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Trouvez vous les romans réalistes plus intéressants que ceux où l'imaginaire, voire le fantastique prédominent ?

Publié le 07/10/2018

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De plus, le roman imaginaire ne reflète pas la réalité psychologique et social de notre monde ce qui d’une part encourage le lecteur à développer son imaginaire et d’autre part peut le désintéresser. En effet, les paysages fantastiques, fabuleux, idylliques et ces aventures plus incroyables les unes que les autres font rêver le lecteur et lui permettent de s’évader le temps du roman. Lorsque le héros du Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkin Frodon rencontre toute sorte de créature imaginaire dans des lieux insolites, créés de toute part par Tolkin, lorsque Percy Jackson fait la découverte de son frère cyclope au fin fond des

 

océans ou encore lorsque le capitaine Nemo embarque à bord du Nautilus dans Vingt mille lieues sous les mers (1869-1870) de Jules Verne. Cependant, ces péripéties peuvent être perçues comme dérisoires et insensées puisque la réalité psychologique et social n’admet pas un monde manichéen ni d’individu surhumain capable de sauver le monde d’une fin promise.

 

En conclusion, les romans réalistes me semblent donc plus intéressants que ceux d’imaginaire puisqu’il m’y est appréciable de pouvoir m’identifier aux personnages tout en découvrant l’époque contemporaine de l’auteur avec son histoire, sa politique et ses milieux sociaux. Les romans d’aventures, fantastique ou de science-fiction me divertissent mais je ne porte pas un intérêt crucial à ceux-ci. En effet, la difficulté que l’on a à se plonger dans la vie du héro trop invraisemblable m’en désintéresse. De plus il y ait rare qu’une approche plus pédagogique y soit effectué, or en lisant un roman je trouve passionnant de pouvoir à la fois apprécier et apprendre. Cependant, l’auteur réaliste établit parfois une critique de la société dans son roman. Par exemple, dans La Chartreuse de Parme (1839) et dans Le Rouge et le Noir (1830), Stendhal critique la position subordonné de la femme. Cette critique renforce néanmoins l’intérêt que l’on porte à l’œuvre puisqu’elle est plausible et défend un point de vu respectable contenu de cette époque où les hommes réaffirment l’infériorité naturelle de la femme, mineure à vie, dont la place est naturellement au sein de la famille dominée par le mari.

« volonté de créer une fiche d’identité détaillée de chaque personnage, comme dans son roman Le Père Goriot (1834).

Chez d’autre tel que Zola on remarquera une grande diversité des milieux sociaux représentés.

Ce dernier passe d’un milieu social bourgeois avec Le Ventre de Paris (1873) ou l’essentiel de l’histoire se déroule dans les Halles centrale de Paris, à L’Assommoir (1876) un ouvrage totalement consacré au monde ouvrier et qui serait selon Zola, « le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l'odeur du peuple ».

L'écrivain y restitue la langue et les mœurs des ouvriers, tout en décrivant les ravages causés par la misère et l'alcoolisme.

De plus, l’étude sociale, politique et historique entreprise procure aux romans réalistes une capacité d’enseignement qui les rend d’avantage fascinant.

Par exemple, dans son roman historique Le Rouge et le Noir (1831), Stendhal y dévoile les coulisses de la révolution de 1830 avec la structure sociale de la France de l’époque pour trame de fond : les oppositions entre Paris et sa province, entre la Noblesse et la Bourgeoisie et entre les jansénistes et les jésuites. L’auteur de roman réaliste cherche à créer une certaine complicité avec le lecteur qui rendra sa lecture plus enthousiasmante au fils des pages.

Il n’y a pas d’interventions directes du narrateur, porte -parole de l’auteur dans le récit.

Le narrateur s’efface ainsi derrière son personnage, dont le point de vue devient prédominant.

Cette substitution se traduit par la fréquence du style indirect libre, où la parole du narrateur fait place à celle du personnage sans qu'il y ait de marques du discours direct.

De plus, le narrateur adopte le point de vue omniscient et se permet des interventions dans son récit, qui amplifieront la complicité qu’il tente d’établir entre le lecteur et lui -même.

En effet, le lecteur en sait plus que les personnages, il a une vision d’ensemble tel que dans Le Père Goriot grâce à la description exhaustive des personnages, de leur caractère, leur vécu, leur sentiments… Et Flaubert met en œuvre toute une série de procédés stylistiques dans Madame de Bovary (1857) qui ne lui permettent plus de rester dans l’ombre tel que l’ironie, l’antiphrase ou des rapprochements inattendus.

Ainsi Flaubert est loin de dissimuler toujours son existence.

Ensuite, le héro romantique fait place au personnage principal ordinaire du réalisme, représentatif du milieu dans lequel il vit et l’intrigue privilégie la vie quotidienne, ce qui encouragera le rapprochement entre le lecteur et les personnages, le lecteur pourra s’identifier aux personnages.

Par exemple, dans Eugénie Grandet (1834), Balzac décrit la vie terne d’une provinciale dont la seule aventure est la passion qu’elle éprouve pour son cousin parisien. Les romans où l’imaginaire prédomine tel que les romans fantastiques, d’aventures ou de sciences-fictions amène une dimension surréaliste au roman synonyme d’évasion pour le lecteur, cependant ce dernier ne peut pas réellement s’identifier au personnage et l’histoire peut en devenir moins captivante. Le roman fantastique voire de science-fiction fait intervenir le surnaturel dans notre monde et développe ainsi un sentiment de malaise, de peur chez le lecteur face à ce désordre.

Que ce soit par des phénomènes surnaturels ou des êtres surnaturels, tel que les créatures imaginaires et la magie des romans Harry Potter (1997) de J.K Rowling comme le chien a trois têtes, l’hippogriffe, les dragons… Ces événements retranscrivent les angoisses les plus profondes de l’homme, comme la mort, la monstruosité… Le lecteur peut ainsi se retrouver de manière subtile dans le héro et se libérer de ses angoisses.

Il en est de même pour le roman Le Horla (1887) de Maupassant où l’humanité devient une proie pour des créatures supérieurs à elle en intelligence et en puissance.

Ici le personnage principal terrorisé à l’idée de cohabiter avec une telle créature sombre dans la folie en partageant ses sentiments et état d’âme avec le lecteur à travers un journal intime. A la lecture de ces romans imaginaires, le lecteur se trouve captivé par l’histoire pleine de suspense et de réflexion du personnage, en revanche, il lui est difficile de s’identifier totalement à ce dernier.

Le lecteur s’intéresse à l’histoire au détriment de la vraisemblance, en effet dans Le Horla, la créature qui déclare la guerre à l’humanité est une présence invisible et donc irréel.

Dans cette même œuvre, le suspense est insoutenable jusqu'à la fin du récit où l’on persiste à croire en l’existence de cette créature.

Le personnage principal met en doute sa perception, ne sait plus où il en est.

Le journal intime qu’il entretient est un moyen. »

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