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Valmont: Un Libertin ?

Publié le 17/01/2022

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I l'archétype du libertin 

 Le Vicomte de Valmont est avec la marquise de Merteuil le deuxième modèle libertin des _liaisons dangereuses , mais il incarne le libertin masculin modèle du dix-huitième siècle. Il n'est pas sans rappeler certains personnages dans d'autres œuvres comme Les égarements du cœur et de l'esprit_ de Crebillon fils. Le vicomte de Valmont est un séducteur hors pair, libertin de talent qui parvient à tromper la société de l'époque par l'art du regard, de la tenue, de la parole et surtout de l'écriture. 

 Ce personnage présente toutes les qualités qui sont censées être celles du libertin ; Il est rusé manipulateur, séducteur, hypocrite, sadique et cynique. 

 Ce personnage a élevé la séduction au rang d'art. Il une haute idée de lui-même, satisfait de sa personne, certain de sa supériorité. Seule la marquise de Merteuil peut arriver à l'égaler « marquise vous me suivez au moins d'un pas égal «( lettre VI ). 

 Cette suffisance lui permet de regarder et de traiter avec dédain certaines aventures qu'il juge indignes de lui car trop faciles ; Comme la séduction de la jeune Cécile de Volanges : tache trop peu glorieuse car vingt autres que lui peuvent y parvenir et car c'est une jeune fille qui ne connait rien de l'amour. En plus cela ne lui apporte aucune gloire et ne lui apporte aucun plaisir dans la séduction. 

 Pour convenir à son statut de libertin hors du commun et à son projet libertin, seules les femmes les plus inaccessibles trouvent grâce à ses yeux. Ce sont les femmes semblables à la présidente de Tourvel : « vous connaissez […] sa dévotion, son amour conjugal, ses principes austères «. Les femmes capables d'offrir les charmes de la résistance et de faire durer les plaisirs de la séduction qui sont pour les roués la possibilité de montrer l'étendue de leurs talents . 

 De plus, les convictions religieuses et morales de ces femmes « ces austères dévotes « sont partie intégrante du projet libertin du vicomte de Valmont. Ce projet qui doit lui apporter la gloire dans le théâtre qu'est le monde, celui-ci n'est pas de transformer sa proie, de changer les convictions et les mœurs de sa victime mais que tout en s'y accrochant elle ne puise résister au charme, à la séduction de Valmont. Ce projet sera sa consécration ce qui doit asseoir sa gloire « je dirais à mes rivaux : « Voyer mon ouvrage et chercher-en dans le siècle un second exemple! « « 

 Le personnages de Valmont est également un personnage ingénieux et rusé ainsi que très adroit dans la manipulation afin d'arriver à ses fins et de se jouer de ses victimes comme lorsque que feignent la pitié et sa rédemption. Il est charitable envers une famille de pauvres paysans et ceci afin de séduire madame de Tourvel dont il sait qu'elle le fait suivre. 

 Mais Valmont est également et avant tout un personnage cynique qui fait fi de toute la morale de son époque et de toutes les valeurs de la société chrétienne . 

 Ce cynisme se trouve dans le comportement de Valmont, dans ses actions et les actes qu'il fait afin d'arriver à son but. Comme prendre au piège la servante de madame de Tourvel grâce à son valet afin de pouvoir lire sa correspondance . Mais son cynisme est également visible par les deux intrigues amoureuses qu'il mène de front : l'éducation amoureuse de la jeune Céecile de Volanges et la passion amoureuse avec la présidente de Tourvel .De plus c'est un personnage qui n'hésite pas à violenter ses proies afin d'obtenir d'elles ce qu'il désire, comme dans la lettre 97 ou dans le film, où Valmont viole Cécile de Volanges. 

 Mais la manifestation la plus flagrante dont Valmont fait preuve est le jeu libertin qu'il mène avec la marquise de Merteuil sur la réussite de leur intrigue (la séduction de madame de Tourvel pour Valmont et la vengeance sur Gercourt pour la marquise de Merteuil). 

 Mais le cynisme dont fait preuve le vicomte de Valmont à l'égard de ses proies féminines ne serait-il pas un certain mépris pour les femmes en général qu'il juge bien peu capables d'esprit ou de volontés : « que nous sommes heureux que les femmes se défendent si mal « (lettre VI)

 

« ; 'tuditz lt ptrsonnagt du vicomtt dt Valmont • Le personnage du vicomte de Valmont est un homme de vingt-cinq ans environ, neveu de Mme de Rosemonde, dont la personnalité de libertin cynique et débauché semble clairement établie dès le début du roman.

Ancien amant de la marquise de Merteuil, à qui il s'était lié après la trahi­ son de Gercourt (voir la note 2 de la lettre 2), il a obtenu sa réputation par ses nombreuses liaisons qu'il rompt sans aucun scrupule.

• C'est Mme de Volanges qui en trace un portrait inquiétant pour mettre en garde son amie la présidente de Tourvel : «sa conduite est le résultat de ses principes.

Il sait calculer tout ce qu'un homme peut se permettre d'hor­ reurs sans se compromettre; et pour être cruel et méchant sans danger, il a choisi les femmes pour victimes.

Je ne m'arrête pas à compter celles qu'il a séduites : mais combien n'en a-t-il pas perdues?>> (9).

Il est représentatif des mondains de cette époque, que leur hypocrisie avérée et leurs mœurs dissolues ne mettent pas au ban de la sociélé, tout au contraire, comme le souligne encore Mme de Volanges : « M.

de Valmont, avec un beau nom, une grande fortune, beaucoup de qualités aimables, a reconnu de bonne heure que pour avoir l'empire dans la société, il suffisait de manier, avec une égale adresse, la louange ct le ridicule.

[ ...

1 On ne l'es lime pas; mais on le flatte.>> • Peu intéressé au début par la proposition de débaucher Cécile de Volanges pour satisfaire la vengeance de la marquise, il s'y résout quand son propre intérêt est engagé, après la découverte de l'influence de Mme de Volanges sur la présidente de Tourvel : «Ah! sans doute il faut séduire sa fille : mais ce n'est pas assez, il faut la perdre>> (44).

Dès lors son comportement à l'égard de Cécile ne laisse place à aucune hésitation, aucun scrupule, aucun remords, et il montre avec elle tous les vices du ((roué» cynique et cruel, décrit par Mme de Volanges.

Il se sert de l'amour de Cécile pour Danceny pour s'introduire chez elle, la violer ct la pervertir, en utilisant la menace et la séduction.

Il n'a jusqu'au bout à son égard que moqueries et mépris.

Son comportement à l'égard de la présidente de Tourvel est plus ambigu.

Il se dit amoureux d'elle dans ses premières lettres à la marquise, et il se fâche même des critiques que celle-ci émet sur la présidente; mais il semble que ce soit la difficulté de l'entreprise de séduction qui l'attire plus encore Mme de Tourvel.

Pourtant peu à peu, il paraît sincère-. »

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