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Grand oral du bac : La médecine humanitaire

Publié le 13/11/2018

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Les secours d'urgence

 

Lors d'effondrements d'immeubles (catastrophes naturelles ou explosions accidentelles), les équipes de secours sont tout d'abord confrontées à la recherche des victimes La rapidité d'intervention des secours est primordiale pour retrouver les rescapés des tremblements de terre : on estime que 65% d'entre eux sont sauvés dans les premières 24 heures. Plus généralement, l'une des premières étapes consiste dans le « tri sanitaire » effectué avant de clinique des blessés permet de distinguer les différents niveaux d'urgence, de l'urgence extrême (hémorragies, plaies de la face et du crâne, asphyxies), aux urgences

UNE AIDE MEDICALE « SANS FRONTIERE »

Tout acte médical a par essence un caractère humanitaire, mais ce qualificatif est réservé à un ensemble de domaines comprenant la médecine d'urgence internationale, la médecine d’assistance aux pays en développement voire la médecine de proximité pour le quart-monde. Dans tous ces cas, il s'agit de venir en aide à des pays ou des populations particulièrement touchés par des cataclysmes ou par les conséquences sanitaires du sous-développement. L'action médicale humanitaire sur le terrain fait appel à de nombreuses disciplines médicales ; elle s'accompagne fréquemment de la fourniture de biens et de services indispensables à son exercice (aliments, médicaments, vaccins, eau, soutien psychologique, vêtements, abris, déminage...).

SITUATIONS DE CRISE

Les catastrophes

 

Elles se caractérisent par le nombre important de victimes qu'elles font généralement en deux temps : les personnes surprises par la catastrophe et celles touchées par les conséquences du désastre (épidémie, soins absents ou non appropriés, stress...). En moyenne, les catastrophes naturelles font treize fois plus de morts dans les pays à faible développement humain, à cause de l'insuffisance des infrastructures, de la concentration excessive de la population et du développement urbain anarchique. Voici les principales :

 

• les cyclones tropicaux, dont les

ravages dus aux vents violents et aux inondations qui les accompagnent appauvrissent et aggravent les situations sanitaires,

 

■ les inondations, qui augmentent considérablement les risques d'épidémie de diarrhées (fièvre typhoïde notamment), du choléra, ou des maladies préexistantes comme le paludisme, car elles

DE LA MÉDECINE DE GUERRE AUX ONG

La médecine humanitaire actuelle doit beaucoup à la médecine militaire dont l'origine remonte à l'Antiquité. Ainsi, un corps de cavaliers romains avaient pour tâche l'évacuation des soldats blessés après les combats. Au xie siècle, l’Ordre de Malte, à la fois religieux et militaire, fut constitué pour soigner les Croisés qui se rendaient en Terre Sainte. En France, les guerres de religion au xvie siècle virent la création d'ambulances militaires. Mais, ce n'est qu'au début du xix* siècle, durant les guerres napoléoniennes, qu'on organisa les premières prises en charge médicalisées des blessés sur les champs de bataille. En 1859, un citoyen suisse nommé Henry Dunant fut témoin de la terrible bataille de Solférino, au

 

nord de l'Italie. Il vit s'affronter les troupes franco-piémontaises et autrichiennes. Après l’affrontement, 40 000 morts et blessés gisaient sur le champ de bataille. Avec l'aide de la population locale, Henry Dunant improvisa des secours auprès des soldats, quelle que soit leur nationalité, et publia un reportage émouvant pour alerter l'opinion publique. En 1864, DunanL qui avait constitué un comité chargé

 

bactériologique qui contrôle la qualité de l'eau et de la nourriture afin de prévenir toute épidémie.

Les secours d'urcence

 

Lors d'effondrements d'immeubles (catastrophes naturelles ou explosions accidentelles), les équipes de secours sont tout d'abord confrontées à la recherche des victimes La rapidité d'intervention des secours est primordiale pour retrouver les rescapés des tremblements de terre : on estime que 65% d'entre eux sont sauvés dans les premières 24 heures. Plus généralement, l'une des premières étapes consiste dans le « tri sanitaire » effectué avant de clinique des blessés permet de distinguer les différents niveaux d'urgence, de l'urgence extrême (hémorragies, plaies de la face et du crâne, asphyxies), aux urgences

 

d'examiner les moyens à mettre en œuvre pour protéger les blessés sur les champs de bataille, organisa une conférence internationale à Genève. Les 16 nations participantes se lièrent officiellement par un traité universel applicable en tous temps et en toutes circonstances. Une croix rouge et un fond blanc (le contraire du drapeau helvétique) furent choisis pour emblème : la Croix-Rouge était née. Aujourd'hui elle

 

est la plus grande organisation humanitaire au monde. On dénombre 178 Sociétés nationales de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge, soit pratiquement une par pays. Désormais, des millions de soldats, de prisonniers et surtout de civils, ont droit à un minimum d'humanité et d'égards dans toutes les régions du globe, notamment dans les pays en développement. Des équipes médicales spécialisées coordonnent leurs interventions sous la tutelle des autorités gouvernementales et des agences des Nations Unies, en coopération avec de nombreuses Organisations non gouvernementales.

« potentielles (victimes ayant subi le souffle d'une explosion, malaises etc.).

Les premiers soins sont prodigués sur le terrain : pour traiter les hémorragies, souvent accompagnées d'un état de choc chez les blessés, on utilise notamment des solutés de remplissage (perfusions).

L'évacuation des victimes d'écrasement doit suivre des règles précises.

En effet, on rencontre fréquemment le syndrome d'écra­ sement (ou syndrome de Bywaters), qui résulte de la compression des muscles sous un éboulement de blocs, de gravats, de poutres.

Écrasés, les blessés produisent des toxines qui sont libérées lors de la délivrance.

Ces toxines peuvent alors affluer brutalement vers le cœur ou vers les reins et provoquer un arrêt cardiaque ou une insuffisance rénale fatale.

Stressés au plus haut point, en particulier lorsque des proches ont disparu, la plupart des survivants de catastrophes sont victimes d'un psycho­ traumatisme : ils sont " submergés » par l'événement et leurs défenses psychologiques sont totalement anéanties.

Après un enfouissement accidentel, le " mal de terre >>, fait partie de ces séquelles psychologiques qui peuvent également apparaître des mois ou des années après l'événement.

Il se traduit généralement par des tremble­ ments, des vomissements ou une insuffisance respiratoire.

Dans tous les cas, un soutien psychologique est, dans la mesure du possible, rapidement mis en place par les équipes médicales.

La prise de conscience de la réalité d'une situation cauchemardesque est la solution la plus efficace pour que les victimes surmontent au mieux les phases post-traumatiques.

LA MÉDECINE HUMANITAIRE AU QUOTIDIEN Si l'assistance médicale durant les crises représente une part importante de la médecine humanitaire, elle peut prendre la forme d'une intervention à long terme auprès des populations locales.

li s'agit alors de faire face aux besoins médicaux courants et aux problèmes spécifiques des pays en développement (consultations en pédiatrie, en gynécologie, en obsté­ trique, en malnutrition, en médecine générale et tropicale, compognes de voccinotion, suivi médical, éducation à la santé de base et à l'hygiène) pour leur apporter un bien : la santé.

Les ONG et L'Organisation mondiale de la santé sont les acteurs de cette assistance médicale sur le terrain.

Elles interviennent par ailleurs dans la formation du personnel soignant local, élément indispensable de toute action et pour pérenniser une intervention ponctuelle d'urgence.

De nombreux pays ont en effet des structures de santé insuffisantes et des cadres mal formés.

De plus en plus souvent, les besoins de formation des pays du Sud se déplacent de l'enseignement initial vers la formation de formateurs, de chercheurs et de cadres en économie et gestion de la santé.

L UTTER CONTRE LA FAIM S'attaquer à ce fléau endémique est une priorité.

La malnutrition affaiblit tout l'organisme et rend donc sujet à toutes les contaminations.

La mo/nutrition oigue résulte d'une carence en vitamines et oligo-éléments qui entraîne une baisse des défenses immunitaires.

On distingue deux formes cliniques : le marasme et le kwashiorkor.

Le marasme se diagnostique par la mesure du rapport poids/taille, (inférieur à 70% en cas de malnutriton aigue sévère) ; il s'accompagne de signes comme l'atrophie musculaire généralisée et une irritabilité.

Le kwashiokor se caractérise par des œdèmes bilatéraux des membres inférieurs progressivement ascendants ; les signes associés sont une apathie et parfois des ulcères cutanés.

Les complications de la malnutrition aigue sont la septicémie, l'hypothermie, l'hypoglycémie et la déshydratation.

Le traitement de la malnutrition aigue sévère consiste en l'ingestion de lait enrichi en vitamines et oligo-éléments sous forme de repas fractionnés, un traitement antibiotique et la correction de l'hypothermie, de l'hypoglycémie et de la déshydratation.

Les actions de renutrition sont prises en charge par des programmes humanitaires en urgence et en post­ urgence, ou sont mises en place sous forme de programme d'aide alimentaire.

L A LUTTE CONTRE LES MALADIES INFECTIEUSES Les maladies infectieuses restent l'un des principaux fléaux auxquels sont confrontés les pays pauvres tropicaux.

Environ 90 % des décès imputables aux maladies infectieuses sont causés par seulement six d'entre elles: la diarrhée, la tuberculose, le paludisme, la rougeole, la pneumonie et plus récemment le sida.

En Afrique, par exemple, la majorité de la population vit avec une maladie parasitaire chronique.

Outre les maladies trans­ missibles ayant émergé récemment, l'évolution d'infections connues (mycobactéries, entérobactéries et plasmodium résistants) et la réémer­ gence de pathologies anciennes (trypanosomose), la réduction de la poliomyélite, des filarioses ou de la lèpre sont de véritables défis.

L'eau qui tue Le plus souvent, une eau contaminée, de mauvaises conditions d'hygiène, d'accès aux soins, sont à l'origine de ces maladies.

• Maladies diarrhéiques : Chaque année, les épidémies d'affec­ tions diarrhéiques (choléra, dysenterie, typhoïde ...

) touchent 4 millions de personnes et provoquent la mort de près de 2 millions d'enfants de moins de cinq ans.

Les victimes appartiennent le plus souvent au 1,4 milliard d'êtres humains qui n'ont pas accès à l'eau potable.

La thérapie de la réhydratation par absorption de sels pourrait éviter 90 % des décès chez les malades atteints de maladies diarrhéiques.

• Le paludisme : Plus de 275 millions de cas de palu­ disme transmis par des moustiques sont enregistrés chaque année dans le monde dont plus d'un million de cas mortels, notamment chez les jeunes enfants.

Les femmes enceintes sont également très vulnérables.

La région la plus touchée par le paludisme est l'Afrique subsaharienne où un enfant en meurt toutes les 30 secondes.

Parade : l'utilisation systématique de la moustiquaire enduite d'insecticide pourrait réduire de manière importante la mortalité liée au paludisme.

Le vauin qui sauve De nombreuses maladies peuvent être jugulées grâce à des campagnes de vaccination.

Chaque année, plus de 130 millions de bébés naissent dans le monde, dont plus de 90 millions dans les pays en développement.

Parmi eux, 30 millions naissent sans avoir accès aux services de vaccination pour les six maladies les plus courantes de l'enfance (tuber­ culose, diphtérie, coqueluche, rougeole, tétanos, poliomyélite).

On évalue ainsi à plus de trois millions le nombre d'enfants qui meurent chaque année de maladies alors qu'ils pourraient être épargnés grâce aux vaccins.

Pourtan� l'immunisation est l'une des mesures sanitaires parmi les plus efficaces et économiques.

Elle a permis notamment d'éradiquer la variole à la fin du XX' siècle et sans doute la poliomyélite d'ici à quelques années.

• La rougeole : C'est la maladie la plus contagieuse qui soit.

Elle est très meurtrière dans les pays en développement où on lui impute environ 900 ooo décès chaque année.

On attribue au virus rougeo­ leux plus de décès d'enfants que tout autre germe • pathogène à cause des complications qu'il génère (pneumonie, diarrhée ...

).

La vaccination est un moyen très efficace pour protéger les enfants de la rougeole.

• Le tétanos Dû à un bacille (Ciostridium tetom) présent dans le sol, le tétanos est une maladie qui tue environ un million d'individus par an.

Sa répartition est mondiale mais son incidence est très variable en fonction du niveau de développement des pays.

Après des contractures musculaires et des spasmes de plus en plus douloureux, - de nombreux malades décèdent par asphyxie ou par arrêt cardiaque.

Le tétanos est une maladie dif­ ficilement curable, seul le voccin ontitétonique est efficace.

L'accès aux médicaments Donner accès au traitement, notam­ ment aux antibiotiques, est la condition nécessaire et suffisante pour guérir de nombreuses maladies affectant les populations.

• La tuberculose : Considérée il y a plusieurs décennies comme vaincue, la tuberculose tue r--�-près de 3 millions de personnes chaque année dans le monde.

Étant associée au sida dans un tiers des cas, elle pourrait devenir la plus grande menace sanitaire du XXI' siècle.

La tuberculose est actuellement la maladie infectieuse qui tue le plus d'adolescents et d'adultes.

La détection d'une infection tuberculeuse latente permet un traitement aux antibiotiques qui, dans 70 % à 90 % des cas, évite le passage au stade de la maladie.

• La pneumonie : La pneumonie tue plus d'enfants que toute autre maladie infectieuse dans les pays en développement.

Elle touche surtout ceux ayant un faible poids à la naissance ou ceux dont le système immunitaire est affaibli par la malnutrition ou d'autres affections.

Une pneumonie non soignée entraîne rapidement la mort.

En association à d'autres traitements, les antibiotiques constituent la meilleure riposte contre cette maladie.

• La lèpre : Maladie tropicale qui touche encore plusieurs millions de personnes, elle est très contagieuse et se propage par contact avec une personne atteinte.

Les symptômes de la lèpre peuvent n'apparaître qu'au bout de 20 ans : apparition de taches qui, peu à peu, rongent la peau.

La maladie peut ensuite provoquer des lésions nerveuses et osseuses qui aboutissent à des mutilations.

La polychimiothérapie (association de trois médicaments : dapsone, rifampicine et clofazimine) détruit l'agent pathogène et guérit le malade.

Un traitement précoce permet d'éviter les incapacités.

La prévention La prévention et l'hygiène sont des maîtres mots pour éviter les maladies, notamment les MST comme le sida.

• Le sida En 2002, on estimait à 42 millions de personnes, dont 3,2 millions d'enfants de moins de 15 ans, le nombre de personnes vivant avec le virus du sido.

Près de 20 millions d'entre eux habitaient en Afrique sub­ saharienne où 2,4 millions de séropositifs ont succombé cette année là.

Pendant ce temps, le reste du monde à vu mourir 700 000 autres personnes du sida.

Les stratégies de prévention telles que les cours d'éducation sexuelle et l'utilisation des préservatifs sont les moyens les plus sûrs pour lutter contre le sida.

Par ailleurs, une initiative de l'Organisation Mondiale de la Santé vise à fournir dans les pays en dévelop­ pement un traitement contre le VIH/SIDA à trois millions de personnes d'ici fin 2005.

La prévention prend aussi la forme de la pro ' phylaxie, qui consiste à agir sur les causes des maladies pour interrompre leur transmission.

Pour les maladies parasitaires, il est possible d'agir soit sur le réservoir de parasites, essentiellement par l'emploi de produits chimiques, soit sur le vecteur (moustique, larve) lui-même (insecticides, lutte biologique, destruction des gîtes larvaires) ou indirecte (modification de l'environnement, amélioration de l'habitat...).

Ces actions doivent être accompagnées par des campagnes d'éducation sanitaire.

• La filariose lymphatique ou éléphantiasis : Ce sont des vers parasites filiformes transmis par certaines mouches qui sont responsables de la filariose lymphatique : ils envahissent les canaux lymphatiques ce qui peut entraîner la déformation des membres et des organes génitaux.

Cette maladie touche 120 millions de personnes (49% en Asie, 34% en Afrique et 16% dans le Pacifique occidental) et menace un milliard d'êtres humains dans 80 pays.

Au niveau mondial, l'éléphontiosis est considérée comme la deuxième cause d'incapacités à long terme ou permanentes.

Parade : la chimioprophylaxie et la lutte contre les moustiques.

L'OMS soutient un projet pour éradiquer cette maladie d'ici 2020.

• La bilharziose (schistosomiases) : Parasitose provoquée par des vers.

L'infestation se fait par la pénétration des larves du parasite à travers la peau au cours de bains de rivière ou de la marche dans les terrains marécageux.

Grand problème de santé publique, la bilharziose touche plusieurs centaines de millions de personnes dans le monde tropical.

La bilharziose digestive se manifeste notamment par de la fièvre, des maux de tête, une diarrhée sanglan te et des vomissements.

Elle peut aussi provoquer la stérilité ou des fausses couches à répétition chez la femme.

Parade : chimiothérapie antiparasitaire et chirurgie dans certains cas graves.

U N ENCAGEMENT SOLIDAIRE Outre l'importance évidente de la lutte contre la pauvreté, deux points illustrent l'impact de l'engagement " humanitaire >> sur la santé : l'action en faveur de la scolarisation, dont la progression s'accompagne statistiquement toujours d'une diminut ion de la mortalité infantile ; la mobilisation contre les mines anti­ personnelles, qui permettra de diminuer le nombre de victimes civiles faites après les conflits.

En attendant la fin des guerres ?. »

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