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Thèmes de réflexion: Le Rouge et le Noir de Stendhal

Publié le 22/01/2020

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stendhal
Thèmes de réflexion suggérés
• Le rouge et le noir, roman d’apprentissage. Comparer avec les Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes de Balzac, avec L’éducation sentimentale de Flaubert.
• Les figures féminines du roman.
• La peinture de l’Amour dans Le rouge et le noir. Rapprochements avec De l’amour, La Chartreuse de Parme et Lucien Leuwen.
• Appliquer au Rouge la pensée de Michelet : « Presque toujours, ceux qui montent, y perdent, parce qu’ils se transforment; ils deviennent mixtes, bâtards; ils perdent l’originalité de leur classe, sans gagner celle d’une autre. Le difficile n’est pas de monter, mais, en montant, de rester soi » (Lettre à Edgar Quinet, 24 janvier 1846).
• Étudier l’opposition province-Paris qui court à travers tout le roman. Faire un rapprochement avec les romans de Balzac et de Flaubert.
• Êtes-vous d’accord avec Thibaudet pour penser que les problèmes de Julien sont historiquement dépassés? Partir de ce jugement, paru dans la Revue de Paris le Ier décembre 1930 : « Julien Sorel dans une démocratie est enseveli dans son triomphe. Cent ans après la déclaration de Julien aux jurés de Besançon, ses revendications de classe, sa réclamation de la carrière ouverte aux talents, voici l’École unique. Cent ans après la condamnation à mort de Julien, voici l’acquittement quotidien du crime passionnel. Julien sortirait aujourd’hui avec cent francs d’amende pour port d’arme prohibée. Le « Je serai compris vers 1880 » ne s’applique pas seulement aux littérateurs et aux lecteurs, mais au jury (...). Chronique de 1830, critique de 1930. Je ne connais pas d’exemple plus saisissant d’un grand livre digéré sous nos yeux, comme dans un estomac de verre, par un siècle. »
• Rapprocher Le rouge et le noir des autres romans de Stendhal à la lumière de ce commentaire de Claude Roy : « Tout roman de Stendhal est une entreprise de critique sociale et de plaisir romanesque centrée sur une figure luttant contre un père déplaisant (La chartreuse, Le rouge), ou charmant (Lucien Leuwen, Armance), partagée entre deux figures de femmes, entourée de révolutionnaires, de politiciens et de prêtres (...). Parmi les thèmes seconds, celui de la prison, celui du complot ou de la conspiration, se rattachent aux thèmes premiers. »
• Étudier Julien Sorel et Lorenzo de Médicis à partir de cette comparaison de Henri Lefebvre (A. de Musset dramaturge, L’Arche, 1955, p. 108) :
« Il y a analogie entre le tragique théâtral de Musset et le tragique romanesque de Stendhal. Lorenzo ressemble, par plus d’un côté, à Julien Sorel. Les deux veulent une vie ardente et pleine; les deux portent un masque, haïssent la société qui les entoure, dialoguent ironiquement avec eux-mêmes et machiavéliquement avec les autres; les deux comprennent les rapports de classe, s’y insèrent, et jouent avec eux. Les deux finissent par un meurtre. Mais l’ambition anime Julien Sorel, plébéien, réaliste. Tandis que l’aristocrate Lorenzo sert la pure idée de la Liberté. »
• Dans « Les romanciers naturalistes », Émile Zola reproche à Stendhal de ne pas attacher d’importance au cadre de ses actions, de ne pas peindre le milieu; il prend pour illustrer cette critique la scène du chapitre ix de la première partie (pp. 59-61) où Julien saisit la main de Mme de Rénal :
« Donnez l’épisode à un écrivain pour qui les milieux existent, et dans la défaite de cette femme, il fera entrer la nuit, avec ses odeurs, avec ses voix, avec ses voluptés molles. Et cet écrivain sera dans la vérité, son tableau sera plus complet... » Ce jugement sur Stendhal est-il justifié?
Relever tous les éléments fournis avant ou durant cette scène qui contribuent à la création de l’atmosphère.
Était-il nécessaire de développer davantage la description du cadre ?
• Étudier le mythe de Napoléon dans Le rouge et le noir :
- Sa transmission par les récits du vieux chirurgien-major et la lecture du Mémorial de Sainte-Hélène (première partie -chapitres IV et v); cf. Le Médecin de campagne de Balzac.
- Son importance en tant qu’élément de référence politique dans les milieux libéraux (deuxième partie - chapitre 1) et ultras (deuxième partie - chapitres xxii et xxiii).
- Sa remise en question par Julien (p. 567).
• Les intrusions d’auteur : en relever un certain nombre et les classer d’après le rôle qu’elles jouent dans le livre.
• « Julien ne sait rien sur les hommes et sur le monde que ce qu’il a appris en lisant, en cachette et à l’insu du curé Ché-lan, les Confessions de Rousseau. La position de Rousseau dans sa jeunesse a plus d’un rapport avec la sienne, de là l’immense influence de ce livre sur son caractère. »
A partir de ce rapprochement développé par Stendhal lui-même dans son projet d’article au comte Salvagnoli, montrer les nombreuses parentés qui existent entre Rousseau et Julien Sorel :
- origine sociale;
- origine familiale;
- éducation livresque et idées politiques;
- situation sociale;
- première expérience sentimentale;
- orgueil et haine de la société en place.
{Le rouge : « C’était l’homme malheureux en guerre avec toute la société », p. 379.)


stendhal

« 1 f roman de Stendhal est une entreprise de critique sociale et de plaisir romanesque centrée sur une figure luttant contre un père déplaisant (La chartreuse, Le rouge), ou charmant (Lucien Leuwen, Armance), partagée entre deux figures de femmes, entourée de révolutionnaires, de politiciens et de prêtres ( ...

).Parmi les thèmes seconds, celui de la prison, celui du complot ou de la conspiration, se rattachent aux thèmes premiers.

" • Étudier Julien Sorel et Lorenzo de Médicis à partir de cette comparaison de Henri Lefebvre (A.

de Musset drama­ turge, L'Arche, 1955, p.

ro8): « Il y a analogie entre le tragique théâtral de Musset et le tragique romanesque de Stendhal.

Lorenzo ressemble, par plus d'un côté, à Julien Sorel.

Les deux veulent une vie ardente et pleine; les deux portent un masque, haïssent la société qui les entoure, dialoguent ironiquement avec eux­ mêmes et machiavéliquement avec les autres; les deux com­ prennent les rapports de classe, s'y insèrent, et jouent avec eux.

Les deux finissent par un meurtre.

Mais l'ambition anime Julien Sorel, plébéien, réaliste.

Tandis que l'aristo­ crate Lorenzo sert la pure idée de la Liberté.

" • Dans " Les romanciers naturalistes >>, Émile Zola reproche à Stendhal de ne pas attacher d'importance au cadre de ses actions, de ne pas peindre le milieu; il prend pour illustrer cette critique la scène du chapitre IX de la première partie (pp.

59-61) où Julien saisit la main de Mm• de Rénal: (( Donnez l'épisode à un écrivain pour qui les milieux existent, et dans la défaite de cette femme, il fera entrer la nuit, avec ses odeurs, avec ses voix, avec ses voluptés molles.

Et cet écrivain sera dans la vérité, son tableau sera pli;,s complet ...

» Ce jugement sur Stendhal est-il justifié? Relever tous les éléments fournis avant ou durant cette scène qui contribuent à la création de l'atmosphère.

Était-il nécessaire de développer davantage la description du cadre? " Étudier le mythe de Napoléon dans Le rouge et le noir : -Sa transmission par les récits du vieux chirurgien-major et la lecture du Mémorial de Sainte-Hélène (première partie - chapitres IV et v); cf.

Le Médecin de campagne de Balzac.

-Son importance en tant qu'élément de référence politique dans les milieux libéraux (deuxième partie -chapitre I) et ultras (deuxième partie -chapitres XXII et xxm).

-Sa remise en question par Julien (p.

567).

79 -. »

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