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Grand oral du bac : LES MÉDECINES PARALLÈLES

Publié le 29/01/2019

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Les doses homéopathiques se présentent sous la forme de granulés sucrés qui fondent sous la langue ou sous forme de solutions buvables. Elles peuvent être prescrites à partir de listes impressionnantes de combinaisons de symptômes, recensées dans le Répertoire thérapeutique de symptômes cliniques et pathogénétiques (1905) de Kent. Elles sont utilisées pour le traitement de nombreuses affections (rhumes, toux, éruptions cutanées, rhumatismes...). Beaucoup de gens tiennent l’homéopathie en haute estime et y ont recours régulièrement.

 

Les scientifiques restent sceptiques quant au second grand principe de l’homéopathie: «plus la dose est infinitésimale, plus le remède est efficace ». Le produit de base est dilué dans l’eau des centaines, voire des milliers de fois.

 

Pour les tenants de l’homéopathie, son efficacité s’explique par la capacité du remède à conserver la «vibration» originale, «l’écho» du principe actif.

 

La médecine anthroposophique dériverait de l’homéopathie. Elle est basée sur l’enseignement de Rudolph Steiner (1861-1925), philosophe et pédagogue autrichien, fondateur de la Société anthroposophique (1913). Steiner fait sienne la notion orientale d’énergie vitale présente dans tout être vivant. Selon lui, cette énergie devrait pouvoir circuler librement dans l’organisme, sans rencontrer d’obstacle. La médecine anthroposophique préconise notamment l’utilisation de l’homéopathie et l’emploi des plantes médicinales, les exercices physiques et la danse rythmique, ainsi que le recours à des thérapies fondées sur la parole, la musique et l’art.

 

Les massages et la manipulation

 

Le type de médecine appelé «physique» ou de « manipulation » englobe différentes formes de massages, l’ostéopathie et la chiropraxie. Certaines de ces techniques sont aujourd’hui acceptées et employées par la médecine traditionnelle occidentale. L’ostéopathie fut découverte par un médecin américain, Andrew Taylor Still (1830-1917), peu après la guerre de Sécession (1861-1865). Son principe, exprimé très simple-

 

BbiH/iaulin

L'onction du saint chrême (huile consacrée mêlée de baume) que recevaient les rois de France lors de leur sacre était censé leur donner le pouvoir miraculeux de guérir les écrouelles (une sorte de tuberculose).

 

Cette tradition remonte à Robert II le Pieux (996-1031) et a perduré jusqu’à la fin de l'Ancien Régime. Au cours des grandes fêtes de Pâques, de Noël, de la Pentecôte, des centaines de scrofuleux s’approchaient du roi. Celui-ci touchait le front du malade, effectuait le signe de croix sur son visage et prononçait une formule qui fut fixée vers le milieu du xv siècle: «Le roi te touche, Dieu te guérit. >>

ment, veut que la parfaite santé de l’organisme repose sur le bon équilibre structurel des organes entre eux, qui ne doivent subir aucune contrainte mécanique. La colonne vertébrale notamment, considérée comme l’axe de vie, doit présenter une structure harmonieuse. Des vertèbres mal alignées entraînent des dysfonctionnements des systèmes sanguin, articulaire, nerveux et musculaire.

« Les médecines parallèles attire de plus en plus de personnes.

Mais ces soins ne sont pas reconnus par la médecine tradition­ nelle, qui conteste leur efficacité.

Pourtant, celle-ci est indéniable, comme en témoignent les diverses sociétés qui y ont recours depuis des siècles.

Ces médecines ont connu différentes appella­ tions.

Considérées comme scientifiquement non fondées, elles furent d'abord nommées « méde­ cines parallèles» .

Proposées ensuite comme une alterna tive, un substitut aux soins traditionnels occidenta ux, on les a appelées «médecines alter­ nativ es».

La terminologie actuelle, plus consen­ suelle, de «médecine complémentaire» laisse entendre que les différents savoir-faire et procédés peuvent faire partie intégrante du système théra­ peutique moderne.

Et, de fait, médecins et patients apprennent à tirer avantage des deux sys­ tèmes pour faire progresser et évoluer les soins médicaux dans leur ensemble.

Une approche individuelle Toutes les médecines douces reposent sur une approche globale du patient.

Alors que la méde­ cine traditionnelle s'intéresse essentiellement aux maladies et à leurs symptômes, ces thérapeu­ tiques, au contraire, s'intéressent avant tout aux individus eux-mêmes.

Prenons l'exemple d'un patient qui se rend chez son médecin parce qu'il souffre de migraines.

Ce dernier , après avoir recherché les origines physiologiques possibles de ses maux, prescrira un remède antidoule ur.

Quelle que soit l'origine de la migraine, le prati­ cien ne traite que le symptôme.

En revanche, l'approche globale, elle, cherche, au-delà des ' L'hydrothérapie inclut toutes les formes de traitement utilisant l'eau.

Il peut s'agir de cures thermales mais aussi de rééducation en piscine, largement préconisée par la médecine traditionnelle.

signes extérieurs de la maladie, à localiser et à traiter les causes de son apparition.

Po ur ce faire, les médecines douces s'intéres­ sent autant au corps qu'au style de vie, aux émo­ tions, au stress, bref, à tous les éléments suscep­ tibles d'affecter le patient.

Aujourd'hui, il est vrai, la médecine traditionnelle a évolué dans ce sens.

Il est rare qu'un médecin n'interroge pas longue­ ment son patient pour cerner les origines de ses troubles.

Toutefois, cette démarche ne trouve pas forcément sa conclusion dans la prescription du traitement approprié.

C'est ainsi qu'un praticien donnera généralement quelques conseils pour améliorer l'hygiène de vie du malade, tout en se contentant de prescrire des médicaments.

Les praticiens Les médecines douces couvrent différentes pra­ tiques dont les champs d'action se rejoignent le plus souvent.

Certaines ne sont pas reconnues par les autres praticiens mais, en général, elles inter­ viennent dans des domaines comparables.

Les médecines douces les plus reconnues sont défen­ dues et strl!cturées par des organisations profes­ sionnelles.

A l'instar de l'ordre des médecins, ces organisations établissent une hiérarchie entre les praticiens en fonction de leurs qualifications.

Malgré cela, il reste difficile de contrôler tous les individus qui se disent compétents dans tel ou tel domaine.

Aujourd'hui encore, malheureu­ sement nombreux sont les charlatans qui vivent de leur commerce.

Généralement, la consultation débute par un entretien approfondi avec le patient.

Celui-ci évoque non seulement ses symptômes, mais éga­ lement son passé médical, les événements qui ont marqué son enfance, sa situation familiale et professionnelle, sa personnalité, ses désirs, ses angoisses, ses intuitions et bien d'autres aspects de sa vie présente et passée.

Le diagnostic et le traitement visent à aider le patient à améliorer son mode et son hygiène de vie.

La naturopathie La médecine naturelle, dont la naturopathie est un élément majeur, découle en partie de la pen­ sée d'Hippocrate, considéré comme le «père de la médecine •• de la Grèce antique.

Ce dernier estimait que la maladie provient d'une altération des «humeurs>> .

Ainsi, la naturopathie peut être considérée comme un procédé de régulation des énergies internes fondé sur l'existence d'un réseau énergétique qui parcourt toute la surface de notre corps.

Dans cette conception, l'homme est partie intégrante de l'Univers, il est fait à l'image de celui-ci et soumis aux lois cosmiques.

Le médecin doit donc se faire une vue globale du patient et tenir compte de l'influence du cycle des saisons, de la chaleur ou du froid et d'autres facteurs lui permettant d'établir son diagnostic.

C'est pourquoi le naturopathe propose à son patient des lignes de conduite centrées sur ses habitudes.

Il préconise, par exemple, l'adoption d'un régime alimentaire visant à débarrasser le corps des déchets et toxines qui s'y sont accumu­ lés.

Cela peut aller jusqu'au jeûne-courte période pendant laquelle on s'abstient de s'ali­ menter.

Le patient est invité à suivre son instinct, à l'instar d'un animal malade qui, refusant la nour­ riture, préfère s'allonger et se reposer pour retrou­ ver ses forces.

Le naturopathe peut aussi proposer des traitements à base d'eau (hydrothérapie).

Il peut s'agir de jacu zzis, de bains hydra-mas­ seurs, de bains d'eau de mer ou d'algues (thalas- ' Un sorcier guérisseur de Bali exposant un assortiment de plantes médicinales.

Certaines ont un réel effet thérapeutique pour d'autres, leur efficacité repose uniquement sur les pouvoirs magiques qu'on leur attribue.. »

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