Devoir de Philosophie

L'alcoolisme chez les femmes

Publié le 19/05/2013

Extrait du document

Introduction. Dans un premier temps, j'ai choisi de prendre pour sujet l'alcoolisme car ce phénomène est fort répandu dans notre société et pourtant, il est souvent mal compris ou mal jugé par celle-ci. Ensuite, je me suis penchée vers l'alcoolisme chez les femmes car celui-ci est différent que celui chez les hommes et en plus de cela, il est très mal perçu par la société. Le but de ce travail est de sensibilisé les gens à ce phénomène, donc mon TFE va principalement se porter aux caractéristiques de l'alcoolisme chez les femmes tout en le comparant à l'alcoolisme chez les hommes. J'ai volontairement cadré mon sujet à la Belgique, car au niveau de l'opinion publique, je me suis basée sur l'opinion belge. Pour caractérisé ce type d'alcoolisme du mieux possible, j'ai travaillé en six grands points. J'ai commencé par définir ce qu'était l'alcoolisme, d'une part entant que maladie, d'autre part entant que dépendance car les avis divergent à ce sujet. Ensuite, je me suis directement penchée sur les caractéristiques de l'alcoolisme féminin, au niveau du contexte de consommation et des boissons consommées. Pour continuer, j'ai abordé en trois points les facteurs qui peuvent entrainer l'alcoolisme chez les femmes : les facteurs biologiques et physiques, les facteurs psychologiques et les facteurs sociologiques. Par la suite, je me suis demandé quelles conséquences pouvaient avoir l'alcoolisme aussi bien sur l'organisme que sur le psychique et sur la vie sociale. Après cela, j'ai recensé une partie des aides qui peuvent être apportées à l'alcoolique et à son entourage. J'ai d'abord parlé de la famille et de l'entourage lui-même qui est une première aide. Ensuite des médecins traitant qui peuvent guider les personnes alcooliques et leur entourage. Et pour finir, j'ai nommé et détaillé quelques associations, asbl, groupes de paroles, cliniques, instituts, centres de cure,... La liste se trouvant dans ce travail est très exhaustive et ne concerne que la Belgique, mais elle permet de se rendre compte du nombre d'aide qu'il existe rien qu'en Belgique et où elles se trouvent. Pour terminer, j'ai créé un questionnaire qui interrogeait les gens sur leur opinion et leur connaissance de l'alcoolisme. Ce questionnaire m'a permis de vérifier ma thèse et donc d'affirmer que l'alcoolisme féminin est moins considéré que celui masculin par une majorité de la société. Quatre-vingts personnes ont répondu à ce questionnaire et je l'ai analysé. Définition. Une maladie. L'alcoolisme, l'oenolisme, l'éthylisme, l'exogénose ainsi que l'intoxication OH, ont été reconnus en 1978 comme maladie par l'OMS (=organisation mondiale de la santé). Cette maladie est une maladie difficile à traiter car elle engendre une spirale dans laquelle il est difficile de sortir. De plus, par le biais du co-alcoolisme, l'entourage contribue souvent, sans en avoir conscience, à maintenir l'alcoolodépendant dans son état. L'OMS classifie cette maladie en deux types : la forme chronique et la forme aigue. L'alcoolisme chronique. Cette consommation d'alcool est répétée et régulière, elle n'a pas pour but l'ivresse mais se retrouve dans une consommation supérieur aux seuils de toxicité (deux à trois verres par jour). L'alcoolisme aigu. Cette consommation d'alcool n'est pas régulière mais est plus intense, elle consiste à boire excessivement afin d'atteindre l'ivresse. Une dépendance. Malgré la reconnaissance de l'alcoolisme comme une maladie par l'OMS, cela fait plusieurs années que ce statut est remis en doute. Étant donné que l'alcool peut être considéré comme une drogue, l'alcoolisme serait plutôt considéré comme une dépendance pour certains. Choix du sujet. L'alcoolisme. 1.1Questionnaire vierge sur la manière dont la société perçoit et connait l'alcoolisme. 1.2Réponses au Questionnaire sur la manière dont la société perçoit et connait l'alcoolisme. L'alcoolisme chez les femmes. Je me suis penchée vers l'alcoolisme chez les femmes car ce phénomène est un point particulier de l'alcoolisme, les femmes ne boivent pas de la même manière que les hommes et ne boivent pas dans les mêmes contextes. Caractéristiques de l'alcoolisme chez les femmes. Contexte de consommation. Chez les femmes, l'alcoolisation est plutôt solitaire, elle s'inscrit dans un contexte anxio-dépressif. Les femmes ont plutôt tendance à boire seules chez elles, voir même boire en cachette. Les hommes préféreront boire dans des cafés et donc rester dans des milieux sociaux. Boissons consommées. Il existe deux grands types de boissons alcoolisées : les boissons fermentées qui contiennent de l'alcool obtenu par fermentation de fruits ou céréales et qui ne peuvent avoir un degré d'alcool supérieur à 16°. (vin, bière, cidre,...) et les boissons distillées de type « eaux-de-vie « qui peuvent monter jusqu'à 60°. (Liqueurs ou digestifs, spiritueux, whisky, gin...) Les femmes se dirigeront vers les boissons distillées tandis que les hommes préféreront les boissons fermentées. Facteurs entrainant l'alcoolisme chez les femmes. Facteurs biologiques ou physiques. Un homme et une femme de même âge et de même poids n'affichent pas les mêmes taux d'éthanol dans leur sang quand ils consomment tous deux une même quantité d'alcool: l'alcoolémie sera plus importante chez la femme. Plusieurs explications sont avancées pour comprendre ce phénomène. Chez la femme, le tissu adipeux est plus important que chez l'homme, et la masse musculaire dans laquelle diffuse l'alcool plus réduite. Il en résulte un volume de distribution plus petit et donc une concentration en éthanol dans le sang plus importante. Par ailleurs, des travaux récents ont mis en évidence, chez la femme, une enzyme responsable du métabolisme de l'alcool moins active que chez l'homme. L'alcool est donc éliminé plus lentement. Enfin, les modifications hormonales durant le cycle menstruel et la ménopause ainsi que la prise de contraceptifs oraux et de traitements hormonaux substitutifs peuvent modifier le métabolisme de l'éthanol. Facteurs psychologiques. L'alcoolisme féminin découle souvent de trouble psychologique s'apparentant à de la dépression. La plupart du temps, les femmes boivent pour combler un vide affectif ou intérieur profond ou pour fuir la réalité, tandis que les hommes sont plus souvent incités à boire via un entrainement social. Facteurs sociologiques. Les femmes ayant acquis le même statut que les hommes dans la société veulent montrer qu'elles sont capables de rivaliser avec ceux-ci. Seulement, dans une majorité de ménage, en plus d'avoir un travail rémunéré et à pleins temps comme les hommes, les femmes tiennent une place plus importante que les hommes dans d'autres rôles, tels que le ménage, les repas ainsi que l'éducation des enfants. Et dans la société actuelle ou chacun veut être meilleur que l'autre, cela prend des proportions démesurées. Les femmes sont continuellement stressées dans chaque rôle qu'elles jouent. Cela entraine de nombreuses dépressions et pour se soulager, elles ont recours à des médications parfois accompagnées de dépendance telle que l'alcoolisme. Conséquences de l'alcoolisme. Conséquences biologiques ou physiques. La liste n'est pas exhaustive. Ces symptômes ne touchent pas tout le monde mais il est bien rare qu'un consommateur régulier ne souffre pas d'un petit quelque chose. Sur les organes et organites. Le cerveau et les nerfs : L'alcool a comme particularité de détruire les neurones soit directement lors de l'absorption de doses massives, soit en empêchant l'absorption digestive des vitamines B. Les neurones ayant absolument besoin de ces vitamines pour vivre, il y a mort neuronale. Cette mort neuronale se traduit par trois grands types de symptômes: Des troubles définitifs de l'équilibre, la personne reste \"ébrieuse \" à vie du fait de lésions situées au niveau du cervelet (ataxie) et des nerfs périphériques (polynévrite). Des troubles de la mémoire des faits immédiats, la personne devient définitivement incapable de mémoriser les faits récents, tout en gardant intact les faits anciens. Cela est dû à des lésions de la région hippocampique du cerveau. Des troubles démentiels plus généraux, liés à des atteintes moins localisées du cortex. Le foie : L'alcool induit trois types d'effets sur le foie: l'hépatite, la stéatose, la cirrhose. L'hépatite traduit la destruction des cellules du foie, ou hépatocytes. (Voir article) Contrairement à l'idée reçue, l'hépatite n'est pas une pré-cirrhose et le dosage des enzymes signifiant la destruction cellulaire (transaminases ou TGO-TGP STGO STGP) est un très mauvais critère de suivi de cirrhose. En générale, une hépatite est réversible à l'arrêt de l'intoxication. La stéatose correspond à un dépôt de graisses dans le foie. Ces graisses sont des triglycérides. On les retrouve dans le sang à des taux anormalement élevés chez les consommateurs excessifs d'alcool, mais aussi de sucres rapides ou lents (féculents). Le dépôt de triglycérides disparaît difficilement après un régime sévère et l'arrêt de l'alcoolisation. La stéatose se traduit par un gros foie mou et sensible. La cirrhose est un dépôt de protéines dans le foie. Ce dépôt n'est pas réversible. Le foie devient dur, pierreux, rempli de nodules. La cirrhose peut évoluer l'insuffisance hépatique (jaunisse, hémorragies) ou vers le cancer du foie. Le pancréas : La prise d'alcool engendre des inflammations pancréatiques (pancréatites) et des destructions pancréatiques. Les conséquences en sont des insuffisances des fonctions digestives (diarrhées chroniques), des cancers du pancréas, et du diabète puisque le pancréas régule le taux de sucre. L'estomac : Les effets classiques sont des reflux oesophagiens et des inflammations des muqueuses. Cette inflammation des muqueuses est à l'origine de la malabsorption de certaines vitamines, et donc indirectement des troubles neurologiques. Le consommateur se plaint de reflux alimentaires le matin et de brûlures digestives. Le coeur et les vaisseaux : L'effet le plus classique est la réduction de l'artérite. Cet effet bénéfique est un peu controversé car peut être dû aux folâtes qui sont des molécules présentent dans beaucoup de boissons alcoolisées. L'hypertension artérielle est assez régulièrement constatée, L'alcool est considéré comme étant la première cause d'hypertension artérielle en France. Sur le système veineux, les boissons alcoolisées aggravent les douleurs veineuses et les problèmes hémorroïdaires. Enfin, on constate chez les grands alcooliques une atteinte du muscle cardiaque pouvant aller jusqu'à l'insuffisance cardiaque et la mort. Les palpitations favorisées par la prise de certaines boissons alcoolisées sont un moindre mal. Moelle osseuse : L'alcool a un effet délétère sur le développement des globules rouges et des globules blancs. Cet effet est direct, toxique, ou indirect, carences vitaminiques. Son expression la plus connue est le VGM (volume globulaire moyen), augmenté chez les alcooliques (et les fumeurs), et qui sert de test de surveillance pour les alcooliques chroniques. Sur la sexualité. L'alcoolisation chronique s'accompagne régulièrement mais pas systématiquement d'une impuissance chez l'homme et d'une disparition des cycles menstruels chez la femme. Ces états correspondent déjà à une altération conséquente de l'état général. Risques plus élevé de cancer. Ils sont souvent favorisés par la prise concomitante de tabac. Les cancers les plus fréquents sont, outre le cancer du pancréas déjà cité, les cancers de la langue, de la gorge (larynx, cordes vocales) et les cancers de l'oesophage. Conséquences psychologiques ou psychiques. La dépendance psychique est relativement modeste, l'impression de dépendance psychique est surtout sous-tendue par l'amélioration passagère de l'état mentale lors de la prise d'alcool. La dépendance physique est très importante. En effet, l'état de manque ou le sevrage alcoolique engendre des tremblements, des confusions mentales (prédélirium ou délirium tremens) qui, sans soins, peuvent aller jusqu'au décès. Lors de ces états, la personne tremble, transpire, a souvent des hallucinations à type d'animaux (rats, araignées, reptiles). Cet état est une urgence médicale. L'alcoolisme peut aussi mener à une dépression si celle-ci n'était pas déjà préexistante. Conséquences sociologiques et familiales. L'entourage de l'alcoolique va réagir avec celui-ci car l'alcoolisme n'est pas une maladie solitaire. Conflits. De nombreuses disputent éclatent dans la sphère familiale à cause de l'alcool. L'alcoolique a un désintérêt progressif pour sa famille. Il a aussi un sentiment de honte ou d'abandon de son entourage. Souvent, il réfute ou minimise sa maladie. Les angoisses et les tensions qui apparaissent entraînent des conflits. La problématique est d'autant plus complexe qu'elle concerne un membre de la famille, qu'on ne peut isoler et laisser pour compte. Cette situation fragilise toutes les relations au sein de la famille. ...

« 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles