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VOLTAIRE (François-Marie Arouet, dit)

Publié le 23/05/2019

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voltaire

VOLTAIRE (François-Marie Arouet, dit), écrivain français (Paris 1694 id. 1778). Par sa longévité, sa productivité et la radicalité de son engagement. Voltaire est devenu le symbole de son siècle, d'une famille d'esprit, quand il n'est pas même érigé en incarnation de la culture française. Son nom l'a peu à peu emporté sur une œuvre immense où chaque époque, chaque type de lecteur a prélevé ce qui lui convenait. Longtemps considéré comme un génie tra gique et épique. Voltaire est devenu progressivement un philosophe et un conteur, sa prose a pris le pas sur sa poésie. Aujourd'hui, de la centaine de volumes que comptent ses œuvres complètes, un seul à peine est encore connu et on imagine mal la violence des affrontements qu elles ont suscités. Fils d'un trésorier de la Chambre des comptes, il fit son éducation officielle chez les jésuites du lycée Louis-le-Grand, parmi lesquels se distinguaient les pères Porée et Tournemine, et eut une éducation parallèle dans l'atmosphère mondaine et frivole où vivait son parrain, l'abbé de Chateauneuf, qui lui fit connaître la société du Temple et la fameuse Ninon de Lenclos. D'un côté, il fit donc des études classiques ; de l’autre, il apprit à rimer des pièces légères. Son père, qui le destinait à la magistrature, l'envoya en Hollande comme secrétaire de l'ambassadeur de France, mais le jeune Arouet séduisit une jeune fille et dut rentrer. Il se fit connaître par ses premières poésies et ses écrits satiriques contre le Régent, qui l'exila à Tulle, à Sully-sur-Loire, et même l'embastilla onze mois. Sorti de prison, il fit représenter avec succès une tragédie, Œdipe, et

prit le pseudonyme de Voltaire, anagramme d'Arouet l(e) j(eune) selon les uns, nom d'une terre selon les autres. Il travaillait parallèlement à un vaste projet épique, la Ligue, critique du fanatisme et éloge de la tolérance de Henri IV ; ce poème, plusieurs fois remanié, devint la Henriade. Jeune encore, Voltaire s'affirmait donc dans les deux grands genres selon la hiérarchie classique, la tragédie et l'épopée. La postérité garda longtemps cette image de l'écrivain. La conscience de sa valeur et son esprit frondeur le firent s'opposer à un aristocrate, le chevalier de Rohan, dont les domestiques le bétonnèrent. Pour éviter tout développement de l’affaire, le roi emprisonna puis exila la victime. Cet exil en Angleterre mûrit le jeune homme et mua un brillant poète mondain en un philosophe. Voltaire découvrit la littérature anglaise, en particulier Shakespeare, qui bousculait les règles sacro-saintes du classicisme français, et la philosophie anglaise, représentée par Locke et Newton, qui mettait en cause le système cartésien. Le sensualisme de Locke réfutait le dualisme métaphysique de Descartes et la gravitation universelle selon Newton sa physique des tourbillons (mais ce n'est que plus tard, grâce à du Châtelet, qu'il approfondira le système de Newton). Voltaire composa, à la gloire du pays qui l'accueillait, des Lettres anglaises, qui se transformèrent en Lettres philosophiques, manifeste du siècle nouveau qui commence à s’appeler siècle des Lumières. L'Angleterre y apparaît comme le pays du commerce, de la liberté, de l'esprit pratique et de la tolérance. Rentré en France, Voltaire mena parallèlement ses activités de poète tragique (Brutus, 1730; Zaïre, 1732), d'historien [Histoire de Charles XII, 1731) et de philosophe militant (Sur la mort de M,lc Lecouvreur, dénonciation de l'Église qui refusait une sépulture chrétienne aux comédiens). La publication d'œuvres semblables après celle des Lettres philosophiques, condamnées au feu, firent craindre une répression qu'il évita en s'enfuyant à Cirey, où l'invitait Mme du Châtelet. Ce séjour en Champagne, auprès d'une

voltaire

« prit le pseudonyme de Voltaire, ana­ gramme d'Arouet l(e) j(eune) selon les uns, nom d'une terre selon les autres.

Il travaillait parallèlement à un vaste pro­ jet épique, la Ligue, critique du fana­ tisme et éloge de la tolérance de Hen­ ri IV ; ce poème, plusieurs fois remanié, devint la Henriade.

Jeune encore, Vol­ taire s'affirmait donc dans les deux grands genres selon la hiérarchie classi­ que, la tragédie et l'épopée.

La postérité garda longtemps cette image de l'écri­ vain.

La conscience de sa valeur et son esprit frondeur le firent s'opposer à un aristocrate, le chevalier de Rohan, dont les domestiques le bâtonnèrent.

Pour éviter tout développement de l'affaire, le roi emprisonna puis exila la victime.

Cet exil en Angleterre mürit lejeune homme et mua un brillant poète mondain en un philosophe.

Voltaire découvrit la littéra­ ture anglaise, en particulier Shakes­ peare, qui bousculait les règles sacro· saintes du classicisme français, et la philosophie anglaise, représentée par Locke et Newton, qui mettait en cause le système cartésien.

Le sensualisme de Locke réfutait le dualisme métaphysique de Descartes et la gravitation universelle selon Newton sa physique des tourbil­ lons (mais ce n'est que plus tard, grâce à Mmt du Châtelet, qu'il approfondira le système de Newton).

Voltaire composa, à la gloire du pays qui l'accueillait, des Lettres anglaises, qui se transformèrent en Lettres philosophiques, manifeste du siècle nouveau qui commence à s'appe­ ler siècle des Lumières.

L'Angleterre y apparaît comme le pays du commerce, de la liberté, de l'esprit pratique et de la tolérance.

Rentré en France, Voltaire mena parallèlement ses activités de poète tragique (Brutus, 1730; Zaïre, 1732), d'historien (Histoire de Char­ les XII, 1731) et de philosophe mili­ tant (Sur la mort de M11• Lecouvreur, dénonciation de l'Église qui refusait une sépulture chrétienne aux comédiens).

La publication d'œuvres semblables après celle des Lettres philosophiques, condamnées au feu, firent craindre une répression qu'il évita en s'enfuyant à Cirey, où l'invitait Mm• du Châtelet.

Ce séjour en Champagne, auprès d'une femme aimée, fut fécond.

Voltaire y prolongea son travail théâtral (la Mort de Jules César, 1735; Alzire ou les Américains, 1736 ; Mahomet, 1741 ; Mérope, 1743).

poétique (le Mondain, apologie de la société moderne ; les Discours sur l'Homme, pièces philoso­ phiques inspirées par l'Essai sur l'homme de Pope ; la Pucelle, épopée burlesque et anticléricale sur Jeanne d'Arc) et philosophique (Éléments de la philosophie de Newton, 1738).

Il accumula les matériaux de ses grandes œuvres historiques en gestation, le Siè­ cle de Louis XIV et l'Essai sur les mœurs.

Le règne de Mm• de Pompadour à la cour de France et l'ébauche d'un assouplisse­ ment de la position royale à l'égard des philosophes le firent rentrer à Paris et recevoir des consécrations officielles.

Il est nommé historiographe du roi ( 1745).

gentilhomme ordinaire, puis reçu à l'Académie française (1746).

Il connaît alors une période mondaine.

Il célèbre dans un poème la Bataille de Fontenoy ( 1 745) et compose des opéras.

Mais.

déçu dans ses ambitions politiques par la cour de Versailles, il la quitte pour séjourner successivement à Sceaux, à la > de la duchesse du Maine et en Lorraine à la cour de Stanislas.

De cette époque datent Sémiramis, tragédie de 1748, Nanine, comédie de 1749, et les premiers contes.

Memnon, histoire orientale, qui, en 174 7, est la première version de Zadig.

Éprouvé par la mort de M"'' du Châtelet, Voltaire répondit favorablement à l'invitation du roi de Prusse Frédéric II, qui était entré en correspondance avec lui avant d'accéder au trône et qui l'avait chargé de publier l'Anti·Machiavel.

Le roi ne négligea aucune flatterie pour attirer le philoso­ phe, qu'il nomma chambell an et qui demeura à Berlin de 1750 à 1753.

Le Siècle de Louis XIV ( 1751) et Micromé­ gas ( 1752) virent alors le jour.

Mais les relations ne tardèrent pas à se détériorer entre le monarque et l'homme de lettres.

Diverses querelles littéraires interférè­ rent, en particulier celle qui mit aux prises Voltaire et Maupertuis, qui diri­ geait l'Académie de Berlin.

La cour de Berlin ne réussit pas plus à Voltaire que. »

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