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Grand oral du bac : Médecine LA PATHOLOGIE

Publié le 06/02/2019

Extrait du document

À la différence de l’autopsie médico-légale demandée par la justice lorsque la mort est suspecte, l’autopsie scientifique est pratiquée notamment pour permettre des greffes d’organes (reins, cornée, cœur...) et pour informer les familles quand il s’agit de mort subite pouvant révéler des malformations héréditaires. Toutefois, le refus de la famille rend impossible l’autopsie scientifique. Celle-ci joue également un rôle capital dans la recherche médicale.

 

La cytologie

 

Étroitement liée à l’histopathologie, la cytologie étudie non pas les tissus mais les structures cellulaires de ceux-ci. La cellule est donc l’élément clé de la cytologie et le microscope son outil par excellence. Microscopes électroniques à balayage (images tridimensionnelles des cellules) ou à haut voltage pour l’étude de coupes épaisses de plusieurs microns constituent des outils performants pour l’observation complète des cellules (forme, croissance et fonctionnement). Détecter et observer des cellules cancéreuses sont deux des tâches essentielles du cytologiste. Par exemple, les cellules cancéreuses ont la particularité de proliférer de façon anarchique, sous forme de colonies (métastases) qui envahissent puis détruisent les tissus. Ainsi, en gynécologie, l’observation cytologique des frottis vaginaux (le médecin recueille par frottement quelques cellules des parois vaginales) est particulièrement précieuse pour dépister les cancers du col de l’utérus. Quant au cancer de la vessie, il peut être détecté grâce à un examen cytologique des urines tout comme le cancer des poumons peut être décelé grâce à l’analyse des crachats.

 

L’hématologie

 

Trois grandes familles de cellules circulent dans notre sang: les globules rouges (hématies), les globules blancs (leucocytes) et les plaquettes. Liquide vivant et essentiel à notre vie, le sang véhicule, outre les cellules sanguines, de nombreux autres composés tels que des substances nutritives et minérales, de l’oxygène, des hormones, etc. Afin d’étudier les affections propres à ce

 

milieu extrêmement complexe, l’hématologie s’est développée au sein des différentes disciplines de la biologie médicale. Son support se résume à une simple prise de sang dont l’analyse est fortement instrumentalisée.

 

La pathologie métabolique

 

Autre branche de la biologie médicale, la pathologie métabolique s’occupe d’identifier et de recenser l’ensemble des substances (métabolites) présentes dans le sang, les urines, les selles, les sécrétions digestives et dans le reste des fluides et des tissus de notre corps.

 

Parmi ces composés se trouvent de l’oxygène dissous, des hormones véhiculées par le sang, des enzymes (sorte de protéines), des sels minéraux et différents médicaments. Les analyses effectuées en pathologie métabolique ont d’énormes répercussions pour les personnes dont le métabolisme est défaillant. Ainsi, les diabétiques ont souvent recours à des tests pour évaluer leur taux de glycémie (glucose dans le sang). Autre terrain d’intervention de la pathologie métabolique: les accidents liés à une présence excessive de substances médicamenteuses. En effet, une overdose par médicaments ou par drogue, une fois identifiée

Analyse de sang en laboratoire.

 

L'hémogramme -étude des composés du sang- est réalisé grâce à un appareil qui permet la numération des globules et l’établissement de la proportion des globules blancs présents. Trop de globules blancs peut indiquer une leucémie; un manque de plaquettes peut être dû à la présence d’un caillot sanguin.

Après centrifugation, le sang

 

se décompose en ses différents éléments: plasma, globules rouges, globules blancs et plaquettes. Le travail de l’hématologiste débute à partir de cette préparation dont il étudie en détail les constituants.

par le spécialiste, peut être enrayée grâce à un traitement bien adapté. Les domaines d’application médicale de cette discipline sont relativement vastes et il est impossible de tous les citer. Cependant, retenons l’implication de la pathologie métabolique en cas de stérilité dans un couple. L’analyse du taux hormonal de chacun des conjoints permet d’affiner le diagnostic et de s’orienter vers différentes voies thérapeutiques.

La microbiologie

 

La chasse et l’identification des bactéries, des virus et autres micro-organismes dévastateurs, comme ceux responsables de la malaria (paludisme) transmise par l’anophèle (de la famille des moustiques), sont du ressort de la microbiologie.

 

L’échantillon prélevé à partir d’un milieu infecté (urine, selles, sang...) est placé dans un milieu de culture stérile, contenant divers facteurs de croissance pour le bon développement des germes et maintenu à une température adéquate. En général, le support de ces milieux de culture est constitué d’une pâte gélatineuse, appelée agar-agar. La croissance des germes bactériens sous forme de colonies facilite le travail du microbiologiste en lui permettant d’appliquer différents types de milieux de culture à chaque colonie et d’observer au microscope leur réaction. Leur identification devient alors possible et le microbiologiste peut enfin établir, suivant le degré de résistance ou de sensibilité des germes, un traitement antibiotique parfaitement adapté

 

Éthique et pathologie

 

L’amélioration de l’état des malades et la préventions des maladies, auxquelles la pathologie apporte une aide précieuse, sont fondées sur l’étude de causes et la compréhension de mécanismes complexes. Aussi, avant qu’une technique chirurgicale, un appareillage ou un médicament ne soient employés pour soigner l’homme, on pratique des expériences sur des animaux puis, dans des conditions désormais définies par la loi, l’homme malade ou sain sujet de recherches pourra bénéficier de cette démarche.

« La pathologie Connaître la cause des maladies, déterminer le meilleur traitement, comprendre comment une cause produit un effet constituent les principales étapes de la recherche médicale.

La pathologie Si la recherche la plus connue du grand public est la recherche thérapeutique -celle qui se donne pour objet les soins-, le monde complexe de la biologie a donné naissance à un nouveau secteur: la pathologie.

Terme d'origine grecque (pathos: souffrance, maladie; logos: étude), cette dernière désignait autrefois la partie de la médeci­ ne qui traite de la connaissance des maladies.

Actuellement, le sens de ce mot se rapporte à l'étude scientifique des maladies dont le but est de déterminer à la fois les causes et les facteurs qui favorisent leur apparition.

Enrichie de cette nouvelle dimension, la pathologie -désormais branche à part entière de la recherche médicale - examine tous les processus qui se manifestent lors du développement des maladies, en particulier - les causes de la maladie: infection par des germes, altération du matériel génétique; - les origines de ces causes, les facteurs favori­ sant l'apparition de maladies; -l e type de maladie: infection, malignité, dégé­ nérescence; -l a progression de la maladie et les effets qu'el­ le produit; - le type d'altération causé par celle-ci au niveau des principaux organes et tissus.

Les étudiants qui se destinent à cette branche de la médecine ont suivi un troisième cycle d'études spécialisées en biologie médicale et en cytologie pathologique.

Tout au long de leurs études, ils ont été sensibilisés à la dimension morale qu'implique la recherche.

Tissus et cellules Grande particularité de la recherche médicale, l'intérêt du médecin biologiste (généralement spécialisé en cyto-anatomo-pathologie) ne se diri­ ge pas directement vers le patient mais vers l'étu­ de des prélèvements de ses tissus (biopsie), liquides et autres sécrétions.

En contact direct avec le médecin de famille ou le médecin de l'hô­ pital qui est responsable du patient, le médecin Différents colorants sont utilisés pour faciliter l'examen microscopique ..,..._ des tissus humains.

Il s'agit notamment de l'hématoxyline (violet), de l'éosine (rouge), ainsi que d'autres réactifs acido-basiques.

! De nombreuses maladies nécessitent a l'étude microscopique des tissus: l'épaisseur de ces coupes peut atteindre 0,2 x 10 ·s mm.

� Les prélèvements de tissus humains sont enveloppés dans de la paraffine afin d'être découpés en fines lamelles.

Les coupes sont ensuite colorées puis examinées au microscope.

biologiste les avise immédiatement de toutes ses découvertes en cas d'urgence .

Les microscopes ultra-perfectionnés et les techniques automatisées de la recherche biochimique, bactériologique ou encore anatomopathologique (l'étude des lésions à> anatomiques) constituent l'éventail des outils tout � > à fait indispensables au médecin biologiste.

Les actes de la biologie médicale sont nom­ breux et variés.

Leur diversité s'étend des analyses préopératoires obligatoires à toute intervention chirurgicale et aux examens médico-légaux effec­ tués en collaboration avec la police afin d'éluci­ der certains crimes particulièrement mystérieux.

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', L'aide de la biologie médicale est également pré­ cieuse dans le diagnostic des épidémies liées à des conditions de vie insalubre, au manque d'hy­ giène et à la malnutrition.

L'histopathologie Dans le langage courant, la science de la patholo­ gie est couramment assimilée à l'histopathologie, c'est-à-dire l'étude à l'échelle microscopique des tissus.

Prélevés lors d'opérations par le chirurgien ou après un décès par le médecin légiste, les tis­ sus sont ensuite analysés par le médecin spécia­ lisé en histopathologie.

Les mêmes techniques de base utilisées en his­ topathologie sont également employées dans l'en­ semble des disciplines appartenant à la recherche médicale.

Habituellement, les échantillons à exa­ miner sont envoyés au laboratoire d'histopatho­ logie, où leur conservation dans une solution fixa­ trice peut durer douze heures au maximum.

Cette étape, appelée fixation, est primordiale, car elle empêche toute dégradation des structures cellu- à> - � c "' -- ------ � ---- � �. »

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