L'HISTOIRE DE LA MEDECINE I.

L'HISTOIRE DE LA MEDECINE I. POURQUOI ETUDIER L'HISTOIRE DE LA MEDECINE ? Pour le médecin praticien, est-ce que la pratique de la médecine a besoin d'une connaissance de l'histoire de cette pratique médicale ? Les études sont suffisamment longues pour se demander s'il y a du temps à passer avec les connaissances médicales antérieures qui ne sont plus de mise pour soigner aujourd'hui. A quoi cela sert de les passer en revue, à quoi cela sert de les comprendre ? Dans l'espèce humaine, cela fait des milliers d'années qu'il y a des malades et des blessés et donc, des dizaines de milliers d'années que l'on a des individus s'occupant de ces malades, essayant de les guérir, de soigner des blessés. C'est quelque chose qui a toujours existé. De tous temps, on a cherché à soigner ses blessés (hommes ou animaux). Ceci n'est pas spécifique de l'espèce humaine, les animaux le font aussi; même les plantes luttent contre certains parasites. Il y a une quantité d'animaux ayant cette activité individuellement ou socialement. Par exemple, les chats savent utiliser un certain nombre de plantes pour résoudre les problèmes d'infection. Il est évident qu'il y a des quantités d'autres animaux qui ont ce genre d'activité thérapeutiques. Les porcs-épics africains vont trouver des racines de plantes qu'ils pourront manger et qui seront extrêmement efficaces pour toutes les parasitoses intestinales. Des quantités de mammifères savent utiliser les plantes comme anti-parasitaires. Ils cueillent ces plantes et les mettent soit dans leur nid soit dans leurs terriers. Les chimpanzés savent très bien trouver des plantes dont le masticage des tiges permet d'avoir un médicament agissant comme anti-parasitaires pour les parasites intestinaux. Certains mangent des feuilles non digérées et mâchées qui auront un effet durant le passage dans l'intestin. Il y a donc des pratiques chez des quantités d'animaux efficaces pour soigner des maladies assez fréquentes et traumatisantes. Les babouins ont aussi des alimentations choisies. Quand ils habitent dans des régions infestées par des parasitoses comme les bilharzioses, ils mettent dans leur alimentation quotidienne un certain nombre de plantes leurs permettant de ne pas être parasités. Dans ces mêmes régions, les espèces humaines ne savent pas utiliser ces plantes et sont parasitées de manière extrêmement dramatique alors que les grands singes ont cette connaissance. Il n'y a pas dans cette activité thérapeutique une caractéristique spécifiquement humaine. Un certain nombre de scientifiques disent que tout ouvrage scientifique ou article écrit il y a plus de 10 ou 15 ans n'a strictement plus aucune utilité pour la recherche contemporaine. Ce raisonnement-là est pour moi comparable à celui des gens disant qu'ils n'ont pas besoin de faits politiques. Quand le régime change, on éprouve le besoin de s'engager en politique, de lutter contre les idées politiques des autres car cela ne nous convient pas. C'est la même chose pour l'histoire. Les histoires racontées sur la médecine et les médecins pour justifier leurs comportements actuels vous conviennent parfaitement. Vous vous satisfaisez de la situation contemporaine et vous n'avez pas besoin d'histoire. Cette situation contemporaine n'est-elle pas une situation qui mérite que l'on interroge et que l'on se pose des questions sur elle ? 1 www.mediprepa.com II. LES PROBLEMES POSES PAR LA MEDECINE MODERNE Par exemple, prenons le problème de l'acharnement thérapeutique. Cette volonté de montrer à tout prix que la médecine scientifique est capable de reculer infiniment ou indéfiniment l'issue fatale. Est-ce quelque chose de raisonnable, de rationnel devant s'imposer à tout le monde, et que nous devons accepter ? Cette médecine a la manière d'accaparer toutes les étapes de notre vie. Depuis la naissance jusqu'à la mort, en passant par le mariage, par la ménopause, toutes les étapes de la vie vont être marquées par l'intervention sans limites de la médecine et des médecins. Chaque période de notre vie sera médicalisée. Est-ce quelque chose de normal, d'acceptable, qui est dans la ligne inéluctable du développement ? Pourraiton imaginer une autre manière d'agir par rapport à ces étapes de la vie ? Avec toutes les nouvelles fécondations apparaissent des problèmes de stérilité résolus mais il reste beaucoup plus de couples détruits par le type de comportement de la médecine. On a alors des individus et des couples souffrant. Cette souffrance doit-elle être prise en compte pour la mettre en parallèle avec le bénéfice de cette recherche acharnée de la fécondité ? Peut-on à n'importe quel prix justifier cet acharnement jusqu'à l'apparition d'un certain nombre d'aberrations dans notre société, causées par cet acharnement médical et faisant que maintenant n...