Zweig - Le monde d'hier

Zweig est persuadé que l'Europe est en danger, qu'elle est condamnée à la déchéance, si elle ne parvient pas à se rassembler et à s'unir autour d'une vision d'avenir et d'une compréhension du passé. C'est l'Europe des lettres, l'Europe de la Musique, l'Europe de la culture qui doit venir à bout et terrasser l'Europe des nationalismes, des haines ancestrales, des clivages maintenus par des gouvernements avides de pouvoir.    Zweig attendait un monde de paix et de progrès, une Europe unie, symbole de l'humanisme. Il a vu par deux fois cette Europe chérie se déchirer pour de sombres prétextes qui ne reflétaient que l'incapacité de peuples à se comprendre et à s'accepter.    Zweig est inquiet, il est déçu de voir anéanti tous les espoirs qu'il avait toujours placés dans l'humanité, il ne croit plus en une Europe unie, son optimiste face aux progrès de la culture et de la tolérance est brisé, toute sa vie il a œuvré pour la paix et l'union des peuples, tout particulièrement celle des peuples européens.    Zwieg nous décrit cet ordre nouveau qui se met en place : Hitler au milieu de ses victoires militaires et politiques qui arrive peu à peu à émousser toute notion de droit : torture, expropriations, vols deviennent coutumiers, l'injustice et l' inhumanité dominent au fil du récit, et semble gouverner le monde.