villa triste de patrick mondiano
Publié le 02/11/2013
Extrait du document
«
suisse, afin d’échapper à son hypothétique conscription pour l’Algérie, le narrateur y
fait la rencontre d’Yvonne, jeune « comédienne » avec laquelle il va vivre un été
inoubliable, suspendu hors du temps pour mieux s’oublier d ans l’instant
présent.
Quelques touches judicieuses et pertinentes suffisent à créer un décor ou à
mettre en place l’atmosphère nonchalante d’une station balnéaire au début des années
soixante : le silence des après-midi écrasés de chaleur, la douceur des soirées au bord
du lac ou encore la participation des héros à un concours d’élégance fort compassé.
Ce roman qui présentait une rupture avec la thématique habituelle de l’écrivain,
annonce la seconde phase d’une carrière où prédomine l’attention accordée aux
parcours individuels et à la flétrissure du temps.
Les personnages sont un peu fous.
Ils ont peur de quelque chose sans sa voir
quoi.
L’héros croit à une utopie que la Suisse est le paradis.
(«La Suisse n’existe
pas »).
Il ne se sent pas bien.
Il est cyclothymique.
Il veut s’enfuir pour que personne
ne le voie.
Il a peur que tout le monde pensent négativement de lui parce qu’il n’est
pas courageux.
Il a besoin d’estimer plus de lui.
Le narrateur donne beaucoup de
détails pour montrer que le passé n’a pas fini.
Le passé est là.
A ce point Modiano
montre son refus d’accepter la mort de son frère.
Le narrateur est oisif.
Au cours des dernières années, Modiano a multiplié les figures de femmes
dans ses œuvres, trouvant sans doute dans leur sensibilité et leur vulnérabilité un écho
à ses préoccupations personnelles.
Résumé
« Un été des années soixante, 1958, réfugié dans une ville d’eaux à la frontière
suisse, afin d’échapper à son hypothétique conscription pour l’Algérie ; Victor
Chmara, dix-huit ans, fait la connaissance d’ Yvonne Jacquet, jeune « comédienne »
avec laquelle il va vivre un été inoubliable, suspendu hors du temps pour mieux
s’oublier dans l’instant présent.
D’étranges personnages hantent cette ville d’eau,
comme cet extravagant docteur Meinthe qui se livrait à d’étranges opérations sur des
blessés arrivés on ne sait d’où, alors qu’a lieu la guerre d’Algérie et que bien des
combines louches profitent de l’époque troublée pour fleurir en sourdine.
Des années
plus tard, le narrateur retourne dans la ville d’eaux et y voit de loin Meinthe se
conduire en vieil homosexuel excentrique et provocateur, qui s’autoproclame par
dérision « reine des Belges ».
Victor Chmara évoqué, par intermittences, le souvenir, nostalgique et lucide,
de sa relation avec Yvonne et Meinthe : escapades en voiture, excursions sur le lac,
fêtes, les trois amis passent leurs journées à ne rien faire ou , tout au plus, à préparer
un concours d’élégance automobile pour la « Coupe Houligant ».
Meinthe leur demandait de séjourner dans sa maison, qu’il appelait « la Villa
Triste » ; ils y satisfaisaient leur « aptitude à l’abandon », y « traversaient des jours et
des nuits de délicieuse prostration », étant toutefois importunés par les appels d’un.
»
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