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Victor Hugo et le romantisme

Publié le 27/03/2012

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De tous nos poètes, Victor Hugo (1802-1885) est incontestablement celui qui eut la carrière la plus longue et la mieux remplie. Il publie ses premiers vers à dix-sept ans - et ce ne sont en rien des vers de débutant - et ses derniers à plus de quatre-vingts, où rien ne respire ,la sénilité. Il a vécu longtemps et a su renouveler constamment sa matière et sa manière, à la fois parce qu'il a été mêlé à l'action, parce qu'il a su s'inspirer du monde extérieur, en étroite communion avec les sentiments du public, et parce que l'extraordinaire souplesse de son vers et de son style se pliait à tous les sujets....

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« VICTOR HUGO 397 fois les nécessités de la versification et les lois rigou­ reuses de ·la syntaxe, la précision du vocabulaire : épi­ sodes de la vie· scolaire, thèmes de dissertation; .sujets mythologiques classiques.

Ne le voit-on pas se forcer à prendre.

directement en vers les cours d'histoire? Ce studieux et modeste apprentissage de la technique poétique explique en grande partie le développement futur de son œuvre; elle explique les différences qui séparent Hugo de Lamartine, de Musset; de Sainte­ Beuve poète, sur le plan.

du métier.

Il ne suffit pas d'apprendre à devenir un bon ouvrier, encore faut-il faire connaître sa maîtrise.

Aussi métho­ diquement qu'il préparait le concours d'entrée à l'École Polytechnique, le jeune Hugo prépare les concours de poésie qu'organisent l'Académie française et l'Académie des Jeux Floraux de Toulouse; loin d'être rebuté par la banalité des sujets proposés, rar leur caractère extérieur, il s'y plie avec aisance, qu'i s'agisse des Destins de la· Vendée 'ou du Télégraphe (1819); loin de chercher à briller ~par un style personnel, il a comme idéal ce style académique légué au premier quart du x1xe siècle par deux siècles d'un classicisme poétique, que l'œuvre de Chénier, toujours inconnue, n'avait pas encore r-enouvelé.

Dans ces concours, il est fréquemment réc~mpepsé,'de quinze à'dix-sept ans,; sa mère encourage ses premiers pas.

Ces efforts si .cons­ ciencieux ri'empèch~nt pas le jeune Hugo de connaître une extrême pauvreté; rien, d'ailleurs, de la misère agressive et haute en couleurs de tant de poètes du xvie ou du xvne siècles 1 C'est la pauvreté discrète et décente d'un jeune bourgeois qui veut conserver sa dignité; il n'oubliera jamais cette douloureuse période et saura peu à peu s'enrichir par le labeur et réconomie.

Dè plus, il·est fiancé avec une camarade d'enfance, et sait qu'il ne pourra l'épouser que s'il parvient à trouver, .par son travail d'écrivain, les ressources nécessaires à l'établissement d'un foyer.

En 1819, il fonde avec quelques amis, tous plus âgés que lui, mais qui recon­ naissent son autorité, une revue, une vraie revue, ou il écrit un grand nombre d'articles de critique vraiment étonnants· de fermeté de · style et de justesse dans Je jugement; il compose des romans, des tragédies.

Mais enfin, rien de tout cela ne nourrit son homme, et c'est d'ailleurs la gloire du poète qu'il.

ambitionne.

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