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TRISSOTIN

Publié le 20/05/2019

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TRISSOTIN, personnage des Femmes savantes de Molière. Bel esprit pédant et vaniteux, il s'oppose à Vadius dans deux scènes grotesques (il et ni) de l'acte III. Il cache sous son amabilité doucereuse un esprit calculateur dont le cynisme ne sera démasqué qu'à la fin de la pièce. Le public reconnut dans ce jeune coureur de dot le pédantisme du vieil abbé Cotin qui avait à plusieurs reprises attaqué Boileau et Molière — comme il décela dans Vadius le portrait du poète érudit Ménage.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)TRISSOTIN.

Personnage de la comédie de Molière, les Femmes savantes(*) (1672).

C'est le plus accompli des cuistres qu1 hantent le salon de Philaminte t, .

Le nom de Trissotin, qu�on peut traduire par: trois fois sot, est une défor 111ation comique de Tricotin, car c'est l'abbé Cotin qui fournit à Molière le modèle de son personnage.

est l'auteur du Sonnet à la princesse Uranie sur sa fièvre, >, et qui fait pâmer d'aise les trois .

L'épigramme Sur un carrosse de couleur amarante, que Trissotin lit ensuite à ses admi­ ratrices, confirme son succès.

Mais la poésie n'est pas le seul domaine dans lequel brille ce bel esprit il a aussi des lumières sur la phi­ losophie: (> L'astronomie retient encore son attention, le passage des comètes le plongeant en de profondes réflexions.

Enfin, et ce n'est pas la moindre de ses qualités, Trissotin est féministe.

Mais le déroulement de l'intrigue révèle peu à peu chez ce petit homme appa­ remment inoffensif une hypocrisie digne de Tanuffe t, - v.

Tartuffe ou l'Imposteur(*) - une volonté froide et impitoyable, une sen­ sualité cynique et une cupidite féroce; il veut Henriette t, fille de Philaminte, qui est jeune et attirante ; il veut sa dot qui est confortable, et, pour parvenir à ses fins, il se fait doucereux et pressant, puis menaçant et presque inju­ rieux ; il change alors de visage : sous sa frotde déférence apparaissent les tares d'une âme fon­ cièrement basse.

Le poète mondain n'est plus qu'un ignoble coureur de dot.

L'abbé Cotin, lui, n'avait rien d'un coquin, mais Molière ne se gêna point pour l'accabler à travers Tris­ solin.

IJ tirait ce faisant une vengeance per­ sonnelle, bien qu'il déclarât que sa pièce ne contenait aucune allusion personnelle.

L'abbé Cotin, auteur d'œuvres galantes, avait en effet écrit dans un libelle contre les comédiens :. »

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