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Vous commenterez la fable La Jeune veuve, de La Fontaine.

Publié le 29/08/2014

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fable
Ainsi, les vers acquièrent le naturel et la fluidité de la prose. De même, le fabuliste refuse de soumettre ses rimes à une règle stricte et les rimes croi­sées (v. 1-4) alternent avec les rimes suivies (y. 5-6). Cette variété, tant au niveau du rythme que des sonorités, maintient en éveil la sensibilité musicale du lecteur.
 
Ainsi, la fable*, grâce à la rapidité du récit, à la caractérisation des person­nages et aux ressources de la versification, distrait le lecteur. Mais La Fontaine rappelle dans sa dédicace à « Monseigneur le Dauphin« que ces « légères pein­tures« n'ont pas pour seule fonction de charmer : elles doivent aussi «instruire les Hommes«. Nous devons donc étudier la leçon que nous donne La Jeune veuve.

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0 u prétendant, ce qui aurait de quoi satisfaire un père raisonnable, il évoque le charme possible d'un futur mari.

Le rythme ternaire [«beau, bien fait, jeune», v.

31] insiste sur l'apparence séduisante de ce second époux.

Il connaît donc sa fille et se doute que celle que la fabuliste nomme« une jeune Beauté» [v.

16] ou encore «La Belle» [v.

21] est sensible aux charmes du corps.

La jeune veuve ne ressemble en rien à son père.

Elle offre une réponse émotionnelle à ce discours de la raison.

Le premier signe en est qu'elle parle sans réfléchir, sa réponse est immédiate[« dit-elle aussitôt», v.

32].

De plus, on remarque qu'elle commence son discours par une interjection exclamative[« Ah!», v.

32] qui traduit son exal­ tation.

Elle s'exprime par des images, qui séduisent les sens plus que l'esprit [«Un CloÎtre est l'Époux qu'il me faut», v.

33].

Enfin, l'inconstance de la jeune femme, qui manque de raison, se lit dans les derniers vers : «Où est le jeune Mari/Que vous m'avez promis? dit-elle» [v.

47-48].

La brièveté de ces deux vers montre l'impatience de la jeune veuve qui veut se remarier sans plus attendre, et presse son père de lui donner ce qu'elle a elle-même refusé un mois plus tôt.

lopposition caricaturale entre les deux personnages principaux est donc une source de comique et distrait le spectateur.

Enfin, La Fontaine use de toutes les ressources de l'écriture poétique pour charmer son lecteur.

Il alterne de longs alexandrins* sentencieux[« La perte d'un Époux ne va point sa soupirs», v.

1].

à l'image de la douleur de la veuve[« Aux sou­ pirs vrais ou faux celle-là s'abandonne», v.

1 Dl.

et de courts octosyllabes qui tra­ duisent les accélérations du récit[« Un mois de la sorte passe», v.

35].

Le rythme des vers est en outre assoupli par les fréquents enjambements*[« Je ne dis pas que tout à l'heure/Une condition meilleure/Change en des noces ces transports», v.

27-29].

Ainsi, les vers acquièrent le naturel et la fluidité de la prose.

De même, le fabuliste refuse de soumettre ses rimes à une règle stricte et les rimes croi­ sées [v.

1-4] alternent avec les rimes suivies [v.

5-6].

Cette variété.

tant au niveau du rythme que des sonorités, maintient en éveilla sensibilité musicale du lecteur.

Ainsi, la fable*, grâce à la rapidité du récit, à la caractérisation des person­ nages et aux ressources de la versification, distrait le lecteur.

Mais La Fontaine rappelle dans sa dédicace à « Monseigneur le Dauphin» que ces « légères pein­ tures» n'ont pas pour seule fonction de charmer: elles doivent aussi« instruire les Hommes».

Nous devons donc étudier la leçon que nous donne La Jeune veuve.

La fable* développe en effet un enseignement.

Elle comporte tout d'abord une morale, située au début du poème [v.

1-15].

La moralité est identifiable par l' em­ ploi du présent de vérité générale [«va», v.

1 ; «fait», v.

2; «console», v.

2].

qui indique que le fabuliste souhaite tirer un enseignement général de l'épisode ponc­ tuel qui suit.

Le pronom indéfini« on», récurrent dans les premiers vers[« On fait beaucoup de bruit», v.

2 ; « on ne croirait jamais», v.

7 ; « On dit qu'on est incon­ solable», v.

12].

invite également le lecteur à lire, au-delà de l'anecdote, une leçon morale.

La moralité de La Jeune veuve part du constat que la douleur ne dure pas.

Pour établir ce constat, le fabuliste compare les paroles des veuves[« On dit [ ...

)»,v.

12; «On le dit», v.

13] aux faits[« la vérité», v.

15].

Cette comparaison*. »

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