Devoir de Philosophie

Voir une pièce de théâtre dans deux mises en scène différentes, est-ce voir la même pièce deux fois, ou est-ce voir deux pièces différentes ?

Publié le 14/03/2011

Extrait du document

 

Introduction

·   Mise en scène définie par André Antoine (considéré comme 1er metteur en scène Français) : « l’art de dresser sur les planches l'action et les personnages imaginés par l’auteur dramatique «

·   Cependant, ambiguïté dans la définition : le metteur en scène peut respecter parfaitement l’idée de l’auteur, mais peut aussi y apporter une touche personnelle, car c’est lui qui « dresse sur les planches «

·   Donc on peut se demander si voir deux mises en scène différentes, (…)

·   Nous verrons qu’en effet deux mises en scène différentes constituent la même pièce, mais elles ne sont jamais rigoureusement identiques car elles dépendent du point de vue du metteur en scène.

« · Ainsi le metteur en scène se doit respecter l'intrigue, et plus précisément, les didascalies proposées parl'auteur. 2) Les didascalies · Doit également respecter les didascalies puisqu'elles sont destinées à la mise en scène. · Le mot vient du grec, « didasko », qui signifie enseigner : le dramaturge enseigne au metteur en scène lamanière dont il doit faire jouer les acteurs. · Samuel Beckett par exemple, rédige les didascalies avec soin (presque une didascalie pour chaque réplique),réduisant les choix du metteur en scène.

C'est justement ce que délibère Pierre Chabert dans son article« Singularité de Samuel Beckett », dans le troisième numéro du magazine Théâtre aujoud'hui (en 1994). 3) Les personnages · Plus précisément, c'est leur identité, et leurs relations qui ne change pas. · S, homme issu du peuple, est le valet de DJ, noble, et le restera toujours ; le spectateur est conscient dufait que dans toutes les mises en scène de DJ qui existent, ce sera toujours ainsi. · Dans les nombreuses mises en scène de Roméo et Juliette , qu'elles soient cinématographiques ou théâtrales, nous aurons toujours droit à un amour tragique entre les deux personnages éponymes et une haineincontestable entre les Capulet et les Montaigu. => Lorsque nous regardons deux mises en scène différentes, c'est bien la même pièce que l'on regarde, mais elles ne sont pas rigoureusement identiques, car le metteur en scène peut se permettre certaines libertés, peut yapporter sa touche personnelle. II – Deux pièces différentes « Une mise en scène n'est jamais neutre.

Toujours, il s'agit d'un choix.

» Antoine Vitez Deux mises en scène présentent des différences car bien que respectant les indications données par le dramaturge,elles sont tributaires de l'interprétation de l'œuvre par le metteur en scène, et c'est cela qui crée la richesse de lamise en scène. 1) Le décor · Le décor peut être très différent d'une mise en scène à l'autre, et cela dépend, entre autres, du contextehistorique. · Dans sa mise en scène d'En attendant Godot en 1991, Joël Jouanneau s'est permis de remplacer l'arbrementionné dans la didascalie fonctionnelle par un « transformateur électrique », car à cause de la montée del'usage de l'électricité durant la 2 e moitié du XXe siècle, les pylônes électriques sont plus nombreux que les arbres en campagne.

La mise en scène de Philippe Adrien (1993), par contre, respecte l'idée de la présenced'un arbre.

· Baz Luhrmann transpose R&J dans le bruit et la fureur d'aujourd'hui dans son film Roméo + Juliette (1996),tandis que Georges Lini donne au décor une valeur atemporelle par sa simplicité et pourtant parfois moderne(notamment au moment de la scène de rencontre entre les deux protagonistes). · Ce qui ressort des différents décors est une différence au niveau de la tonalité de la pièce. 2) La tonalité de la pièce · La tonalité d'une pièce, parfois dans une scène en particulier, peut varier d'une interprétation à une autre,dépendant de la manière dont le metteur en scène fait jouer les acteurs. · Dans DJ notamment, l'acte II était purement comique.

Jean-Marie Villégier respecte bien cette idée, dans sa mise en scène récente, par contre, Mesguich donne à cet acte une dimension assez mystique, de par le décorimprécis, bleu, et la présence de la Lune à l'arrière-plan.

· Sganarelle est un élément comique de la pièce, et Villégier le rend très bien par le ridicule, la naïveté, le côté. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles