ZOLA - Germinal (V, 5) DU PAIN, DU PAIN, DU PAIN !

« Les femmes hurleraient, les hommes auraient ces mâchoires de loups, ouvertes 40 pour mordre.

Oui, ce seraient les même guenilles, le même tonnerre de gros sabots, la même cohue effroyable, de peau sale, d'haleine empestée, balayant le vieux monde, sous leur poussée débordante de barbares.

Des incendies flamberaient, on ne laisserait pas debout une pierre des villes, on retournerait à la vie sauvage dans les bois, après la grande ripaille, où les pauvres, en une nuit videraient les caves des riches.

Il n'y aurait plus rien, plus un sou des fortunes, plus un titre des situations acquises, jusqu'au jour où une m~uvelle terre repousserait peut-être.

Oui, c'étaient ces choses qui passaient sur la route, comme une force de la nature, et ils en recevaient le vent terrible au visage.

so Un grand cri s'éleva, domina la Marseillaise: « Du pain ! du pain ! du pain ! » 1.

:- UNE SCÈNE TRAGIQUE : Illustrant la misère des ouvriers mineurs du Nord vers la fin du XIX' siècle .

Page caractéristique de la manière et du style de Zola .

Il.

- LES DIVERS ASPECTS DE LA SCÈNE : 1.

> : la manifestation : le défilé des grévistes, la révolte des miséreux O.

1 -16).

2.. »