer....
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