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Grand oral du bac : LA MÉDECINE VÉTÉRINAIRE

Publié le 05/02/2019

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maladies aux animaux, comme la tuberculose, par exemple. On parle alors de zoo-anthropo-zoonose, ou zoonose inversée. Les vétérinaires qui travaillent dans l’industrie agroalimentaire testent les produits laitiers, les viandes et toute substance d’origine animale afin de détecter d’éventuelles infections ainsi que les quantités trop élevées de produits chimiques présentes qui seraient néfastes aux hommes.

 

Un rapprochement avec la médecine classique

 

Certaines maladies animales sont très proches des maladies humaines; l’étude en laboratoire des animaux contaminés peut contribuer à approfondir les connaissances, voire à trouver un traitement, contre les maladies humaines. Ainsi, le virus d’immuno-déficience simien (VIS), qui tue les macaques d’Asie, est très proche du virus VIH (virus d’immuno-déficience humain), qui est à l’origine du sida. Chez les chats, il existe également un virus similaire: le VIF (virus d’immuno-

Ce vétérinaire risque sa vie pour tenter d’appliquer un médicament dans les yeux de ce rhinocéros blanc. Ce dernier vit en semi-liberté dans l’immense parc national africain de Meru, situé sur les pentes du mont Kenya.

Gill Harris

déficience féline). Des études et des expériences sont donc réalisées sur ces deux maladies, avec l’espoir d’explorer de nouvelles pistes de recherche dans la lutte contre le sida.

 

Certaines maladies traitées par les médecins, comme les affections psychosomatiques (des maladies physiologiques qui sont provoquées par des causes psychiques), ne concernaient autrefois en aucun cas les vétérinaires. Mais, depuis une dizaine d’années, ces derniers soignent désormais les pathologies comportementales des animaux de compagnie. Toutefois, les différences entre vétérinaires et médecins restent importantes. Des aspects aussi importants que la génétique animale (la transmission des caractéristiques héréditaires des ascendants aux descendants), le rôle de la nutrition dans la reproduction et la production d’aliments destinés aux animaux, concernent exclusivement les vétérinaires.

 

Une autre différence essentielle entre les médecins et les vétérinaires concerne leurs objectifs. En effet, un vétérinaire tente, autant que possible, de maintenir un animal en bonne santé. Mais, si cela devient impossible, il ou elle fera appel à l’euthana-

Un vétérinaire soigne ici un problème dermatologique (c’est-à-dire de peau) sur un bulldog. Tout comme chez les humains, les affections des animaux sont beaucoup plus souvent douloureuses ou gênantes que réellement dangereuses pour leur survie.

 

sie, afin d’éviter des souffrances inutiles à l’animal, et des dépenses superflues à son propriétaire. Cela est en revanche impensable pour un médecin, qui doit respecter le serment d’Hippocrate. Dans la même situation, l’objectif premier d’un médecin sera donc de maintenir son patient en vie, tout en allégeant ses souffrances.

 

Les progrès

 

Tout comme la médecine humaine, la médecine vétérinaire a réalisé d’immenses progrès ces dernières années. De plus, la plupart des pays possèdent désormais des cliniques vétérinaires, dans lesquelles les praticiens réduisent les fractures, entreprennent des opérations chirurgicales, ou tout simplement réalisent des contrôles de routine, donnent des soins ou encore procè-

Un vétérinaire examine une chouette avec son assistant. Les animaux sauvages reçoivent parfois des soins lorsqu’ils vivent en captivité (dans des zoos ou dans des réserves) ou quand ils ont été trouvés dans la nature par des particuliers.

« La médecine vétérinaire chaux-ferrants ou les forgerons.

Ce n'est qu'en 1598 que Carlo Ruini s'est efforcé de faire recon­ naître l'anatomie vétérinaire comme une véritable science dans Anatomia del Cabal/a (l'anatomie du cheval), le premier ouvrage sérieux de méde­ cine vétérinaire.

Les études Ce n'est qu'au XVIII" siècle que la médecine vétéri­ naire a repris de l'importance, lorsque l'Europe a été touchée par la peste bovine.

Cette affection virale, similaire à la typhoïde, provoque une forte fièvre et la diarrhée.

Le taux de mortalité peut atteindre 95%.

On estime que de 1710 à 1760 deux cents millions d'animaux ont succombé à cette maladie.

Cette épidémie a précipité l'institution d'un véritable enseignement vétérinaire.

Les pre­ mières écoles exclusivement dédiées à l'enseigne­ ment de l'art vétérinaire sont apparues dans la deuxième moitié de ce siècle.

La toute première école vétérinaire d'Europe a ainsi été fondée par Claude Bourgelat à Lyon en 1762 ; vingt-neuf ans plus tard, un de ses élèves, Charles Vial de Saint- Bel, a créé la première école britannique à Londres.

Dès 1800, vingt écoles vétérinaires avaient ainsi ouver t leurs portes, rien que sur le continent.

En France, les études de vétérinaire commen­ cent par une année de classe préparatoire, à l'issue Des antibiotiques .....

sont injectés directement dans le pis d'une vache afin de lutter contre une infection qui se caractérise par des marques noires situées sur les mamelles, déjà irritées par la traite mécanique.

' Examen d'une vache atteinte d'encéphalite spongiforme bovine (ESB ), également app elée •maladie de la vache folle•.

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Dans une exploitation laitière mexicaine, un vétérinaire utilise son stéthoscope afin d'écouter les battements du cœur d'une vache.

La médecine vétérinaire joue un rôle de premier ordre dans les pays en voie de développement en secondant les éleveurs.

de laquelle l'étudiant passe un concours pour inté­ grer l'une des quatre ENV (École nationale vétéri­ naire), situées à Lyon, Toulouse, Nantes et Maisons­ Alfort.

À l'issue de quatre années d'études, il (ou elle) se voit décerner un certificat de scolarité.

Ce n'est qu'après avoir soutenu sa thèse de doctorat que l'étudiant obtient le titre de docteur en méde­ cine vétérinaire.

Les études vétérinaires compren­ nent des cours d'anatomie, de physiologie (l'étude des fonctions des organes et des systèmes de l'or­ ganisme), d'histologie (l'étude des tissus de l'orga­ nisme et de leurs fonctions), de pharmacologie (l'étude des médicaments et de leurs effets sur l'or­ ganisme), de microbiologie (l'étude des orga­ nismes microscopiques, comme les virus et les bactéries), et de pathologie (l'étude des causes, du développement et de la nature des maladies).

L'Ordre des vétérinaires En France, la profession vétérinaire est structurée autour de l'Ordre des vétérinaires qui gère et régle­ mente l'exercice de la profession.

Celui-ci doit, selon les pouvoirs publics français, organiser le fonctionnement de la profession afin d'assurer une qualité de service aux usagers.

Dans cette optique, cet Ordre fixe les lois et les règles qui contrôlent les usages professionnels, et veille à ce que les prati­ ciens les appliquent.

Le cas échéant, il émet des sanctions.

Ce corps de direction, conjointement avec des professionnels et des_ délégués des minis­ tères de l'Agriculture et de l'Education nationale, organise également les cours et les examens desti­ nés aux futurs vétérinaires, afin de s'assurer que ceux-ci reçoivent une formation homogène.

De nos jours, la plupart des pays possèdent leurs propres associations professionnelles, comme la British Veterinary Association (BVA) en Grande-Bretagne ou, aux États-Unis, l'American Vet erinary Medical Association (AVMA).

Au niveau mondial, les questions vétérinaires sont traitées par la World Veterinary Association (JIVA), qui a été fondée en 1863.

En France, le Syndicat national des vétérinaires français (SNVF) s'occupe de questions d'intérêt général: il défend, par exemple, le niveau du diplôme vétérinaire.

Quant au Syndicat national des vété­ rinaires d'exercice libéral (SNVEL), qui regroupe 80% des vétérinaires travaillant dans le privé, il. »

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