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TAILLEMONT (Claude de)

Publié le 18/05/2019

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TAILLEMONT (Claude de), poète lyonnais (1504 7-1558 ?). Issu d'une famille de magistrats municipaux, il fut l'ami de nombreux poètes lyonnais (Marguerite du Bourg, Jeanne Gaillarde, Louise Labé), et notamment de Maurice Scève en collaboration avec qui il composa en 1548, lors de la visite du roi Henri II à Lyon, les inscriptions poétiques qui ornaient les monuments et arcs de triomphe édifiés pour la circonstance. Il est l'auteur d'un ouvrage en prose, le Discours des Champs Faez, à l'honneur et exaltation de l'amour et des dames (1553), discussion entre un groupe de gentilshommes et de dames sur la question du mérite des femmes (l'ouvrage est composé sur le modèle du Décaméron), et d'un recueil poétique, la Tricarite (1556), ensemble de pièces constituées, par réaction contre la mode italianisante du sonnet, de trois quatrains à rimes croisées. L'inspiration et la manière de Taillemont sont, dans l'ensemble, celles de la poésie lyonnaise de la première moitié du xvie s., distincte par sa thématique et sa forme tant de la poésie des marotiques que de celle de la Pléiade. L'écriture de Taillemont se signale en propre par une orthographe réformée selon les préceptes de Meigret et de Ramus visant à conformer la graphie à la prononciation réelle.

« TAILLEMONT Claude de (vers 1505?-après 1558).

L'un des plus étonnants poètes de la Renaissance lyon­ naise, Claude de Taillemont, auteur de deux œuvres ra res et secrètes, Discours des Champs Faez et la Tricarite, n'a jusqu' ici guère tiré avantage de la vogue de Ma u rice Scève , dont il fut l'ami et le discip le le plus original, v o ire le plus extravagant.

Malgré la réelle douceur, et la densité mallarmée n ne de ses vers, malgré les trouvailles narra ti v es et les débats passionnés de sa prose, il est le premier responsab le de l'oubli d a ns leque l il est injuste-. »

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