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Victor Hugo : « Soleil couchant », extrait des Feuilles d'automne

Publié le 22/02/2012

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Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées. Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit; Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées; Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit ! Tous ces jours passeront; ils passeront en foule Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule Comme un hymne confus des morts que nous aimons. Et la face des eaux, et le front des montagnes, Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts S'iront rajeunissant; le fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers. Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête, Sans que rien manque au monde immense et radieux!

Lorsque Victor Hugo compose ce poème il vient de publier Les Orientales où son sens de la couleur se donne libre cours. On peut donc s'étonner de n'y trouver aucun élément descriptif. La vision du soleil couchant, qui va donner l'élan à l'inspiration du poète, est seulement notée d'une manière précise et incolore dans le premier vers. Et même la strophe qu'il consacre au spectacle de la nature est volontairement dénuée de pittoresque. Tout s'efface devant l'ampleur d'une émouvante méditation lyrique.

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« d'argent, sur les forêts où roule […] Et la face des eaux, et le front des montagnes […] et les bois le fleuve descampagnes ».Cf.

la répétition de « sur + déterminant défini » => montre.

Antithèses.

Cf.

« mer / monts » ; « fleuves / forêts » :liquide, solide.

Opposition montagnes, bois / eaux, fleuves =>extrêmes.=> Sur cette nature toute entière, le temps passe aussi.

B- Les effets du temps • Montrez que le temps agit sur la nature mais pas de manière définitive.Ex : « bois toujours vert » ; « Ridés et non vieillis ».Cf.

aussi les adverbes : « toujours » ; « sans cesse »… => cycle éternel.

Cf.

la référence au fleuve > eau : cycle +symbole de la vie.

Δ) Poème évoque la fuite du temps MAIS les jours se succèdent infiniment, les saisons, les arbres se renouvellent(=> le temps n'affecte pas la nature ) VS l'homme.

III- Le poète face au temps qui passe > dernière stropheNB : temps qui passe > grande angoisse des romantiques.

Homme, poète VS la nature.

Cf.

l'opposition nette au premier vers du dernier quatrain « Mais moi ». A- La mort • « Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées » => vieillesse.

Temps qui est passé.• Champ lexical de la mort : « refroidi sous ce soleil joyeux » > froid : la mort.

Opposition entre « refroidi » > mort etle « soleil joyeux » > vie.« Je m'en irai bientôt » => euphémisme = je mourrai.NB : Hugo est très jeune lorsqu'il écrit ce poème (il est né en 1802).

B- L'amertume • Montrez l'angoisse du poète devant ce temps qui fuit.• « sous chaque jour courbant plus bas ma tête » VS « S'iront rajeunissant » > les années ne font pas rajeunirl'homme.

« Courbant » => vieillesse, poids (effort, difficulté…).• « Sans que rien manque au monde, immense et radieux ! » => Homme VS la nature : disparaît + idée que l'hommen'est en fait pas grand-chose, sa vie ou sa mort ne change rien au fonctionnement du monde.

L'homme ne fait quepasser sur terre.

Conclusion : • Poème sur le temps qui passe et la mort qui guette chacun d'entre nous.. »

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