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La médecine préventive

Publié le 24/08/2013

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SERVICES DE MÉDECINE PRÉVENTIVE 

La médecine préventive s'organise autour de différents services mettant en place des visites médicales (dans les cadres scolaire, universitaire ou du travail), des programmes d'immunisation, des diagnostics et des événements annuels (Journée du sang, Journées nationales de dépistage, etc.). Dans ce cadre, un pôle fondamental développe divers programmes d'éducation. Une fois les facteurs de risque et les seuils d'intervention définis, le public doit en effet être formé, comme le personnel médical. Cet objectif a été particulièrement bien mené aux États-Unis, dans les pays anglo-saxons et nordiques, par le biais de vastes campagnes préventives sur l'hypertension, le cholestérol, informant à la fois les citoyens et les médecins au travers d'un guide (1998). En France, le Programme national français de lutte contre les risques liés au tabac a par exemple été développé.

« élevées (respectivement> 160 mm Hg et > 95 mm Hg), on parle d'hypertension artérielle, avec risques d'infarctus du myocarde.

Une fois ces seui ls franchis, les patients doivent suivre un t raitement préventif contre les maladies qu'ils risquent de déve lopper , tout en veillant à ne pas favoriser ainsi une autre manifestatio n patho logique (du e à des carences, par exemple).

SERV ICES DE M ÉDECINE PRÉVENTIV E La médecine préventive s'organise autour de différents services mettant en p lace des visites médicales (dans les cadres scolaire, universitaire ou du travail), des programmes d'immunisat ion, des diagnostics et des événements annuels (Journée du sang, Journées nationales de dépistage, etc.).

Dans ce cadre, un pôle fondamental développe divers prog rammes d'éducation.

U ne fois les facteurs de risque et les seui ls d'intervention définis, le public doit en effet être formé, comme le personnel médical.

Cet objectif a été particu lièrement bien men é aux États-Unis, dans les pays anglo-saxons et nordiques , par le biais de vastes campagnes préventives sur l'hypertension , le cholestérol, informant à la fois les citoyens et les médecins au travers d'un guide (1998) .

En France, le Programme national français de lutte contre les risques liés au tabac a par exemple été déve loppé.

DÉPI STAGE Le dépistage consiste à chercher la trace d 'une infection dans l'organisme.

Il permet d'établir un diagnostic , puis d'informer le patient de sa contamination , donc d'en limiter la transmission et de commencer un traitement.

Divers modes de dép istage existent, pour le VIH, la turberculose, l'infect ion par le virus du papi llome humain ou celui de la grippe aviaire, qui peut être identifié sur les animaux , etc.

Enfin , la médecine préventive établit des programmes de dépistage de l'hypertension, des cancers du sein, de l'utérus, de la prostate ou du cerveau .

M ECINE PUvENDVE DE DEMAIN NUTRITION D'une manière générale, la prévention actuelle et future doit insister sur la nutrition.

Dans ce cadre, il est possib l e de réduire la fréquence de deux maladies redoutables -le cancer et l'athérosclérose -par des mesures simples.

Ainsi, le départemen t de la Santé amé ricain et l e consensus européen se sont fixé pour objectif de lutter contre le tabac (mis en cause dans les accidents cardiovascu laires et les cancers des voies respi r a to ires et de la vessie) e t l'alcoo lism e (impliqué da ns l ' hypert riglycéridémie et des cancers digestifs et laryngés).

P a r ailleurs , il _ devient urgent d e prôner une alimentation , équilibrée et diététiq ue, réduite en acides g ras saturés d'orig ine animale (charcuteries , viandes grasses, laitages) au bénéfice des acides gras mono - et poly-insa turés (huile s végé ta les, poissons).

L'absorption des sucres simp les (bonbons, sucre, confiture , ketchup ...

) doit être diminuée au profit des sucres comp lexes (blé, pomme de terre, riz ...

) .

La consommation de légumes (riches en fibres) , favorisant l'élimination des déchets, et de fruits (riches e n vitami nes) doit également être acce ntuée.

LA G ÉN Ù IQUE : VERS UNE M ÉDECIN E PRÉDICTIV E Situé sur un petit fragment du sixième chromosome , le système HLA (Human leucocyte antigens) désigne les antigènes (substances provoquant la formation d'un anticorps) des l e ucocytes (globu les b lancs qui défendent l'organisme) humains .

C'est autour de ce système complexe que s 'organise la reconnaissance du soi (son propre organisme), du non-soi (un microbe par exemp le), donc la défense du soi.

Le système H LA est ainsi responsable de l'acceptation ou du rejet d 'une greffe, tout comme les groupes sanguins le sont des transfusions .

On a pu, ces dernières années, mettre en évidence des associations entre plusieurs maladies et des antigènes HLA .

Il est donc désormais possible de prévenir u n risque à partir de la constitution génétique d'un individu .

Cette découverte a encouragé la recherche des gènes responsables de plus de trois mille maladies héréditaires conn ues.

Aujourd'hui, une trentaine de gènes découverts par ces études ouvrent les voies d'une vraie médecine préventive , voire prédictive .

DES PRIORITÉS MÉDICALES l' ATHÉROSCLÉROS E Un des objectifs de la recherche médicale est de comprendre comment l'athérosclérose se développe et se complique, afin de mieux maîtriser la maladie.

Dans ce but, l'épidémiologie prospective a donné plus de résultats que les recherches en laboratoire .

•Il s'agit de suivre des in d ividus , de détecter l'apparition d'une maladie cardiovascu laire et donc de mettre en évidence les liens exista nt entre cette maladie et des caractéristiques antérieures nommées mar queurs de risque.

Ainsi , nous savons que certains marqueurs de risque sont naturels, comme le sexe masculin, l'âge c roissant ou l'hérédité.

E n revanche, d'aut res peuvent être corrigés , comme la consommation de tabac , l'alimentat ion trop riche en calo ries ou en graisses , l a sédentar ité, le cholesté r o l, l'hypertens ion, le diabète .

L'épidémiologie met ainsi e n évidence une relatio n d 'associat io n e ntre un marque ur et une maladie, m ais pas de cause à effet.

Or, pour démontrer qu'un marq u eur est la cause d'une maladie (un facte ur de risque), il fau t prouver que sa correction diminue la fréquence ou la grav ité de cette m aladie.

Dans ce cadre, un facte u r de risque bien connu de l'athérosclérose est le cholestérol.

En dim inuant l'hypercholestérolémie , on rédui t le risqu e de développer une m ala d ie coro na r ienne.

• L'hypercholestérolémie est fréquente en France : elle touche plus d 'un adulte sur deux .

Cependant , l'athérosclérose peut se déve lopper chez des personnes dont le taux de cholestérol est normal et épargner celles dont le cholestérol est élevé.

C'est pourquoi les chercheurs tentent d 'identifier d 'autres marqueurs liés au métabolisme, aux déficiences immunita ires ou aux micro-organismes .

LE CANCER • Des études préconisant la prévention du cancer ont mis en évidence divers agents cancérogènes et le bénéfice qui résulterait de leur suppression .

Ainsi , en France, des chercheurs estiment qu'environ 30 % des décès par cancer sont dus au tabac (qui tue 65 ooo Français par an), 30 % à l'alimentation , 10 % à l'alcool , 5 % aux comportements sexue ls (suites de surinfections , MST), 5 % à l'exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil , 3 % aux cancers professionnels , 2 % à la pollution de l'air, de l'eau et de l'alimentation , et moins de 1 % à la radioactivité naturelle ou artificielle.

•Ces chiffres , bien qu'approximatifs , indiquent les priorités qui doivent être données dans la prévention du cancer : lutte contre le tabac, analyse des facteur s alimentaires nocifs (abus de matières grasses d'origine animale , suralimentation) et bénéfiques (fruits et légumes riches en vitamines A , C , E, poissons ), lutte contre l'alcoolisme et les cancers professionnels , lutte contre la sédentarité.

Par ailleurs , l'exposition aux UV peut provoquer des tumeurs bénignes ou malignes .

Les premières sont curables.

Mais les secondes, ou mélanomes , sont moins fréquentes , mais mortelles .

Il existe deux facteurs de risque : l'âge (les e xpositions au soleil des premières années de la vie jusqu'à 15 ans sont dangereuses) et la coloration de la peau (les blonds et les roux encourent plus de risques que les bruns) .

Malheureusement , les cas de décès par mélanome augmentent de manière inquiétante .

C'est pourquoi il est fondamental de se protéger du soleil (chapeaux , vêtements légers et crèmes antisolaires à indice élevé) quand la peau est blanche , et d'éviter le brunissage artificie l par rayons UV, qui peut être dangereux si les lampe s ne sont pas parfaitement réglées.

•La pollution de l'air peut avoir un effet très nocif lorsqu'elle est associée au tabac.

Cepe ndant.

la relation entre le tau x de pollution de l'air et l'effet sur la santé est mal connue , et objet de controverse parmi les chercheurs .

• Enfin, les recherches et les débats politiques actu els portent surtout sur l e tabagisme passif , l'expos ition à des produits toxiques chimiques et le rô le de l'alimen tation dans la genèse des cancers.

Des campagnes d 'information sens ibilisen t la population .

Pourtant , la F ra n ce reste l'un des pays industrialisés les moins stricts quant à l'utilisation des pesticides et autres produits chimiques (et addi tifs) dan s les cosmétiques et dans certa ins produits alimentaires.

LES HÉPATITES VIRALES • La prévention des hépatites virales commence par le dépistage de la maladie (donneurs de sang, porteurs chroniques du virus) et sa déclaration obligatoire .

Elle implique l e respect de mesures d'hygiène strictes qui, pour l'agent A , concernent les individus vivant en collectivité et, pour l'agent B, les sujets soumis à un risque professionnel (médecins, infirmiers ...

) ou familial (conjoints, nouveau-nés) .

• Une mesure prophylactique spécifique vise à protéger des sujets sains soumis à un risque élevé de contamination par l'hépatite B.

Ainsi, depuis 1981 , il existe un vaccin préparé par l'Institut Pasteur.

L'administration d'un sérum (gammaglobulines spécifiques) se fait quant à elle en cas de contamination accidentelle (sang infecté), périnatale (mère atteinte d'hépatite B en fin de grossesse) ou chez le conjoint d 'un malade atteint.

Enfin, le vaccin contre l'hépatite A est indispensable, après vérification de l'absence d'anticorps, avant un voyage en pays d'endémie (Afrique).

LE SIDA (SYNDROME IMMUNODÉFICITAIRE ACQUIS) • Le VIH (virus de l'immunodéficience humaine) est fragi l e et sensible à divers antiseptiques comme l'eau de Javel.

Le risque de transmission du virus est nul dans les conditions de vie usuelles.

La prévention concerne donc surtout les précautions à prendre lors des relations sexuelles et face à une contamination par du sang souillé .

L'utilisation des préservatifs est l 'élément le plus sûr, sans emploi de lubrifiant susceptible d 'en altérer la qualité.

Par ailleurs, dans les pays développés, la lutte contre la toxicomanie est un élément fondamental pour combattre le sida .

• La prévention dans les milieux professionnels de santé s 'articule autour des précautions à prendre au cours des manipulations comportant un risque de piqûre ou de contact avec le sang .

Ainsi , le port de gants est impératif, et toute piqûre accidente lle nécessite une déclara tion administrative, une désinfection avec un antiseptique, voire une médication antirétrovira le.

""' ____ ,,.,..!11!1 Enfin , la lutte contre cette contamina tion repose sur lnlitJdfoMOAj"" l'information , e n particulier .1'11..- .- - en Afrique et en Asie, où le virus ne cesse de ._ ___ ...., ___ ..

progresser et attei n t des millions d 'individus.

C'est pou rq uoi la reche rche, l a p r éven tion et la protection des personnes reste n t un objectif mondia l majeur.

LES MALADIES PROFESSIONNELLES • Pour les profess io ns non agricoles, le Code du travail réglemente la prévention , sous le contrô le des inspecteurs du travai l, avec l a participation 'des services médicaux et des comités d'hygiène et de sécurité des entreprises .

Parallèlement.

la Sécurité socia le module les cotisations patro n a les en fonctio n des mesures de sécurité prises .

Ces caisses régionales guident la politique de prévention au niveau individuel (hygiène, vêtements et appareils protecteurs, vaccinations, etc.), de l'aménagement des locaux et de l'outillage , des affiches de mise en garde, etc.

• Dans les professions agricoles, les inspecteurs des lois sociales sont chargés de l'app lication du Code rural.

La médecine du travail se compose des médecins coordinateurs des caisses agrico les et des médecins de campagne.

Les mes ures prises sont individue lles (hygiène, vêtements et apparei ls protecteurs, norma lisation des travaux dangereux , vaccinations , etc.) et techniques (état du matériel.

stockage et étiquetage des produits toxiques , assainissement du logement des animaux, contrôle vétérinaire , notamment).

• La prévention la plus efficace réside dans le développement de techniques de protection adaptées aux risques.

Mais le nombre croissant d'éléments toxiques employés et la persistance d'infections végéta les et animales constituent un péril supplémentaire.

LES MALADIES NOSOCOMIALES • La préve ntion de ces infections consiste à détecter des sujets à hauts risques infectieux et à corriger les déficits immunitaires .

Elle nécessite également de lutter contre l'apport de germes extérieurs au malade , en réglementant l'entrée des visiteurs , en isolant les patients contagieux et les malades à très hauts risques d'infection (leucémiques en chambre stér ile, etc.).

• Elle nécessite aussi de lutter contre les terrains microbiens par la désinfection régulière des locau x.

Il faut empêcher la transmission des bactéries grâce à l 'asepsie (lavage des mains, port de gants stéri les ...

) et l'antisepsie (désinfection de la peau avant tout geste traumatique) .

• Enfin , chaque hôpital doit mettre en place une politique d 'antibiothérapie consistant à réduire la p r escription d'antibiotiques.

Une telle mesure a déjà conduit.

dans certains services , à diminue r de près des deux tiers le nombre d e septicé mies de surinfection.

ROBERT KOCH (114J.1910) Robert Koch est l'un des créateurs de la bact é riologie médicale .

Prem ier à identifier l'agent d 'une maladie infectieuse (en l'occurrenc e le bacill e de l a maladi e du charbon ), il publi e en 1882 la découverte du bacille vecteur de la tuberculose : le bacill e de Koch .

Ses travau x remarquable s ain si que les mesures de prophyla xie qu'il é nonce lui vaudron t.

en 1905 , le prix Nobel de physiologi e ou médecin e.. »

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