Devoir de Philosophie

Vanina Vanini de Stendhal - Commentaire linéaire de l'incipit

Publié le 25/02/2012

Extrait du document

stendhal

Vanina Vanini est une nouvelle de Stendhal parue en 1829 dans la Revue de Paris puis incluse dans les Chroniques italiennes après la mort de l'auteur. Ce n’est donc pas Stendhal lui-même qui l’a inclus dans ce recueil. La nouvelle va se démarquer mais aussi se rapprocher par certains aspects des autres récits. En effet, si la série principale trouve son origine dans les vieux manuscrits italiens que l’auteur découvre et fait copier en 1833 ce n’est pas le cas de notre nouvelle. Pour résumer rapidement le récit, on peut qu’Un soir de printemps 182. à Rome, le duc de B., un banquier fameux,  donne un bal dans son nouveau palais de la Place de Venise. La princesse Vanina Vanini «  jeune fille aux cheveux noirs et à l’œil de feu « illumine la soirée de sa beauté. Vers minuit une nouvelle se répand dans le bal. Pietro Missirilli, un jeune carbonaro, détenu au fort de Saint-Ange , vient de s’échapper . Il se réfugie, déguisé en jeune fille chez le père de la princesse. La princesse Vanina Vanini le soigne et tombe amoureuse de lui. Pour lui sauver la vie, elle n’hésite pas à dénoncer ses amis. Emprisonné,  le jeune carbonaro  la rejettera, lorsqu’il apprendra qu’elle a trahi les siens.  Ce court récit conte les destins tragiques d’un révolutionnaire idéaliste  et d’une jeune princesse représentante d'un "monde voué à disparaître" et qui se berce d'illusions quant à sa survie : une histoire d'amour aussi tragique qu'impossible entre deux êtres  passionnés que tout éloigne. Aujourd’hui je vais me pencher sur l’incipit de cette nouvelle, où le bal ,que l’on a évoqué précédemment dans le résumé, bat son plein. 

stendhal

« En seulement, deux phrases cet incipit a déjà donné les informations essentielles du récit (qui ? quoi ? quand ? où ?).

Stendhaladore raconter des histoires et les raconter vite : d’où le rythme rapide du récit où les informations importantes se succèdentrapidement Cependant, l’auteur les a dotées d’une grande précision. « Tout ce que les arts de l’Italie, tout ce que le luxe de Paris et de Londres peuvent produire de plus magnifique avait été réunipour l’embellissement de ce palais.

» Anaphore « tout ce que » et le superlatif « plus magnifique » marque l’importance de cettesociété aristocratique.

On remarque aussi l’importance du vocabulaire fortement mélioratif « magnifique », « embellissement » ouavec la mention des « arts de l’Italie » ou encore du « luxe de Paris et de Londres » qui ne fait que confirmer ce que l’on a ditprécédemment.

On peut encore noter la précision des informations avec les compléments du nom dans les syntagmes « les artsde l’Italie » et « le luxe de Paris et de Londres.

» Il est intéressant de noter le changement de temps.

L’imparfait des phrasesprécédentes passe au présent.

Il s’agit ici d’un présent de vérité générale.

Production d’un effet d’objectivité.

De plus, on peutvoir que dans cette phrase Stendhal a également utilisé un verbe au plus-que-parfait « avait été réuni.

» Le procès est accompli.Le verbe perfectif met l’accent sur le résultat découlant de l’achèvement du procès.

Ici, le résultat c’est clairementl’embellissement de la salle et toute la phrase concourt à mettre en valeur ce résultat.

La longueur de la phrase et le rythmeternaire crée un effet d’abondance. « Le concours était immense.» Retour de l’imparfait.

On laisse entendre aux lecteurs que la description va continuer et traiter d’unnouvel aspect (rupture créée par la phrase précédente).

Les participants vont certainement être présentés par la suite.

L’attributdu sujet « immense » permet de dénoter le caractère exceptionnel de cette société. « Les beautés blondes et réservées de la noble Angleterre avaient brigué l’honneur d’assister à ce bal ; elles arrivaient en foule.»Description des personnages qui sont présents au bal.

Les femmes sont belles comme le dénote le vocabulaire utilisé.

Lespersonnages sont de hautes conditions.

On nous présente vraiment le portrait d’une société où la sélectivité est importante.D’ailleurs la formulation « avaient brigué l’honneur » met bien en lumière cet aspect.

Il semble que dans cette société siparticulière tous les personnages sont exceptionnels comme en témoigne la proposition à valeur hyperbolique « elles arrivaient enfoule.

» « Les plus belles femmes de Rome leur disputaient le prix de la beauté.» Le superlatif a clairement une valeur hyperbolique et nefait que confirmer ce que nous avons dit sur la phrase précédente.

On a une accumulation des femmes toute plus belle les unesque les autres.

En effet, après celle d’Angleterre, on nous parle maintenant de celle de Rome.

On a vraiment une idée deprofusion exceptionnelle de la beauté.

On peut remarquer donc l’importance des apparences dans cette société comme le faitremarquer la dérivation présente dans cette phrase avec « belles » et « beauté ». Nous avons vu dans ce premier mouvement que le style est plus haché, que dans les romans majeurs de cet auteur.On constate que cet incipit s’inscrit dans une esthétique réaliste par l’abondance des détails qui confèrent unevraisemblance au texte et permet une représentation mentale plus aisée.

Les nombreux adjectifs ancrent le texte dansle discours descriptif.

Le narrateur situe l’histoire spatialement et historiquement.

Cependant, la situation présentéen’est pas réelle mais semble réelle.

De plus, on peut ajouter qu’en utilisant le point de vue externe le narrateurprésente les faits comme le témoin de cette société aristocratique.

Ainsi, cette nouvelle va prendre le statut dedocument.

En effet, même si celle-ci ne s’appuie pas comme les autres nouvelles des chroniques italiennes sur lesmanuscrits trouvés par Stendhal il est presque sûr que l’auteur s’est inspiré de l’histoire de l’époque pour l’écrire carrappelons tout de même que cette nouvelle a été écrite dans en 1828 et que la nouvelle présente une histoire sedéroulant dans les années 1820. Le surgissement de l’héroïne dans le récit. « Une jeune fille que l’éclat de ses yeux et ses cheveux d’ébène proclamaient Romaine entra conduite par son père ; tous lesregards la suivirent.» La phrase s’allonge et semble ralentir le court de la narration.

On a une rupture dans ce qui a été évoquéprécédemment.

On remarque que ce personnage est décrit de manière esseulée.

« Une jeune fille » renvoie à une référencespécifique mais pas encore déterminée.

De plus, on peut remarquer avec quelle précision ce personnage est décrit.

En effet, il estcaractérisé par un adjectif épithète et une complétive.

Cependant, on peut remarquer que ce qui est précisé pour le moment nerenvoie qu’à des traits physiques « ses yeux et ses cheveux d’ébène.

» On peut noter l’utilisation du passé-simple « entra »,« suivirent » qui permet de détacher ces événements de l’arrière-plan écrit à l’imparfait.

On a donc une importance touteparticulière de cette phrase par l’utilisation du passé-simple ce qui confère par prolongement une importance au personnageprésenté.

De plus, on peut dire que la grandeur de cette jeune femme est amplifiée par le fait qu’elle apparait en position sujetalors que son père, personnage masculin, est placé en position de complément.

On peut également remarqué que son père n’estpas présenté dans cette phrase.

Il semble que le personnage féminin ait la priorité ici.

De plus, on peut voir que dans la. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles