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V. HUGO: SONNEZ, SONNEZ TOUJOURS... (les Châtiments)

Publié le 15/02/2011

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En 1853, V. Hugo est en exil à Jersey. Sa haine contre Napoléon le Petit ne désarme pas. Au contraire, il a appris que le Prince-Président s'était moqué de lui. Furieux, il compose ce poème où, sous une forme symbolique, il prophétise la chute du tyran.   

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« sur les remparts voici tous les êtres que leur âge, leur sexe, leur faiblesse devraient retenir loin du danger. Enfin, dans la nuit, tout semble disparaître, en bas, au pied des murailles.

Seul, le noir clairon, terrible en sonisolement soudain, noir pour figurer le destin qu'il annonce. V.

19 : L'avant-dernier tour : Hugo allonge la scène pour retarder le dénouement et mieux en accuser la brièveté.

Laville, simple bourgade fortifiée sans doute, devient une formidable forteresse.

Même effet dans la description deNarbonne (Aymerillot).

L'aigle évoque assurément l'Empire. Retour du roi, toujours riant (v.

5 et 6) : on sait que les moqueries de Napoléon avaient indigné Hugo.

Il insistedonc. A noter le répit du V.

23 et l'ironie de musicien appliqué à des soldats. Enfin (V.

24-25) les anciens figurent les ministres, les sénateurs de Napoléon, appliqués à l'imiter.

C'est au milieud'eux qu'il va tomber, avec son régime. V.

26 : Le vers commence comme tous ceux qui annonçaient un nouveau tour.

L'effet est donc rejeté dans ledeuxième hémistiche.

Hugo a recherché et obtenu une impression de soudaineté brutale. IV.

SYNTHÈSE : — Un poème satirique mais, comme il est fréquent chez Hugo, qui prend une forme épique. — le renouvellement d'un symbole usé et banal : par l'art de la composition, plus dense que dans la Bible, progressive, dramatique ; par l'expression, à travers le symbole, des sentiments de colère, de haine, d'amour-propreblessé qui animent Hugo ; par l'évocation suggérée par d'habiles détails de Napoléon et de sa Cour ; par l'artd'évoquer personnages et lieux grâce à des notations rapides mais justes, par l'expression tantôt réaliste et tantôtmystérieusement évocatrice et prophétique. Quelques mois auparavant, Hugo avait écrit (L'Homme a ri).

« Ton rire sur mon nom gaiement vient écumer ; Mais jetiens le fer rouge et vois ta chair fumer ».

Ce poème a été, pour Hugo, comme la délivrance de l'outrage quil'obsédait.. »

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