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Tristan L'HERMITE (François, dit)

Publié le 20/05/2019

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Tristan L'HERMITE (François, dit), écrivain français (château de Soliers, Marche, v. 1601 - Paris 1655). Il mena longtemps une vie aventureuse : il fut, entre autres, page d'Henri de Bourbon, bâtard d'Henri IV, lecteur auprès de Scévole de Sainte-Marthe, et secrétaire du marquis de Villars — mais dès 13 ans il avait tué un adversaire en duel et avait dû fuir en Angleterre puis en Norvège. Entré au service (1621) de Gaston d'Orléans, il se fit connaître avec les Plaintes d'Acante, recueil poétique que suivirent les Amours (1638), la Lyre (1641) et les Vers héroïques (1648) : poète de l'amour, de la nuit et de la nature, influencé par Marino, Tristan rêve à une alchimie des astres, à une vision céleste où la passion et la raison se répondraient. Mais il s'illustra surtout au théâtre avec la Marianne (1636), tragédie dont le succès balança celui du Cid : les déchirements de l'amour et de la jalousie y sont rendus d'une manière déjà racinienne, grâce à un style à la fois homogène, dépouillé et soutenu, qui permet un pathétique très sûr. La Mort de Sénèque (1645) et la Mort du grand Osman (1646) évoquent l'histoire de deux conspirations qui se referment sur leurs auteurs avec une froide précision : la passion amoureuse ou politique y explique le recours à des armes qui ne font que trop bien leur travail. On doit encore à Tristan une autre tragédie (Panthée, 1637), une comédie (le Parasite, 1654), des Plaidoyers historiques ou Discours de controverse (1643) et une amusante autobiographie romanesque (le Page disgracié, 1643).

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