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Un poème est-il explicable ?

Publié le 04/11/2016

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 Oui, lorsque je lis un beau poème, je ne songe pas à l’expliquer. Je me laisse mener par la pensée de son créateur qui, par exemple, peut me transporter en Bretagne. Aussitôt, je perçois ce qui est pourtant loin de moi et que je prends rarement le temps de ressentir : l’harmonie des teintes de la mer, de la terre et du ciel; le varech à marée basse, qui pend des rochers de granit, qui laisse les gouttes cristallines d’eau salée tomber une à une sur un « dormeur » traqué par le pêcheur, le vent iodé qui pique les narines et fait plisser les paupières, toute cette vie, je la ressens à la simple lecture d’un poème : (Soleil couchant de Hérédia ou «... Homme libre, toujours tu chériras la mer... » (Baudelaire), ou « ... Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres//D’être parmi l’écume inconnue et les cieux!»... (Mallarmé: «Brise Marine»)); comme si les mots se mettaient à s’animer sur leur feuille de papier blanc, prenaient vie, brouillaient ce qui m’entoure pour imposer leurs sens et leurs visions. Un poème peut provoquer en nous des réactions inattendues : le lecteur d’un poème de Aimé Césaire ou de Léopold Senghor peut avoir envie de frapper dans ses mains au rythme des tam-tams imaginaires donnés par la construction des phrases : « Nuit Noire, Nuit d’Afrique, ma Nuit Noire, ma Nue »... (Senghor). En même temps s’associent l’idée d’un corps de femme noire, celle d’un pays, d’une nuit et d’un rythme. Le plaisir est immédiat, les sentiments et sensations sont spontanés. Le poète Senghor, ici, Nuit d'Afrique, transmet directement ce qu’il ressent, sans vérité voilée, sans idées sous-entendues. Il recrée tout un univers grâce à des mots, des répétitions, des tournures, une véritable magie du verbe. Cet univers est imprégné de ses pensées et de ses sentiments, on les comprend à la première lecture. Il est sûr, obligatoire et normal que la première qualité d’un poème est cette valeur de transmission qu’est son langage, et la profondeur des sentiments qu’il veut faire saisir au lecteur, ou qu’il va provoquer en lui. Mais il est parfois des poèmes

« 1.

Une tentation : il ne faut pas expliquer un poème.

• Types divers de poésies.

• Avec certains, nous nous «envolons "• donc ne désirons pas d'anal yse ...

• ...

mais comprendre et sentir impalpablement, en un élan.

• Exemples variés : • Cependant certaines de ces émotions bouleversantes ne sont­ elles pas simplistes? • Ne faut-il pas s'en méfier? II.

Une nécessité souvent intéressante, parfois fâcheuse : il faut expliquer un poème.

• Poèmes profonds, d'un abord délicat.

• Nécessité d'une re-lecture, d'une approche lente.

• Celle-ci est une forme larvée d'explication.

• Mais certains textes obligent même à des efforts analytiques.

• Connaissance et approfondissement obligatoires.

• Ils ouvrent une approche plus complète ...

• ...

et même une plus grande jouissance esthétique.

• Cas particulier çles poètes hermétiques; exemple : les surréa­ listes .

Conclusion • Personnelle.

• Il est net que la « tentation ,.

l'emporte.

• Voir la Remarque après le devoir.

De voir rédigé « Faut-il expliquer un poème? " Un poème est un ensemble de mots; une association de phrases, d'idées, de sensations : voilà ce que peut être théoriquement un. »

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