Devoir de Philosophie

LA MEDECINE I.

Publié le 03/10/2014

Extrait du document

LA MEDECINE I. L'OBJET DE LA MEDECINE. A la question de savoir quel est l'objet de la médecine, on est tenté de répondre spontanément "le corps de l'homme", ce qui est en parti vrai car il s'agit du corps humain et pas d'un corps brut. Notre corps est chargé de sens comme le sont les expériences qui s'y passent. Or c'est précisément cette expérience du corps et donc expérience de l'usage et de l'application de ces fonctions qui donnent à la médecine sa raison d'être. La médecine s'adresse donc moins au corps qu'à l'homme souffrant. Le cadre de l'institutionnalisation de la médecine identifie aussi l'intuition de cette souffrance au sein d'une existence sociale, c'est l'organisation de la médecine dans la société. Le programme social en vertu duquel le corps médical se voit reconnaître officiellement la compétence en matière de soin repose sur le savoir scientifique du corps humain, c'est donc dans l'optique de cette demande de l'être pensant et souffrant du citoyen désireux d'être éclairé qui attend d'interroger la fécondité, la fragilité du savoir biologique et également la richesse et les limites du pouvoir médical. Alors une telle interrogation ne peut pas s'en tenir à l'examen des situations difficiles auxquelles le système médical et ses facteurs se trouvent confrontés. Nous ne commencerons pas cet enseignement par aborder les grandes questions médiatisée posées autour du savoir médical. Cet examen au cas par cas est nécessaire dans la pratique quotidienne mais va pouvoir se fonder sur un questionnement plus général de l'activité médicale contemporaine reposant sur des pratiques qui associent expérience morale et religion. La médecine moderne s'organise en Occident au XIXème siècle et se constitue au XXème siècle comme biomédecine, c'est à dire littéralement médecine fondée sur la connaissance du vivant. Elle s'élabore alors dans l'interaction, dans l'action réciproque entre recherches expérimentales et cliniques, soit observation et examen du malade. Simultanément dès le XIXème siècle se développe, le scientisme, c'est à dire l'idée que l'extension des méthodes scientifiques empruntées au modèle de la physique peuvent être étendues à tous les domaines de l'existence et répondre à tous les besoins de l'homme. Le scientisme consacre à la fois la rupture avec l'horizon religieux et est porteur d'un formidable espoir. Cet espoir s'est fissuré dans la seconde moitié du XXème siècle et cette position scientiste qui n'est pas une position scientifique mais une position culturelle va faire l'objet de critiques violentes. Aujourd'hui il y a quand même de très grosses remises en question d'un modèle médical. L'analyse de cette position passe par un questionnement allant vers 2 directions: un questionnement épistémologique et anthropologique. Remarque: Les termes se terminant par le suffixe -logique, se traduisent généralement par science donc l'épistémologie est littéralement la science de la connaissance, l'anthropologie est la connaissance de l'homme. L'épistémologie est l'examen critique des principes, des hypothèses et des résultats des diverses sciences. Il s'agit de déterminer l'origine logique des savoirs scientifiques, leur source historique et aussi leur valeur et leur pensée. Les sciences de l'homme étudient l'homme dans son devenir concret, dans son histoire et sa vie quotidienne. La médecine ne se réduit pas à la science biologique qui la fonde. Elle se réalise avant tout dans une pratique. L'interrogation de la médecine est indissociable du questionnement de la finalité, c'est à dire l'analyse de l'appréciation de la valeur de la connaissance. www.mediprepa.com 1 II. LES RACINES CULTURELLES DE LA BIO-MEDECINE. Pourquoi s'interroger sur les racines culturelles de la bio-médecine ? La nécessité d'interroger les racines culturelles des représentations au point de vue médical concernant la santé et la maladie, est conforté concr&egrav...

Liens utiles