Grand oral du bac : La médecine dentaire
Publié le 12/11/2018
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SOIGNER LES DENTS
Un brossage régulier des dents, même sans dentifrice, reste la meilleure façon de préserver leur santé. Il élimine la plaque dentaire, cheval de Troie de la carie. Ainsi, il est possible d'éviter quelques démarches urgentes chez le chirurgien-dentiste.
Cependant, qu’elle soit motivée par des problèmes concernant les dents ou les gencives, ou par le simple besoin d’un examen suivi d’un détartrage, la consultation dentaire est un acte d’hygiène et de santé : chez l’enfant et le jeune adulte (qui, outre d’éventuels problèmes de croissance dentaire, sont les cibles privilégiées de la carie, du fait de leur alimentation très sucrée) une fréquence semestrielle des examens dentaires est recommandée.
HISTOIRE DE L'ART DENTAIRE
Aujourd'hui, si les méthodes sommaires de [arrachage de dents se pratiquent encore dans les régions déshéritées, la chirurgie dentaire est une discipline qui bénéficie d'un appareillage et de méthodes de soins perfectionnées. Or, dans les plus anciens écrits médicaux, bien peu de pages sont consacrées spécifiquement aux soins dentaires. On le constate notamment dans la littérature médicale égyptienne et grecque (Hippocrate y fait à peine allusion). On note parfois quelques commentaires sur l'éruption dentaire chez l'enfant, ou sur quelques pathologies comme le bruxisme (tendance incontrôlée à serrer les dents). Pendant la période romaine, Celse propose un gargarisme à base de vin, contenant de la jusquiame, du pavot et de la mandragore, pour atténuer les douleurs dentaires. Pathologie et anatomie des dents sont un peu plus commentées dans l’œuvre de Pline l'Ancien (23-79 apr. J.-C.). À partir du premier siècle, la chirurgie commence véritablement à apparaître, mais il n'existe aucun spécialiste en chirurgie dentaire.
Arracheurs de dents et barbiers-CHIRURGIENS
Au Moyen Âge, « l'arracheur de dents » est un individu sans grande formation qui soigne ses clients sans ménagement. Il n'opère d'ailleurs pas dans un cabinet, mais tient séance dans les foires ou traite les caries de manière expéditive au coin des rues. L'homme du Moyen Âge n'a d'ailleurs recours à ces services qu'en dernière extrémité, lorsque ses prières à sainte Apolline (une martyre à laquelle on avait arraché les dents) restent vaines.
La Renaissance est une période très paradoxale. Il existe une littérature abondante concernant les maladies dentaires à laquelle presque tous les grands médecins et chirurgiens de l'époque ont contribué. Toutefois, il n'existe toujours pas de personnel médical pour soigner les dents. Colporteurs et barbiers demeurent des dentistes improvisés. L'art dentaire est essentiellement théorique et livresque, il ne bénéficie pas de la pratique des arracheurs de dents. On trouve une vaste panoplie de remèdes inefficaces (graisse de rainette pour faire tomber les dents cariées, par exemple) et toute une collection d'instruments de chirurgie dentaire créés par des colporteurs plus ou moins honnêtes.
Naissance de la chirurgie dentaire Au xviiie siècle, Félix, chirurgien du roi Louis XIV, obtient de son monarque que diverses pratiques marginales entrent dans le corpus médical. À partir de 1699, soigner les dents devient une activité officielle comme d'autres pratiques de la « chirurgie spéciale » (hernies, vessie, yeux...). En 1731, la création de l'Académie royale de chirurgie est un grand pas en avant pour la santé, la chirurgie et la dentisterie. L'art dentaire fait des progrès fulgurants. Le traitement de la carie, par exemple, consiste à limer la partie malade et à recouvrir le reste de dent par un plombage : un traitement proche, dans son principe, de celui que nous connaissons aujourd'hui. Parmi les grands dentistes de cette époque, il faut citer Pierre Fauchard (considéré comme le père de l’art dentaire), Céraudly, Bunon, Mouton, Bourdet et l'Éduse.
«
Une
corie
non soignée
peut évoluer
vers une
pathologie
plus
étendue et
plus grave.
Lorsque le ligament
alvéolo-dentaire est touché, la dent se
déchausse et tombe.
L'infection peut
également attaquer l'os et creuser une
cavité dans l'os alvéolaire, entraînant la
formation d'un abcès.
En continuant sa progression l'infection
(véhiculée par des bactéries telles que
Streptococcus mitis, S.
mutons ou
S.
sanguis) peut se poursuivre dans les
tissus de la face (cellulite péri
maxillaire, sinusite maxillaire, ostéite
mandibulaire par exemple), puis
gagner le sang pour se répandre dans
tout le corps et toucher le cœur
(endocardite), les reins ou les
articulations.
On distingue schématiquement 4 stades
dans la carie :
Stade 1 Stade
2
·Stade 1 :atteinte de l'émail.
• Stade 2 : atteinte de la dentine (la
dent devient sensible au chaud et au
froid).
• Stade 3 :atteinte de la pulpe et du
nerf de la dent (douleur plus ou moins
vive, de la simple gêne à la « rage de
dents»).
• Stade 4 : pulpe nécrosée, infection
racinaire et abcès.
LES INFECTIONS BUCCALES
La gingivite, ou parodontopathie
superficielle, est une inflammation des
gencives.
Ces dernières ont alors un
aspect rouge ou violet, et présentent un
œdème (gonflement par accumulation
de liquides).
La gingivite est due à
diverses causes, mais en particulier aux
bactéries qui se développent sur la
plaque dentaire.
Le point de départ des
parodontopathies profondes est la zone
d'insertion de la gencive sur la dent.
Celle-ci devient plus lache et forme une
petite cavité dans laquelle s'accumulent
débris d'aliments et bactéries.
Une
inflammation se développe alors le long
de la racine de la dent.
Sans traitement,
la dent finit par se déchausser et
tomber.
Dans la parodontite, on
observe une destruction de l'os le long
de la racine.
Dans la parodontose, une
régression de la gencive dévoile la
racine dentaire.
LES INCLUSIONS DENTAIRES
Cette pathologie de l'enfance est
fréquente.
Elle se manifeste par une
absence d'éruption d'une ou plusieurs dents
définitives.
Les dents concernées
restent donc dissimulées dans l'os de la
mâchoire inférieure (mandibule ou
maxillaire inférieur) ou de la machoire
supérieure (maxillaire supérieur), à un
stade plus ou moins avancé de
développement.
S'il existe assez de place sur l'arcade
dentaire pour un positionnement
correct de la dent, il est possible de
mettre en place un dispositif de traction
qui provoquera son éruption.
Si la place
manque, le dentiste peut procéder à un
voisines et en
maintenant
en place à l'aide d'un opporeil
dentoire, afin de créer un espace de
sortie suffisant.
Parfois, la place sur l'arcade est
suffisante, mais le passage vers l'arcade
est trop étroit.
Dans ce cas, l'extraction
de la dent de lait s'avère nécessaire si la
dent définitive commence sa
croissance.
Enfin, il existe des situations
où la dent incluse ne pose aucun
problème particulier, mais sa sortie
est soit impossible, soit inutile.
Il n'est
alors pas nécessaire de chercher à la
faire « sortir» ou à l'extraire.
LES DENTS DE SAGESSE
Ces dents, en particulier celles de
l'arcade inférieure, posent souvent des
problèmes à cause d'une éruption
difficile.
La machoire inférieure est
souvent trop courte pour que toutes les
dents puissent y prendre place et les
dents de sagesse, les dernières à
pousser, ont parfois du mal à sortir.
Cette difficulté entraîne des symptômes
variés : douleurs, infections dans les
replis de la gencive si la migration est
ralentie par manque de place, ou
déplacement des dents déjà présentes.
SOINS DENTAIRES COURANTS
LE DÉTARTRAGE
Il a pour objectif d'enlever les dépôts de
tartre durci.
C'est une opération rapide
et très utile pour prévenir toute
infection de la gencive et des dents.
·� · -s Le
dentiste
procède
en deux
étapes.
li
commence
par enlever
le tartre, soit manuellement à l'oide
d'une gouge, soit à l'aide d'un
appareil à ultrasons.
Il peaufine ce
nettoyage en insistant bien dans les
endroits peu accessibles (entre les
dents et à la limite de la gencive).
Il
continue par un polissage qui nettoie
les dents et adoucit leur surface pour
prévenir l'accumulation de plaque
dentaire.
Dans certains cas, les dents
sont plus ou moins colorées (coloration
par la cigarette, le café, le thé ...
) : il peut
alors terminer par une légère
décoloration.
Sous
anesthésie
locale, le
chirurgien
dentiste
peut
également
procéder à un curetoge, un nettoyage
en profondeur de l'espace situé entre la
dent et la gencive.
SOIN
D'UNE CARIE
Lorsque l'émail et la dentine sont
touchés (carie aux stades 1 et 2), il
existe trois traitements possibles :
confection d'un amalgame (plombage),
d'un composite ou pose d'un «onlay».
• L'amalgame, ou plombage, est
composé d'un mélange de poudre
d'argent et de mercure, qui durcit au
cours de la pose.
Sa surface est sculptée
pour imiter la partie de la dent
manquante.
Toutefois, son utilisation
semble vouée à disparaître totalement,
car il pourrait être nocif (le mercure
étant un produit hautement toxique).
• L'amalgame est de plus en plus
souvent remplacé par un composite :
mélange de céramique et de résine de
synthèse.
Le composite présente en
outre l'avantage de pouvoir être coloré
pour se rapprocher le plus possible de
la teinte des dents.
• Si la destruction dentaire est
importante, la pose d'un onlay devient
incontournable.
Un onlay est une
prothèse en composite ou en
céramique réalisée par un prothésiste
et mise en place par le chirurgien
dentiste.
Lorsque la carie est parvenue aux
stades 3 ou 4, il faut dévitaliser la dent
(traitement radiculaire) en la dépulpant
(extraction de la pulpe).
Les
terminaisons nerveuses et l'irrigation
sanguine sont éliminées en même
temps que le foyer infectieux.
Le canal
pulpaire est ensuite élargi, désinfecté
puis obturé.
Enfin, la partie supérieure
de la dent est couronnée.
TRAITEMENT ORTHODONTIQUE
Il sert à modifier l'apparence de la
dentition (vocation esthétique), à
améliorer l'efficacité de la mastication,
à prévenir les éventuelles caries à cause
d'un mauvais positionnement ou, dans
certains cas, à permettre l'éruption
correcte des dents à venir.
Le principe de base est d'exercer sur
une ou plusieurs dents une légère force
de traction ou de poussée qui,
progressivement (au cours des
semaines ou des mois), amènera la
dent à la position voulue.
Il existe plusieurs techniques et
appareillages orthodontiques.
est une
ottette
qui
exercera les forces nécessaires sur les
dents.
Elle est constituée d'un système
d'ancrage, fixé sur chaque dent, sur
lequel un arc (répartiteur de forces) est
adapté.
L'arc peut être en métal ou en
matériaux synthétiques.
D'autres appareillages sont également
utilisés.
L'appareil à onuoge extro
oral est surtout employé pour
contrôler le positionnement des dents
pendant la croissance.
L'appareil
amovible est plus « encombrant » que
l'attelle et un peu moins précis.
Il sert à
traiter les problèmes mineurs.
Si le traitement est réussi, le
positionnement des dents reste stable
toute la vie (tout au moins si la croissance
de l'individu est terminée).
Des douleurs sont parfois constatées à
la mise en place de l'appareillage, mais
elles ne doivent pas persister.
Le
traitement orthodontique est
généralement long : de quelques
semaines à plusieurs années.
Pendant
cette période, la consommation de
produits sucrés (bonbons, sodas ...
) doit
être limitée, car les risques de carie
sont accrus.
PROTHËSES DENTAIRES
Il existe plusieurs modèles et principes
de prothèses dentaires.
Leur fabrication
et leur mise au point sont le fruit d'une
collaboration entre le dentiste, qui
détermine leurs principales
caractéristiques, et le prothésiste
dentaire, qui les réalise.
Bien souvent, la mise en place d'une
prothèse exige de passer plusieurs
séances chez le dentiste : pour définir le
modèle le plus adapté, prendre des
empreintes de la mâchoire, déterminer
la forme exacte et les cotes de la
prothèse, puis, lorsque la prothèse est
fabriquée, effectuer les éventuelles
retouches et les derniers réglages de
manière à ce qu'elle soit la plus efficace
et la plus confortable possible.
La forme de la machoire et le
positionnement des dents pouvant
évoluer, des réglages ou une
modification de la prothèse sont
également à envisager après un certain
nombre d'années.
En outre, une
prothèse n'est pas éternelle et il faudra
tôt ou tard la changer.
Les prothèses amovibles doivent être
régulièrement nettoyées dans une
solution aseptisante.
Implants et
couronnes doivent être considérés, du
point de vue de l'hygiène, comme des
dents normales.
LES COURONNES
La couronne est utilisée en cas de
lésion partielle d'une dent (dent cassée
ou fortement cariée).
Elle recouvre la
partie visible de la dent sur laquelle elle
est fixée.
La couronne est fabriquée dans un
matériau très stable et très résistant
(elle doit résister à l'usure provoquée
par la mastication).
Le plus souvent,
elle est en porcelaine, en or ou en
alliage de métaux (nickel-chrome ...
).
Le dentiste prépare la dent servant de
support en la modelant à l'aide de
fraises (instruments rotatifs qui liment
l'émail et la dentine) de manière à ce
que la couronne puisse être aisément et
solidement fixée.
Cette opération peut
se faire avec une simple anesthésie
locale.
Ayant totalement perdu sa
fonction et sa vitalité, la dent d'origine
ressemble alors à un simple pivot.
lES PONTS (BRIDGES )
Le pont, ou« bridge», permet le
remplacement d'une ou de plusieurs
dents avec le même appareillage.
Il est
utilisé lorsque la dent a été extraite et
donc qu'il n'existe plus de support pour
poser une couronne.
Le pont est fixé aux dents voisines, qui
sont à cet effet couronnées.
Le pont se
comporte donc de manière solidaire :
une couronne, une dent artificielle (ou
plusieurs) puis une seconde couronne.
Comme les couronnes, le pont
(également appelé« partiel fixe») est
une prothèse fixe, qui ne peut donc pas
être enlevé par le porteur.
Ces
prothèses
sont conçues
pour remplacer
plusieurs dents
manquantes, voire la totalité
extrêmement diverses, car adaptées à
chaque cas particulier.
Elles sont
généralement fixées aux dents voisines
par des crochets.
L'acceptation d'une prothèse demande
un certain temps d'adaptation.
Il faut
faire le deuil de ses dents et tolérer la
présence d'un corps étranger en
bouche.
Il faut s'habituer, par exemple,
à ce que la forme et la couleur des
dents remplacées ne correspondent pas
tout à fait aux dents d'origine.
Toutefois,
la perspective de retrouver une
mastication fonctionnelle est une forte
motivation.
Les effets secondaires, autres que
psychologiques, sont rares.
On
constate, tout au plus, une
augmentation transitoire de la
salivation.
Des douleurs sont signalées
au niveau des gencives à cause du
frottement de la prothèse mais ce
désagrément peut être minimisé par un
réglage correct.
Une nouvelle prothèse perturbe
également un peu l'articulation du
langage.
Certains sons comme le s, le x
et le ch sont plus délicats à prononcer.
Il faut réapprendre à articuler.
Ce
défaut de langage disparaît en général
assez rapidement si la prothèse a été
bien conçue.
LES IMPLANTS
Ils sont conçus comme une alternative
aux ponts et aux prothèses, donc pour
remplacer des dents manquantes.
Leur
principe est simple.
Le dentiste insère
dans l'os de la mâchoire un petit tenon
en métal qui va servir de support à la
dent artificielle (comparable à une
couronne).
Les implants peuvent être
proposés pour une ou quelques dents
manquantes mais il est possible de
reconstituer une dentition complète
avec cette technique.
La pose d'un implant n'est possible que
si gencive et os sont en bonne santé.
Il
doit donc être réalisé rapidement après
la perte d'une dent car l'os alvéolaire
des machoires se détruit au cours du
temps.
LE BRUXISME
C'est un "tic», un comportement
involontaire qui consiste à grincer des
dents ou à les serrer fortement,
pendant la journée ou la nuit.
Les
dents sont alors soumises à une
pression de frottements importants qui
sont particulièremen t nocifs pour leur
état de santé.
Elles peuvent s'user,
présenter des fractures, se déchausser ;
autant de raisons qui peuvent
conduire à leur extraction.
Le bruxisme
(ou bruxomanie) affecte également les
gencives s'il est associé à une
mauvaise hygiène dentaire.
Le bruxisme est révélateur d'angoisse
et de problèmes psychiques.
En
attendant que ceux-ci soient résolus, il
est conseillé de porter de nuit une
gouttière occlusale..
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