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Y a-t-il des lectures inutiles ?

Publié le 25/02/2011

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Introduction    • Définition des termes :    — lecture : ce qu'on lit; littérature, ouvrages de sciences, de technique, d'art, journal, revue... ;    — inutile : tout ce qui ne sert à rien, n'offre aucun profit, aucun avantage, qui ne comporte pas d'application.    • Le problème de l'utilité de la lecture, à notre époque qui se veut, plus que toute autre, utilisatrice, donne souvent naissance à deux attitudes antinomiques et sans nuances.    • Pour les uns la lecture est une perte de temps, une espèce d'alibi pour échapper au réel, d'où une gloriole chez certains à affirmer : « Moi je ne lis pas, cela ne sert à rien. «     

« • À l'opposé nous trouvons la langue volontairement hermétique d'intellectuels estimant qu'une certaine obscuritéest une marque assurée de qualité. • Ils multiplient les néologismes, se perdent dans un galimatias affecté d'où le lecteur sort épuisé, sans avoir riencompris : malgré des qualités indéniables, certains créateurs du nouveau roman (Pividal) ou de la nouvellephilosophie (B.-H.

Lévy) sont guettés par cet écueil. • D'où la lecture devient dans ce cas tout à fait inutile aussi et en contradiction avec une grande partie de latradition française pour laquelle : « ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement ».

(Boileau) • Il semble donc que plusieurs types de lectures puissent être écartés sans aucun dommage pour l'esprit humain,étant donné qu'elles ne lui apportent rien et peuvent même dans certains cas lui être nuisibles. • Mais ces lectures qui — pense-t-on — n'apportent rien, n'ont-elles cependant pas parfois une utilité restreinte,secrète, possible ? II.

L'apport de toute lecture A.

Une lecture peut-elle être entièrement inutile ? • Même lorsqu'il s'agit d'une lecture vaine, il est certaines catégories de personnes pour lesquelles toute lecture estbonne : ce sont les « boulimiques » de lecture.

Ainsi Simone de Beauvoir s'intitule-t-elle, avouant lire avec la mêmeavidité tout ce qui est écrit, du meilleur au plus mauvais. • Il existe, en effet, les maniaques de la lecture, pour lesquels c'est une espèce de besoin quasi physique.

Besoin,soit de faire marcher l'intellect, soit d'évasion et de paix solitaire.

La lecture ne saurait, dans ces cas, être inutile. • D'autre part, la notion d'inutilité est quelque chose de très relatif : même dans un roman historique de mauvaisequalité, l'historien pourra trouver matière à s'intéresser ou à s'indigner par exemple...

Telle description exotiquepourra plaire au géographe ou le faire réagir...

On rencontrera et soi-même et ce dont on a besoin... • Chacun ne trouve pas le même intérêt qu'autrui dans tel ou tel ouvrage.

On peut finir par découvrir quelquesbribes utiles dans les plus mauvais livres. • Enfin le fait seul de lire est d'une profonde utilité, car souvent, en commençant par des lectures faciles,complaisantes, on contracte le goût de la lecture et insensiblement l'esprit se développe et se hasarde à étudier età aimer des textes de meilleure qualité. • C'est ainsi que chez les enfants la lecture de la bande dessinée entraîne à des recherches auxquelles on n'auraitpas pu accéder par l'intermédiaire du livre sérieux : un personnage comme Cléopâtre les intéresse à partir d'Astérixet ils s'interrogent sur son nez bien avant de parvenir à lire Pascal ! • Car la vérité la plus profonde est que, s'il y a parfois des lectures inutiles... B.

...

la lecture, elle, n'est jamais inutile • Le fait même de lire distingue l'homme de la bête.

De ce point de vue, l'analphabétisme du tiers-monde estactuellement un problème primordial. • Problème très grave : une large partie de l'humanité est ainsi coupée de la principale source de vie spirituelle, etde connaissance. • L'un des signes des dictatures est le maintien des peuples dans l'ignorance. • La lecture donne la connaissance et par là même les hommes peuvent réfléchir sur eux-mêmes et sur les autres. • Ainsi, prise de conscience de soi, de la société dans laquelle on vit, ce qui entraîne naissance de l'esprit critique,du désir de liberté.

Cf.

la Réforme née en très grande partie du développement de l'imprimerie permettant à chacund'avoir accès aux livres sacrés (importance de la traduction de la Bible par Luther...). • La lecture, par la connaissance qu'elle apporte donne à l'homme conscience de sa place dans l'Univers : originalité,force et faiblesse. Cf.

Pascal : le « Roseau pensant » : « L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseaupensant...

quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurtet l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.

» Conclusion rédigée. »

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