Devoir de Philosophie

TRAZ (Robert de)

Publié le 20/05/2019

Extrait du document

TRAZ (Robert de), écrivain suisse de langue française (Paris 1884 - Nice 1951). L'école d'endurance du service militaire lui inspire l'Homme dans le rang (1913). Fondateur, en 1920, et directeur pendant dix ans de la Revue de Genève, il met en scène dans ses romans des personnages de la société genevoise aux prises avec le conformisme bourgeois {la Puritaine et VAmour, 1917 ; Fiançailles, 1922 ; Complices, 1924 ; l'Écorché, 1927 ; À la poursuite du vent, 1932 ; la Blessure secrète, 1944). Ses essais [l'Esprit de Genève, 1929 ; Témoin, 1952) abordent avec intelligence et sensibilité les problèmes sociaux et culturels.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)ÉCORCHÉ (L').

Roman de l'écricain et essayiste suisse Robert de Traz (1884-1951).

publié en 1927.

L'action se passe à Genève dans les années qui ont suivi la guerre de 1914-1918.

Son héros, Marc Lepreux.

étudiant en médecine, est sans cesse pris entre cette sorte de peur que lui do11ne la vie et son ambition de dominer cette peur.

En fait de famille, il n'a plus qu'une sœur.

bourgeoise uniquement préoccupée du • qu'en dira-t-on •.

et un beau-frère, jouisseur égoïste qui ne pense qu'à bien manger.

C'est par amour sans doute.

mais aussi pour braver son milieu, que Marc finit par épouser Olga, une étudiante russe et pauvre.

Loin de le sauver, Olga ne fait qu'encourager son mari dans ses faiblesses.

Elle sen1ble même trouver une volupté à le voir sans cesse plus désarmé.

De plus, elle introduit dans la maison deux autres réfugiés russes : Volodia Stalinsky et Boris Kartzev, ex-capitaine de l'armée de Wrangel.

L'amitié de Stalinsky dor1ne à Marc une certaine joie.

mais Kartzev au contraire, parasite insolent et brutal, lui ins­ pire une terreur qu'il n'arrive pas à dominer.

Un jour cependant, comme Kartzev.

revolver au poing, exige de lui des excuses, Marc a un sursaut et le chasse de sa maison.

Mais cette scène l'a brisé et il avoue à sa femme sa lâcheté.

Olga d'ailleurs semble ne voir là qu'une nouvelle raison de l'aimer.

En même temps, Marc fait engager Kartzev dans un manège, mais il recom­ mande qu'on lui fasse monter les chevaux les plus ombrageux, espérant vaguement qu'un acci­ dent le débarrassera du Russe.

L'accident se produit, mais Kartzev guérit et, sur les conseils de Stalinsky (qui, en réalité, est un agent des Soviets), il se rallie au régime communiste.

Sur ces entrefaites, Marc est menacé de cécité.

En revenant de chez l'oculiste, il trouve une lettre d'Olga.

Elle lui annonce .

qu'elle est partie avec Stalinsky qui es.t son amant.

Marc alors renoue avec une jeune veuve qui l'a toujours aimé et qui lui offre de partager sa vie.

Encore que ce roman soit trop près de la vie p )Ur être qualifié de rornan à thèse, il est difficile cependant de n'en .Pas dégager une conclusion : que le mariage, la compréhension, l'amour sont sans dolite impossibles entre deux êtres issus de traditions aussi différentes.

entre un Marc tout pétri, quoiqu'il veuille.

des manières · de penser de l'Occident.

et une Olga ven~e des steppes lointaines de la Russie et nourrie d'une autre culture.

On remarquera à cet égard l'impar­ tialité avec laquelle le· romancier donne raison aux personnages les moins sympathiques - ou plutôt les moins généreux - du livre : la sœur de Marc.

son ami Villiers.

La description du caractère de Marc est faite avec beaucoup de sûreté et de bonheur.

C'est le caractère d'un · de ces hommes foncièrement inadaptés à la.

vie et qui · ne peuvent que reculer devant elle.

La dernière phrase du livre est.

à ce sujet, singu­ lièrement explicite: • Et tandis qu'elle l'embrassait encore.

il enleva ses lut:tettes pour ne plus rien voir.

et.

avec un soupir de soulagement, · murmura : - Devenir aveugle, quel alibi ...

•.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles