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La rééducation post-traumatique

Publié le 24/08/2013

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LA KINÉSITHÉRAPIE

Regroupant l'ensemble des techniques curatives ou préventives fondées sur les mouvements du corps, la kinésithérapie traite et prévient par l'exercice les affections de l'appareil de soutien (os, ligaments, articulations) et de l'appareil moteur (mouvement des muscles, contrôle et coordination musculaires). Elle est la principale discipline impliquée dans la rééducation post-traumatique. Des exercices de musculation la complètent, qui visent à renforcer la masse musculaire après qu'une amplitude satisfaisante de mouvements a été récupérée. Les techniques de kinésithérapie peuvent être distinguées de deux manières

selon leur objet, on les divise en techniques analytiques et en techniques globales ,

selon la méthode mise en oeuvre, on parle de kinésithérapie passive (mouvements assistés) ou de kinésithérapie active (mouvements effectués par le patient, assistés ou opérés en résistance, c'est-à-dire forcés).

« KiusitM raple active C'est l'ensemble des exercices accomplis par le malade lui-même , sous le contrôle et la direction du kinésithérapeute .

Cette forme de kinésithérapie a pour but d'entretenir ou de récupérer la force musculaire , d'éviter les raideurs articulaires et l'ostéoporose (affaiblissement de la structure des os) d'inaction , de favoriser la circulation du retour veineux et lymphatique .

Les mouvements actifs s'effectuent selon trois niveaux de progression : assistés, libres et sans résistance, avec résistance.

• Les mouvem ents libres sont effectués sans l'aide du thérapeute, qui conseille oralement le patient et surveille leur exécution correcte, afin d'éviter les mauvaises attitudes et les efforts excessifs .

Son rôle est également important pour surmonter l'appréhension (de la douleur , de la chute ...

) qui représente souvent une gêne non négligeable .

• Dan s les mouvements en résistance, qui concernent souvent des techniques analytiques plutôt que globales, le thérapeute s'oppose, plus ou moins fermement , au mouvement effectué par le patient , afin de développer la musculature ou de simuler les conditions normales de l'exe rcice de ce mouvement (le poids du corps pour la marche , par exemple).

Cette résistance peut également être provoquée par divers accessoires de musculation (bracelets pesants , haltères ) ou appa r.illages , dont le plus courant est le système dit «filin-poids-poulie » qui permet de diriger les résistances de manière à respecter la mécanique articulaire.

D'autres systèmes, notamment à base de ressorts, sont possibles .

Un box grillagé permet d'adapter l'appareillage à l'articulation à faire travailler ainsi qu'à la taille du patient.

l.ES AUTllES MOYE N S EN KINtSITHtRAP IE Des techniques accessoires sont utilisées en kinésithérapie, souvent pour leur qualités relaxantes ou antalgiques (calmant la douleur ), permettant de travailler plus longtemps l'organe à rééduquer .

• La balnéothérapie comporte des exercices semblables à ceux de la kinésithérapie traditionnelle , effectués en bassin ou piscine d'eau chaude.

L'eau chaude décontracte les muscles , et la diminution du poids apparent (poussée d'Archimède ) permet de faciliter la rééducation des fonctions d'équilibration ou de la marche .

Plusieurs autres techniques, regroupées sous le nom de physiothérapie , peuvent compléter les exercices classiques .

•L'électrothérapie utilise différents types de courants , pour leurs effets antidouleur , ou antalgiques (ionisation de substances médicamenteuses ou courants de basse fréquence ) ou pour leur action excitatrice sur les muscles.

•Les vibrations mécanique s (essentiellement les ultrason s) ont un effet antidouleur et anti-inflammatoire.

• Les micro-ondes, ou ondes radar , émises en regard d'une région douloureuse , entraînent une sensation de chaleur douce.

• Les rayons infrarouges ont également une action décontracturante , par la chaleur superficielle qu'ils provoquent.

RÉÉDUCATION DE LA MAIN La main (comme , dans une moindre mesure , le pied ) est un organe à l'architecture et au fonctionnement extrêmement complexes.

Outre les coupures, fréquentes , et les fractures et luxations , la main peut énormément souffrir des brûlure s.

L'œdème qui se forme risque en effet d'entraîner une mauvaise irrigation par compression des vaisseaux, et de gêner les articulations.

Les réactions de rétraction des tendons et de la peau, ainsi que les brides (tissu fibreux situé entre deux organes et adhérant à chacun d'eux) peuvent entraîner des raidissements des doigts et du poignet dans des positions douloureuses et limiter les mouvements, ce qui entraîne une grande perte d'autonomie pour le patient.

Aussi la réUucation de la main commence -t-elle avant même la cicatrisation , pour ne pas laisser aux tendons et ligaments le temps d'adopter une position anormale (main en« griffe»).

Elle est la plupart du temps le fait de praticiens spécialisés, qui savent rééduquer à la fois le fonctionnement globa l des articulations des doigts et du poignet et faire travailler chacune indépendamment.

R H D UCATI ON AVANT CICATRISATI ON Dans le cas de brûlure s graves ou de coupures profonde s, la rééducation s'opère dès les premiers jour s.

Elle a pour buts principaux : • la lutte contre l'œdème (gonflement par accumulation de liquide en provenance de la circulation sanguine) ; le maintien des amplitudes articulaires, limitées à ce stade essentiellement par l'œdème et la douleur , ainsi que la prévention des prem ières déformations ; • la lutte contre la rétraction cutanée, en maintenant une élasticité maximale de la peau ; •l'entretien de l 'appareil extenseur, c'est-à-dire des muscles p ermettant l'écartement et des doigts et leur extension, que les brides et la rétraction de la peau ont tendance a limiter.

Douce et progressive , la rééduca tion avant cicatrisation doit demeurer constamment en-dessous du seuil de la douleur .

Le traitement est réajusté en permanence suivant l 'évolution de la blessure et l'état général du patient.

La séance a lieu idéalement pendant le bain en eau stérile, sans pansement permettant une meilleure précision des mouvements (facilités par l'effet relaxant de l'eau à 37 °Q .

Il peut s'agir d'une mobilisation passive ou active, compte tenu de l'état de conscience du malade , de sa participation , de la douleur (à ce stade , il est cependant encore trop tôt pour les mouvements en résistance ).

Les mouvements sont effectués très lentement, avec insistance sur les fins d'amplitude : quelques mouvements complets sont en effet préférables à un grand nombre d'amplitude incomplète .

Ils consistent en flexions et extensions du poignet et des doigts , en inclinaisons latérales de la main , mise en opposition du pouce, etc.

Ce travail tour à tour analytique et global est complété par des postures maintenues à l'aide d'appareillage s s p éciaux .

K INtSITHtRAP IE D E LA MAIN Après cicatrisation , l'entretien articulaire et musculaire se poursuit et s'intensifie avec les mêmes principes et les mêmes techniques.

Les rétractions et brides (adhé rences sous­ cutanées) éventuelles sont traitées par des posture s manuelles douces avec pose d 'une orthèse statique (appareillage permettant de maintenir les postures adoptées) pour conserver le gain acquis .

On complète parfois l'opération par l'usage d'une orthèse dynamique beaucoup plus spécialisée, plus sélective , et orientée davantage vers la récupération de la préhen sion .

Le travail devant un miroir aide à lutter contre la tendance spontanée à l'immobil isme et à réintégrer la main dans le schéma corporel (percep tion d'ensemble du corps).

D'autres techniques de kinés ithéra pie peuvent également être utilisées , notamment les exercices de réhabituat ion neuromu sculaire , le drainage lymphatique (facilitation manuelle de la circulation de la lymphe ) et différentes techniques physioth érapiques (électrothérapie , vibrations mécanique s, etc.) .

EIG OTH tRAPIE L'ergothérapie , méthode de rééducation par le travail manuel, est un complément indispensable de la kinésithérapie de la main , car les fonctionnalités à récupérer sont à la fois plus précises et plus importantes pour la qualité de vie du patient que pour tout autre organ e.

Le but principal de cette discipline est bien entendu de récupérer au maximum les facultés de préhension et de manipulation mais, à ce stade de la rééducation, la précision, la rapidité et la force du geste sont recherchées .

Le travail est en partie analytique , mais aussi global , en atelier (tissage, vannerie, poterie, jeux divers ...

).

li concerne également l'indépendance des deux mains , pour améliorer les activités de la vie quotidienne .

RÉÉDUCATION PSYCHOMOTRICE La kinésithérapie est indispensable au traitement des trouble s psychomoteur s ' ....

' ......

-1 ! ...

causés par des traumatismes du système nerveu x central (cervea u et moelle épinière) , en particulier des trau m atis m es crâniens .

Le système nerveu x central contrôle les mouvements du corps.

Dans ce système, la moelle épinière intervient directement dans le déclenchement de nombreux mouvements réflexes et le cervelet (situé en arrière et en-dessous des hémisphères du cerveau) joue un rôle important dans la coordination des mouvements volontaires, l'équilibre et les séquences automatiques (les mouvements de la marche par exemple) .

Une lésion de la moelle épinière peut entrainer des paralysies totales ou partielles : paraplégie (paralysie des membres inférieurs ), hémiplégie (paralysie des membres d 'un côté du corps), tétraplégie (paralysie des quatre membres) ; les lésions du cervelet entrainent quant à elles des « oublis » des mouvements de la marche , du saut, des réflexes protecteur s en cas de chute , etc.

En kinésithérapie , si l'on ne parvient pas encore à rééduquer les fonctions contrôlées par le cervelet on obtient une certaine efficacité en faisant reproduire des actes précédemment acquis.

La personne cérébelleuse (souffrant d'une atteinte du cervelet , d'origine traumatique ou non) doit se concentrer sur les actes effectués et se montre donc plus lente .

Elle se révèle en outre incapable de faire deux choses à la fois.

Entretenir la motricité d'une personne cérébelleuse nécessite des séances longues (2 heures ) afin de passer par un grand nombre d'expériences motrices tout en ménageant des temps de repos.

Un local adapté (espace et appareillage modulables) s'avère nécessaire afin que chacun puisse s'exercer en toute sécurité à son plus haut niveau possible.

ORTHOPHONIE Les troubles du langage d'origine traumatique peuvent avoir une cause physiologique (lésions du larynx) ou neurologique : atteinte des aires cervicales du langage lors d'un traumatisme crânien , troubles psychomoteurs empêchant le contrôle normal des muscles utilisés pour la phonation (production de sons) et l'articulation (formation des mots) .

Les problèmes auditifs peuvent également troubler légèrement les facultés langagières.

Comme en kinésithérapie, le traiteme nt orthophon ique consiste essentiellement en des exercices répétés (pratique du langage oral ou écrit), choisis par le praticien en fonction du bilan effectué au préalable , bilan nécessaire à la prise en charge des frais de traitement par la Sécurité sociale .

L'orthoptie a pour objet le dépistage des troubles visuels -notamment le strabi s m e et les défauts de convergence oculaire -et la rééducation de la vision par des exercices appropriés.

Dans un contexte post-traumatique, ces soins peuvent être néces saires suite à des accidents touchant directement les yeux, mais aussi lors d'atteintes cérébrales.

RÉÉDUCATIONS PALLIATIVES Lorsqu 'une fonctionnalité du corps se trouve définitivement perdue , le blessé doit apprendre soit à utiliser au mieux sa prothèse , soit à acquérir des stratégies palliatives lui permettant une qualité de vie correcte malgré son nouvel handicap .

Les exercices de ce type de rééducation sont globaux, orientés vers une plus grande facilité dans les gestes de la vie courante .

À ce titre , la locomotion indépendante est un objectif essentiel , tant pour les traumatismes des membres inférieurs que pour les baisses de capacité visuelle ou les troubles neurologiques.

Les personnes devenues aveugles à la suite d 'un traumatisme doivent subir une rééducation concernant la plupart des actes de la vie courante.

lis doivent apprendre à se servir davantage et plus précisément de leurs sens restants (ouïe , odorat , toucher) , trouver de nouvelles capacités d'orientat ion et acquérir un certain nombre de techniques particulières (locomotion à l'aide d 'une canne ou accompagné d'un chien d'aveugle, lecture braille ...

).

Les paralysie s dues à une atteinte de la colonne vertébrale, lorsque la rééducation n'a pu ramener les capacités fonctionnelles à un niveau satisfaisant, nécessitent également une rééducation afin de d'utiliser au mieux les appareillages (fauteuil roulant , notamment), voire de retrouver des capacités essentielles à la vie sociale (écriture, par exemple).. »

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