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Verlaine, Fêtes Galantes, A la Promenade

Publié le 13/09/2011

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verlaine

Le ciel si pâle et les arbres si grêles Semblent sourire à nos costumes clairs Qui vont flottant légers, avec des airs De nonchalance et des mouvements d'ailes.
Et le vent doux ride l'humble bassin, Et la lueur du soleil qu'atténue L'ombre des bas tilleuls de l'avenue Nous parvient bleue et mourante à dessein.
Trompeurs exquis et coquettes charmantes, Cœurs tendres, mais affranchis du serment, Nous devisons délicieusement, Et les amants lutinent les amantes,
De qui la main imperceptible sait Parfois donner un soufflet, qu'on échange Contre un baiser sur l'extrême phalange Du petit doigt, et comme la chose est
Immensément excessive et farouche, On est puni par un regard très sec, Lequel contraste, au demeurant, avec La moue assez clémente de la bouche.

Le verbe « deviser « au vers 11 peut rappeler un jeu amoureux (badinage), qui s’inscrit dans les coutumes de séduction, galantes du XVIII è siècle. Au vers 11 toujours nous pouvons noter que Verlaine a utilisé une diérèse pour composer sa décasyllabe (pour qu’il y ai dix mètres il faut lire « délicieusement «), l’adverbe délicieusement se compose aussi de 6 syllabes et cela semble démontrer que c’est la que se trouve l’enjeu de son poème à savoir la satisfaction d’un désir ou la recherche intense du plaisir gracieusement, élégamment dans ce qui n’est que légèreté (futilité).

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