Alcoolisme

« Troisième cause de mortalité (après l'obésité et le tabagisme) en France, avec 50 000 morts annuels, responsable de 750 000 décès par an dans le monde, l'alcoolisme (ou éthylisme) touche toutes les couches de la société et entraîne des dommages considérables dans les domaines tant social que familial.

Ce fiN• est d 'autant plus complexe à éradiquer que l'on n'en connaît pas aujourd'hui les causes exactes.

En d'autres termes , pourquoi certaines personnes sont-elles victimes de l'alcool, tandis que d'autres le gèrent sans problème? Pourquoi la dépendance à l'alcool est-elle quasi toujours définitive? Faute d'édaircir ces points , on sait néanmoins réparer les dégats que J'alcoolisme occasionne et prévenir les rechutes .

Reste que la dé de voate de la lutte contre l'alcoolisme passe par la prévention .

premier vigneron estNH,qu i plante une vigne dès la fin du Déluge.

Quant au Nouveau Testament qui fonde le tandis que la Renaissance promeut la qualité et donne naissance aux premiers grands crus .

Les boissons distillées n'ont que peu de place à l'époque: elles sont vendues uniquement aux apothicaires .

• Les temps modernes voient se transformer radicalement l'approche de l 'alcool.

Ce que les Anciens avaient repéré et traduit de la Première Guerre mondiale contribuent~ une augmentation sensible de la consommation dans l'Hexagone .

• En 1920, les États-Unis instaurent la prohibition, alors qu'en France les associations antialcooliques ne sont plus soutenues par l'État.

• le monde médical demeure assez impuissant face à ce phénomène jusqu 'aux années 1950 ; néanmoins , les associations se développent et se structurent.

• la ligue nationale contre l 'alcoolisme a pour objectif la prévention et l'application de la législation .

• la Croix bleue et la Croix d'or créent des centres de cure et de l'Association des alcooliques anonymes (AAA), où la réflexion porte sur le • comment on boit • et • comment on s 'arrête • plutôt que sur le • pourquoi on boit» .

Un seul traitement préconisé : l'abstinence totale .

·A la fin des années 1950 , grace à l'expérience de ces associations et à la découverte de psychotropes , de médicaments hypnotiques et de tranquillisants, une véritable stratégie de soins se met en plan sur le plan médical.

Elle aboutira au concept d'addiction en 1990 .

1) On considère comme alcoolique toute personne qui consomme quotidiennement une quantité d 'alcool supérieure à celle qu'il peut métaboliser sans danger.

le seuil est généralement fixé ~ trois quarts de litre de vin~ 10% vol.

pour une personne de 70 kg.

2) l'alcoolisme implique une incapac ité du buveur à diminuer sa consommation ou à l'arrêter, malgré les perturbations physiques et sociales qui peuvent en résulter .

Un phénomène que l'on décrit aujourd'hui sous le terme de syndrome de dépendance alcoolique .

3} le troisième critère englobe tous les effets physiques et psychiques qui apparaissent quand le buveur n 'a pas sa «dose» : nausées, tremblements, sudations , angoisses, etc.

4) Enfin , l'alcoolisme se caractérise par un état de tolérance de plus en plus grand face à l'alcool.

L' AlCOOLODtJIENDANCE l'alcoolisme est une maladie chronique primaire , souvent progressive et fatale , dont les manifestations et le développement sont influencés par des facteurs d'ordre génétiques , psychosociaux ou environnementaux .

Plutôt que d'alcoolisme , on parle aujourd'hui de syndrome d'alcoolodépendance .

• enfin , l'alcoolisme symptomatique ou de perversion , dO à des troubles de la sexualité très fréquents.

(HEZ LES JEUNES • Plus d'un jeune Européen sur deux a déjà été ivre à 16 ans, avec des ivresses répétées beaucoup plus fréquentes dans les pays du Nord qu'en Méditerranée .

• En France, 40% des 12-18 ans dédarent boire de l'alcool une fois par semaine .

• les jeunes boivent de plus en plus tôt notamment les filles, dont le nombre de celles qui boivent quotidiennement a quasi doublé au cours des dix dernières années .

Victimes des campagnes agressives des alcooliers et de leurs nouveaux produits (alcool fort + bière ou jus de fruit), les adolescents sont un cœur de cible au sein de ce marché.

• les jeunes viennent à l'alcool selon différents modes d'entrée : consommation d'alcool en famille; alcoolisation pour intégrer un groupe (identification aux autres, notamment pour donner de soi une image virile el/ou adulte); pour affirmer sa différence face aux parents ou aux copains; pour défier les autres ou soi-même; pour les effets anxiolytiques et désinhibants de l'alcool ou pour sa fonction de compensation vis-~-vis de la monotonie de la vie ou de l'ennui ___________ _, comme un usage • humain» sera • En 1999, le Centre d'hygiène alimentaire et d 'alcoologie se transforme en Centre de cure d'alcoologie ambulatoire, laissant augurer de nouvelles stratégies de traitement à l'aube du xx~ siède .

du quotidien ...

UN PHÉNOMËNE ANCIEN •l'alcool (d'un mot d'origine arabe, al-kuh/, désignant l'antimoine pulvérisé) doit sans doute son existence à la rencontre fortuite d'un phénomène naturel, la fermentation , et d 'un récipient conçu par l'homme où s'est effectuée par hasard la première alchimie de la boisson alcoolique .

On situe son apparition au néolithique, grace ~ deux événements essentiels : l'essor de l'agriculture et l'Invention de la poterie .

• Des papyrus de l'Égypte ancienne décrivent déj~ les étapes de la fabrication et attestent l'Importance de la production et de la commercialisation de la bière et • les Grecs connaissent l'art viticole 3 000 ans avant notre ère, ainsi que l'hydromel et la cervoise .

• les Romains prennent le relais , le Dionysos grec devenant Bacchus , et ils instaurent les fêtes très réglementées des bacchanales.

la consommation de vin se démocratise ~ mesure que l'empire s'étend .

C'est à cette époque qu'est décrite pour la première fois J'alcoolodépendance .

• Ceux qui se réfèrent~ la Bible ne sont pas en reste .

Selon l 'Ancien désormais appréhendé sous sa '-esochk .

LA DEFINITION DE ULCOOLISME LES ClntiES Quatre critères fondamentaux caractérisent la pathologie de l'alcoolisme.

DIFFtiENTS TYPES l'alcoolisme se dédine en différents types : • alcoolisme d'entrainement d'habitudes ou d'Imitation; • alcoolisme psychique , névrotique ou de décompensation, qui implique souvent une névrose ou une psychose d'un parent au sein de la famille ou des problèmes conjugaux, voire des troubles sexuels ; • l'•lceoiMIIN tiH }NHS est très souvent aggravée par une poly­ consommation.

A 17 ans, 43 'lb des L'troQuE MODEINE r------------.....1.------------i jeunes ont expérimenté -outre ;:les=m~éc;fa'"'its=;d;= 'u=ne=--co _n_so_m_m_a-:t-:-io_n_ QUELQUES IDHs IE(UES SUII:'AI.COOI.

l'alcool -, le tabac et le cannabis.

excessive d'alcool sont décrits au • L'akool désoflète.

FAUX.

• L'alcool acr:rolt les réllexes DU • Enfin, les conduites suicidaires XIX' siède .

C'est le médecin suédois Au contraire, il déshydrate, WJiant FAUX.

C'est l'Inverse :avec sont plus fréquentes chez les jeunes Magnus Hus qui, le premier, notamment en faisant uriner une alcoolémie de D.80 li/litre.

la qui s'alcoolisent.

propose le terme d'• alcoolisme» davantage.

C'est d'ailleurs cette distance de freinage d'un véhicule en décrivant les différents types déshydratation qui provoque l'effet roulant à 100 km/h est augmentée d'alcoolopathies .

la prise de egueule de bois • après excès.

de 14 m .

De plus, l'llladaptation des conscience de ce fléau , détaillé par • L'alcool donne des forœs.

FAUX.

gestes.

les troubles de la vision et Je les publications scientifiques et Il provoque une sensation mépris du danger (grace à l'effet évoqué par des romanciers tels que d'euphorie qui donne une illusion anxiolytique de l'alcool) peuvent Dickens et Zola, se manifeste par la de force.

l'épuisement à l'effort est être sources d'accidents graves.

constitution des premières sociétés au contraire très rapide .

• L'alcool ne fait pas grossir.

FAUX.

de tolérance .

Elles prennent en • L'alcoal rechauffe .

FAUx.

A raison de 7 calories par gramme, charge les premiers sevrages .

la sensation de chaleur est due un verre de vin apporte environ • la Croix bleue voit le jour à Genéve à la dilatalion des vaisseaux sous 100 calories.

De plus, il s'agit de en 1sn; la Croix d 'or, en 1910 .

Après la peau.

En fait, la tempéralure du calories favorisant Je stockage de sa création , la ligue nationale contre OOIJIS s'abaisse de O.S "C par fraction • mauvaises graisses •- l'alcoolisme compte jusqu 'à 150 000 de 50 g d'alcool pur absorbé • L'exen:iœ accélëte félimination adhérents en 1912 .

(1 verre de vin= 10 g d'alcool).

de Y alcool.

FAUX.

Ni Je froid ni • Si l'absinthe est interdite en France • Dilué tkms feou, falœol est moins l'effort n'accélèrent l'élimination de dès 1915, les quarts de • gnôle • tDitique.

FAUX.

la~ d'alcool l'alcool.

En revandle.

l'élimination (eau-de-vie) distribués aux soldats absorbée est évidemment la même .

varie fortement selon les individus.

LES FACTEURS INFLUENTS les pathologies alcooliques trouvent souvent leurs racines dans un éventail de facteurs dédenchants qui sont d'ordre sociologique ou individuel, voire une combinaison des deux .

Lfs FArnUIS CUIJUIELS les facteurs cukurels tiennent une place importante dans la manière de boire .

Ils expliquent par exemple, la différence d'habitudes entre un Français et un Angle-Saxon.

• la France étant un pays viticole , on y a une consommation dite Tel est rr;alentdu chi d 'affaires annuel du secteur des boissons alcoolisées en France .

83% des jeunes européens et 77% des jeunes Français déclarent avoir bu de l'alcool au cours de l'année .

Palmarès La France est le J ' consommateur d'olcool, après le Portu~al et le Luxem ourg .

50000 morts par l'alcool en France chaque année (acddents domestiques, de la route et du travail, pathologies physiques et psych1ques) .. »