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alcoolisme - Définition.

Publié le 18/10/2013

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alcoolisme - Définition. n.m., intoxication chronique de l'organisme due à l'abus continu de boissons alcooliques. L'ivresse, au contraire, est un état accidentel et passager. Il n'existe pas de chiffres précis qui permettent de définir une consommation excessive d'alcool, car la tolérance individuelle est très variable ; on parlera cependant de consommation excessive à partir de 10 grammes d'alcool pur par jour, ce qui correspond à un litre de vin à 10 degrés. Les formes d'alcoolisme. On distingue l'alcoolisme d'entraînement et l'alcoolisme névrotique. L'alcoolisme d'entraînement concerne surtout les hommes. Le jeune adulte entrant dans le monde du travail est progressivement amené, sous la pression de son entourage, à augmenter sa consommation d'alcool. L'alcoolisme d'entraînement est socialement accepté ; en fait, la consommation d'alcool est considérée comme tout à fait raisonnable et ne s'accompagne d'aucun sentiment de culpabilité. Les femmes sont plutôt concernées par l'alcoolisme névrotique, qui peut débuter chez des sujets jeunes ou d'âge mûr. La consommation excessive d'alcool a ici souvent pour origine des soucis personnels, familiaux ou professionnels. L'alcoolisme névrotique s'accompagne d'un puissant sentiment de culpabilité qui amène à dissimuler autant que faire se peut l'alcoolisme. On distingue encore l'alcoolisme secondaire, qui concerne les sujets pouvant, par leur profession ou leurs occupations, être amenés à abuser de l'alcool. Autre forme enfin, l'alcoolisme intermittent et impulsif, à l'origine d'ivresses aiguës répétées, expose le sujet à des risques d'accidents. Les conséquences. Outre ses conséquences sociales et la dépendance physique et mentale qu'il entraîne, l'alcoolisme est à l'origine de multiples affections qui apparaissent généralement après plusieurs années d'intempérance. La cirrhose alcoolique est une destruction progressive du foie qui peut se traduire par des hémorragies digestives, un ictère, des oedèmes et de l'ascite. Elle se complique fréquemment d'un cancer du foie. Le cancer de l'oesophage, plus fréquent en cas de tabagisme, est surtout provoqué par les alcools de haut degré comme l'eau-de-vie. Les pancréatites aiguës ou chroniques affectent principalement les buveurs de bière. Les conséquences neurologiques de l'alcoolisme sont multiples. La simple ivresse aiguë s'accompagne d'une confusion mentale qui peut aller jusqu'au coma éthylique. La privation brutale d'alcool chez un alcoolique chronique peut être à l'origine du delirium tremens, délire onirique fait d'une agitation physique impressionnante et d'hallucinations effrayantes. La consommation chronique d'alcool peut entraîner progressivement une détérioration mentale allant jusqu'à une véritable démence. Enfin, l'alcool peut être à l'origine d'une atteinte nerveuse disséminée appelée polynévrite. Traitement et prise en charge. La prise en charge d'un buveur excessif passe par une prise de conscience du patient qui doit être disposé à faire les efforts indispensables à l'arrêt de la consommation. Les cures de désintoxication constituent une première étape souvent utile. Elles sont relayées par une prise en charge de type psychothérapique. Les groupes d'anciens buveurs sont d'une aide considérable. Ils permettent au buveur excessif d'accepter sa condition et lui offrent les modèles auxquels il pourra s'identifier pour arrêter de boire. Quoi qu'il en soit, le processus est long et difficile. Une politique de prévention de l'alcoolisme reste donc l'un des impératifs de la santé publique.

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