La main

« transversalement aux os de la rangée distale qui sont également liés entre eux.

Ainsi, deux arthrodies (articulation à surfaces articulaires planes) unissent les trois os du condyle carpien et trois arthrodies unissent les quatre os de la rangée distale.

Articulat i on carpo -m étacarpienne Elle unit la rangée distale du carpe aux métacarpes .

Elle se divise en deux cavités articulaires car le premier métacarpe (celui du pouce) s'articule indépendamment au trapèze tandis que les trois os internes de la rangée distale carpienne forment une articulation distincte avec les quatre derniers métacarpes.

La seconde articulation carpo-métacarpienne est constituée d'une série d'emboîtements réciproques .

Le deuxième métacarpe prend contact à la fois avec le trapèze , le trapézoïde et le grand os ; le troisième uniquement avec le grand os ; le quatrième touche le grand os et l'os crochu; le cinquième avec l'os crochu .

De nombreux et courts ligaments renforcent ces unions et offrent peu de mobilité.

Articulations des doigts Les têtes des métacarpes s'unissent chacune avec une phalange .

Un fibrocartilage appe lé plaque palmaire , solidement attaché à la base de la phalange accueille sur sa face dorsale la tête métacarpienne .

La face palmaire , non articulaire, de ce fibrocartilage est creusée d'une gouttière dans laque lle glissent les tendons fléchisseurs.

Les neuf articulations inter-pha langiennes (2 par doigt sauf une pour le pouce), qu'elles soient proxima les ou distales, sont toutes identiques ; la distale est un modèle réduit de la proximale .

LA VASCULAR ISATION Les art è res Le flux vasculaire de la main est complexe.

Le réseau est sujet à de grandes variations entre les individus et même entre les deux mains d'un individu ! La vascularisation artérielle de la main provient de la réunion des différentes branches des artères radiales et ulnaires.

Le système dorsal est beaucoup moins important que le système palmaire.

La situation s'inverse au niveau du carpe .

Les veines En règle générale , les veine s accompagnent les artères, du moins en ce qui concerne les veines profondes.

Ces dernières sont généralement au nombre de deux pour chaque artère et y sont étroitement liées.

On les appelle veines sate llites.

Par contre, les veines superficielles sont très nombreuses et infiniment variables.

Le réseau veineux superficiel est davantage développé sur la face dorsale des doigts et de la main .

En face palmaire, il consiste en un réseau de petites veinules qui se déversent en fait dans le réseau dorsal.

Vaisseau x lymphat i ques À la main, on ne retrouve aucun ganglion , mais que des vaisseaux collecteurs.

LES RÔLES DE LA MAIN L'ORGAN E DU TO U CHER Si l'ensemble de notre peau possède des capteurs sensitifs , la main, par la densité de ces capteurs est un véritable outil de sensation et de manipulation .

La main est bien innervée pour recevoir et permettre le mouvement.

Trois nerfs principaux sont présents .

• Le nerf radial : il innerve le dos de la main , la face dorsale du pouce et la face dorsale des doigts jusqu 'à leur articulation inter-phalangienne .

• Le nerf médian : il contribue à la fois à la sensibilité et à la motricité.

Il innerve la paume de la main , la face palmaire des doigts et leur face dorsale au niveau des phalanges moyennes et distales.

Étudier le toucher implique d 'étudier la peau de la main .

La peau dorsal e Elle est fine et souple , sans appui sur le squelette sous-jacent et sans rôle sensitif particulier (la même que la peau du reste du corps) .

Elle est pourvue d'appareils pilo-sébacés .

Elle n 'a pour fin que de ménager la liberté de flexion des doigts.

Son revêtement d 'une couche cornée mince (0,02 mm) ne reprend pas la structure des papilles du derme .

Il n'y a donc pas d'empreintes« digitales "· La peau dorsale possède à l'extrémité de chacun des doigts des annexes spécialisés : les ongles .

La peau palmai re Elle est épaisse et résistante, fixée au plan fibreux et au squelette sous-jacent.

Ceci permet une préhension stable (pas de glissement entre le squelette et l'objet saisi ).

La peau palmaire est glabre , mais munie d 'abondantes glandes sudoripar es eccrines permettant la sudation.

Les canaux excréteurs sont longs afin de traverser l'épaisse couche cornée (0,5 mm à 1 mm ou 2 mm contre 0 ,02 mm ailleurs sur le corps).

La peau reflète la structure papillaire du derme sous - jacent créant ainsi les empreintes digitale s.

La peau palmaire assume un rôle sensoriel exceptionnel.

Elle est équipée d'un matériel énorme de récepteurs de différentes natures .

C'est une matrice de capteurs de la température, de la douleur , de la vibration , de la pression fine et de la pression grossière.

Afin d 'amortir les pressions importantes et d'épouser grossièrement la forme des objets saisis, des cous sinets adipeux sont présents .

Ceux -ci sont cloisonnés, donc demeurent fixes .

Tous ces coussinets ont une fonction principale dans la préhension d'objets .

La pulpe des doigts est en plus spécialisée dans la sensation.

Elle est plus riche que n 'importe quelle autre partie du corps en terminaisons sensitive s.

L'OU TIL DE L'HOMME Le pouce est le doigt de la main qui permet la préhension : il est oppos é aux autres doigts, ce qui transforme la main en pince.

Chez l'homme , la capacité à saisir correctement n'est pas immédiate : P.endant ses neuf premiers mois, l'enfant apprend à contrôler ses mains pour effectuer des mouvements précis.

La préhension se développe en même temps que le système nerveux .

Vers quatre mois , l 'enfant est capable de déplier ses doigts pour attraper un objet , même s 'il le laisse tomber au lieu de le reposer.

Le pouce et les quatre doigts opposés se coordonnent.

Par la suite, ce sont les deux mains préhensiles qui travaillent ensemble .

Reste à moduler la force et la pression exercée par les doigts , ce que l'enfant maîtrise très bien au bout de neuf à dix mois.

Pendant l'enfance , la préhension s 'affine car elle stimule les activités logiques (repérage dans l'espace , jeux de constructions , toucher, etc.) .

Les ongles Les mains sont en contact permanent avec le monde extérieur .

Les ongle s permettent de protéger les extrémités les p lus sensibles .

lis sont composés de différentes parties .

• La matrice de l'ongle : à la base de l'ongle , c'est elle qui produit la kératine qui le compose .

Une blessure de la matrice peut entraîner des irrégularités sur l'ongle .

• ëeponychiun ou cuticule est la peau recouvrant la matrice.

• Le paronychium est la peau langue des signes dépend de la région , protégeant les côtés de l'ongle .

comme pour une langue orale (121 • ëhyponychium se trouve sous langues des signes ont été répertoriées l 'extrémité de l 'ongle .

dans le monde) .

Ces langues partagent • ëongle, à proprement parler , est la plusieurs caractéristiques avec les partie dure et translucide composée de langues orales : une grammaire , une kératine .

syntaxe , une pragmatique , un •Le lit de l'ongle se trouve sous l'ongle .

lexique ...

Les langues des signes sont •La lunule est la tâche claire circulaire une combinaison de configurations située sur la base de chaque ongle de manuelles, d 'orientation des mains , de l'être humain .

Elle se forme à la suite localisation spatiale , de mouvements d 'un relâchement dans la formation des (bras , mains , tronc , épaules, tête) et lamelles de kératine qui composent d'expressions faciales Ooue , lèvres , l'ongle.

Il faut de 3 à 6 mois à un ongle sourcils , regard , etc.).

pour se reformer complètement (12 à 18 mois pour les ongles des pieds ).

11;2a11~11111~! 1 rn1 Certaines maladies graves peuvent laisser des traces sur les ongles, qui deviennent alors une preuve du passé Les mains sont en contact permanent médical du patient.

avec le monde extérieur.

Le lavage des mains est un élément important de D RO ITIERS, GAU C HERS ? l'h ygièn e qui a été longtemps ignoré.

Pour réaliser les actions que permet la main , l'homme utilise préférentiellement l'une de ses deux mains , qui est plus habile que l'autre .

Le plus souvent il s'agit de la main droite (environ 80 % des Français sont droitiers , un peu plus souvent les filles que les garçons , puisque seuls 30 % des gau c hers sont des gauchères).

Au milieu du X IX' siècle, Semmelweis (1818-1865) observe la différence de létalité de deux services d'accouchements à l'hôpital.

Dans un service, la létalité pouvait atteindre 30% , dans l'autre 1 % à 2%.

Certains étaient tenus par des médecins et des étudiants en médecine, d'autres par des sages-femmes et leurs élèves.

Une personne peut être droitière pour Il observa que les étudiants se l'utilisation de ses mains mais pas déplaçaient des salles de dissections nécessairement pour l'ensemble du cadavériques vers les salles corps (pour l 'utilisation d'une jambe d 'accouchements, sans précaution d'appui par exemple) .

Une personne particulière.

Il en conclut qu'il devait y qui est aussi à l'aise avec la main droite avoir un agent invisible causant la mort ël que la main gauche est dite ambidextre .

et que l'on devait éviter de transférer En comparant l'anatomie d 'un cerveau cet agent de la salle d'autopsie à la salle de gaucher avec celui d 'un cerveau de d'accouchement.

Il eut donc l'idée, de l~ ~"' droitier , il est possible d'observer une faire pratiquer un lavage systématique .;-:;:;; différence dans le volume du corps des mains de tous les étudiants bien .fa Q) " 5 8.

calleux , plus développé chez les que cette mesure ne corresponde à ~~E gaucher s.

Le corps calleux fait le pont aucune exigence scientifique à >·!1!8 ~~ entre les deux hémisphères cérébraux .

l'époque .

Ceci entraîna une baisse ...

"'" ëhémisphère cérébral dominant chez significative des taux de mortalité .

i~ ~ les droitiers est le gauche et chez les Malheureu sement il ne fut pas reconnu "-8 (5 z ..

' gauchers le droit.

ëhémisphère à l'époque .

Les mains servent à '~" ..

~ dominant est celui qui gère les préparer les repas et à manger, ainsi '"i ~ a: fonctions les plus structurées comme la qu'à s 'occuper des autres, notamment lL 1 ~ parole ou l'écriture.

ëhémisphère des enfants .

Si les mains sont porteuses j ~l « mineur "va gérer des capacités non de saletés ou de microbes, elles 8~ 1 rationnelles , plus senties comme la peuvent transmettre des maladies ou ; -! ! !!! ~î créativité .

des intoxications (produit naturel ou l ~3 chimique avec lequel les mains auraient èi § 1 LA MAIN UN O UTIL DE COMMU NICATI O N été en contact) .

Dans tout ce qui w~~ i La gestuelle des doigts et des mains concerne les soins , et notamment en "? ' 1 constitue un véritable langage.

milieu médical, le lavage des mains ~;/;~.

ëutilisation du geste pour accompagner -ti ~ ~ :;;• la parole, a une forte signification ~~~~ sociale ..

.

La langu e des signe s a été 0 ." E!;!l~ .fil i ..

~î~ ~ !ii ::Es a: ' doit être irréprochable.

C'est la première mesure de lutte contre les maladies nosocomiales .

Il faut faire développée par les personnes toutefois attention à utiliser des malentendantes pour communiquer produits non agressifs : des mains entre elles .

Ce n'est pas une langue abîmées sont des portes d'entrée universelle .

Le développement d'une privilégiées aux microbes et aux toxines .. »