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Grand oral du bac : Médecine LES CANCERS

Publié le 04/02/2019

Extrait du document

Le traitement du cancer

 

Un cancer guéri est un cancer totalement éradiqué : destruction totale de la tumeur primitive et de ses métastases, pour éviter toute récidive. Malheureusement, le traitement universel n’existe pas encore, et les méthodes thérapeutiques actuelles ne permettent pas toujours la destruction complète du cancer. C’est pourquoi chaque cas fait l’objet d’une concertation entre spécialistes, réunis en comités, afin de choisir le meilleur traitement ou, plus souvent, la meilleure association possible de méthodes thérapeutiques.

 

Le traitement se fait à visée curative (traitement définitif du cancer) ou palliative (soulagement des symptômes ou traitement des complications). Plusieurs méthodes sont employées. La chirurgie est une solution efficace pour retirer un cancer localisé (chirurgie curative), et en particulier les cancers débutants de la peau, du col de l’utérus, du sein. Quand le cancer a dépassé le stade de la guérison, la chirurgie palliative traite les complications ou retire des foyers de métastases.

 

La radiothérapie est généralement utilisée en association avec la chirurgie (en pré- ou postopératoire) ou la chimiothérapie. Les radiations, appelées couramment les rayons, sont toxiques pour toutes les cellules, mais certaines cellules cancéreuses s’avèrent plus sensibles et meurent avant les cellules normales. Les radiations (rayons X, radium, bombe au cobalt 60) sont envoyées sur la tumeur et certains de ses foyers secondaires (adénopathies, métastases osseuses, etc.), à doses précisément calculées, pendant un temps bien défini et après un repérage anatomique rigoureux: cancer du sein, de l’utérus, de la langue, de la thyroïde, etc.

Une infirmière  prépare une chimiothérapie anticancéreuse. En raison de la grande toxicité des substances utilisées, elle doit revêtir une protection (gants, masque, etc.).

Un radiologue examine une radiographie des poumons et une mammographie.

 

La mammographie est un examen de dépistage efficace pour repérer les cancers du sein débutants et encore silencieux ( asymptomatiques).

La chimiothérapie anticancéreuse agit surtout en perturbant la multiplication des cellules cancéreuses (antimitotiques) ou en provoquant directement leur destruction (cytotoxiques). Elle diffuse dans tout l’organisme et atteint ainsi les cellules cancéreuses, même les plus isolées. Elle sert d’alternative à la chirurgie et à la radiothérapie (chirurgie première) ou bien est utilisée conjointement (chimiothérapie adjuvante). En contrepartie de sa puissance d’action, la chimiothérapie exerce aussi une action toxique sur les cellules normales, et entraîne des effets secondaires gênants (nausées, vomissements, chute de cheveux toujours réversible), parfois graves (chute du taux des globules blancs ou des plaquettes, toxicité hépatique ou rénale, etc.).

 

Ces dernières décennies ont vu apparaître et se développer de nouveaux procédés. L’hormonothérapie (stéroïdes anticancéreux) traite spécifiquement les cancers hormonodépendants (sein, utérus, prostate). L’immunothérapie, encore à ses débuts, utilise des modulateurs de l’immunité naturelle, soit par une action réductrice de la prolifération cancéreuse (interféron alpha dans les leucémies), soit par une action stimulante (lymphocytes « tueurs ») ; sous l’influence de substances naturelles (interleukine 2) qui ont pu être isolées, ces globules blancs sont « entraînés » à se battre contre les cellules cancéreuses. Les greffes de cellules saines, comme celle de la moelle osseuse, ont également transformé le pronostic de certaines leucémies. À l’aube du xxie siècle, de nouvelles stratégies thérapeutiques s’élaborent. L’une des plus originales consiste à déposer

Les chercheurs mettent leurs espoirs dans la thérapie génique. Celle-ci consiste soit à renforcer les défenses immunitaires, soit à fragiliser les tumeurs pour les détruire.

 

Ces deux stratégies peuvent être associées.

Joseph Nettis/Science Photo Library Chris Priest/Science Photo Library

le médicament anticancéreux directement dans la tumeur, sans nuire aux cellules saines. Des anticorps monoclonaux et certains virus, à la manière de missiles à tête chercheuse, pourraient transporter les principes actifs au sein même de chaque cellule cancéreuse afin de les détruire quasiment une à une.

 

Les traitements non spécifiques jouent aussi un rôle important: les antalgiques puissants, un apport nutritionnel suffisant (l’anorexie des sujets cancéreux entraîne de sévères dénutritions, entravant la qualité de la réponse aux traitements), et enfin un soutien psychologique solide (le stress ou la dépression constituent des facteurs aggravants des cancers).

 

La prévention

 

Le cancer a vu son pronostic se transformer, grâce à un diagnostic et à des traitements plus précoces, associés à la réduction de l’exposition aux facteurs cancérigènes.

 

Le souci du corps médical est de dépister à temps le cancer (idéalement pendant sa phase silencieuse ou infraclinique) ou, mieux encore, de le prévenir (traitement des tumeurs précancé-reuses comme les polypes coliques). À l’échelle individuelle, le dépistage consiste à repérer et à examiner régulièrement les personnes à risque: présence d’antécédents familiaux de cancer à forte incidence familiale (cancer du sein par exemple), exposition professionnelle à des produits cancérigènes (amiante, béryllium), mode de vie à risque (tabagisme, alcoolisme).

À la différence des cellules normales, les cellules du clone se divisent non seulement sans ordre mais aussi à une fréquence plus élevée. Cette rapidité reste relative: il faut en effet près de 1 milliard de cellules cancéreuses pour que le clone devienne une petite tumeur de 1 cm de diamètre..., ce qui peut prendre plusieurs années, voire des dizaines d’années.

 

Le cancer primitif est donc initialement une maladie localisée mais dont la croissance est théoriquement illimitée. Cependant l’organisme développe, du moins au début de la maladie, des mécanismes de défense immunitaire (encore mal connus) qui visent à lutter contre son expansion.

 

Des visées colonisatrices

Le cancer a la propriété de se propager ailleurs dans le corps et est ainsi à l’origine de cancers «secondaires», ou métastases. Il s’étend localement en produisant des cordons cellulaires, qui pénètrent dans les organes voisins. Le cancer peut aussi se généraliser; il envoie alors, par la circulation sanguine ou les voies lymphatiques, des cellules cancéreuses (emboles métastatiques), qui vont se déposer dans un ou plusieurs tissus, situés à distance du cancer primitif.

 

Les différents types de cancers

 

Les cancers sont classés selon leur tissu d’origine. On distingue deux types de tumeurs malignes : les tumeurs épithéliales (épithéliomas ou carcinomes), développées à partir des muqueuses (bronches, utérus, côlon), et les tumeurs conjonctives (sarcomes), issues des tissus conjonctifs (os, muscles, tissus graisseux).

 

La localisation de ces tumeurs dépend du sexe. Chez les hommes, il s’agit surtout des bronches, du côlon, du rectum et des voies aérodigestives supérieures; chez les femmes, ce sont les seins, l’utérus, le côlon et le rectum.

« Les cancers céreuses, et ainsi de suite.

La descendance d'une cellule cancéreuse est appelée clone.

À la différence des cellules normales, les cel­ lules du clone se divisent non seulement sans ordre mais aussi à une fréquence plus élevée.

Cette rapidité reste relative: il faut en effet près de 1 milliard de cellules cancéreuses pour que le clone devienne une petite tumeur de 1 cm de diamètre ...

, ce qui peut prendre plusieurs années, voire des dizaines d'années.

Le cancer primitif est donc initialement une maladie localisée mais dont la croissance est théoriquement illimitée.

Cependant l'organisme développe, du moins au début de la maladie, des mécanismes de défense immunitaire (encore mal connus) qui visent à lutter contre son expansion.

Des visées colonisatrices Le cancer a la propriété de se propager ailleurs dans le corps et est ainsi à l'origine de cancers "secondaires>> , ou métastases.

Il s'étend locale­ ment en produisant des cordons cellulaires, qui pénètrent dans les organes voisins.

Le cancer peut aussi se généraliser; il envoie alors, par la circulation sanguine ou les voies lymphatiques, des cellules cancéreuses (emboles métasta­ tiques), qui vont se déposer dans un ou plusieurs tissus, situés à distance du cancer primitif.

Les différents types de cancers Les cancers sont classés selon leur tissu d'ori­ gine.

On distingue deux types de tumeurs malignes : les tumeurs épithéliales (épithéliomas ou carcinomes), développées à par tir des muqueuses (bronches, utérus, côlon), et les tumeurs conjonctives (sarcomes), issues des tissus conjonctifs (os, muscles, tissus graisseux).

La localisation de ces tumeurs dépend du sexe.

Chez les hommes, il s'agit surtout des bronches, du côlon, du rectum et des voies aéro­ digestives supérieures; chez les femmes, ce sont les seins, l'utérus, le côlon et le rectum.

Les facteurs cancérogènes Tout ce qui "abîme>> ou "casse» les gènes peut engendrer un cancer et se dénomme facteur can­ cérogène ou carcinogène; chacun agit préféren- Un malade est ..,.._ traité par radiothéra pie: les rayons X sont émis par un accélérateur de particules .

.......

Vueau microscope électronique d'une muqueuse bronchique envahie par des cellules cancéreuses.

La mortalité par le cancer bronchique pourrait diminuer de 30% si le tabagisme ·c:- était supprimé.

!" .0 CJ ' Lafumée .9 0 de cigarettes tf_ g produit des goudrons "' � particulièrement c_ancérogènes.

!"� A droite, cliché >-' d'un cancer bilatéral.

b tiellement sur une région anatomique ou un organe.

Certains facteurs proviennent du milieu extérieur (exogènes).

Les facteurs physiques sont bien connus: rayons solaires ultraviolets (peau), rayons X (peau, moelle et sang) et radiations (moelle et sang).

Les facteurs chimiques sont multiples et difficiles à identifier en raison de leurs effets souvent retardés Qusqu'à vingt ou trente ans).

Citons l'amiante, responsable de cancers des bronches, et le tabac, à l'origine de plusieurs cancers: bronches, larynx, pharynx et bouche.

La fumée des cigarettes produit des goudrons par­ ticulièrement cancérigènes (benzenthracène et benzophénantrène), qui sont facilement absorbés par les cellules de la muqueuse bronchique et y provoquent des dégâts irréparables, comparables à ceux des rayons.

Les virus (virus de l'hépatite B, papillomavirus) agiraient non pas comme agents directs du cancer , mais comme "transporteurs passifs des oncogènes>> .

Ils transféreraient "invo­ lontairement >> les oncogènes du malade à la per­ sonne infestée suivante; ce qui déclencherait le processus de cancérisation.

Le dernier facteur exogène est le facteur nutritionnel: insuffisance d'apport en fibres végétales (côlon), excès de matières grasses (surtout d'origine animale), alcool, excès de nitrites (estomac).

D'autres facteurs cancérigènes sont propres à l'individu (endogènes), tels les facteurs hormo­ naux (sein, utérus, prostate), les facteurs immuni­ taires, qui affaiblissent les défenses de l'organisme � _l:l CJ 0 15 tf_ g "' � � "' ::;; � (sida) et laissent les corps hostiles (comme les cellules cancéreuses) envahir l'organisme.

Quant au caractère héréditaire des cancers, aucune preuve formelle n'existe à ce jour, bien que cer­ tains cancers (sein, tube digestif, prostate) tou­ chent plusieurs membres d'une même famille.

Les cancers semblent résulter de l'association de plusieurs facteurs cancérigènes plutôt que d'un seul; il faut y ajouter le vieillissement.

Les cancers sont donc généralement des mala­ dies multifactorielles.

Néanmoins, certains ne trouvent aucune autre explication que la muta­ tion spontanée de gènes.

Le diagnostic du cancer: un décalage dans le temps Le cancer offre un double contraste.

D'abord, il détruit les tissus sains qu'il envahit, et pourtant aucun signe physique, ni aucune manifestation clinique ne traduisent immédiatement sa pré­ sence.

Son diagnostic est en général décalé dans le temps.

Lorsque le cancer devient visible ou palpable, il contient déjà des milliards de cellules cancé­ reuses.

Quand les premiers symptômes survien­ nent Qusqu'à vingt à trente ans après l'apparition de la première cellule cancéreuse), il n'est pas rare que le cancer ait déjà engendré des méta­ stases (cancer invasif).

Son évolution longtemps. »

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