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LA TRADUCTION (3)

Publié le 02/04/2019

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Figure 17 : Formation d'un pont disulfure en deux étapes.

 

2/ Reploiement des protéines néoformées.

 

La formation des ponts disulfures se fait de manière spontanée et aléatoire. Dans le réticulum endoplasmique, la protéine PDI va catalyser le réarrangement de ces liaisons jusqu'à obtenir la configuration la plus stable possible pour la protéine. Dans le cas contraire, la protéine est détruite au sein du réticulum endoplasmique par des enzymes protéolytiques.

 

3/ Glycosylation des protéines.

 

La glycosylation, c'est à dire l'addition d'oligosaccharides sur les protéines, se fait dans le réticulum endoplasmique ou l'appareil de Golgi. L'appareil de Golgi est constitué d'un amoncellement de sacs membranaires qui donnent naissance aux vésicules de sécrétion. Les protéines passent du réticulum endoplasmique à l'appareil de Golgi grâce à des vésicules de transfert qui bourgeonnent du réticulum endoplasmique et fusionnent avec l'appareil de golgi.

 

On distingue deux catégories d'oligosaccharides en fonction de l'acide aminé sur lequel ils se greffent :

 

Les N-glycanes se greffent sur une asparagine par l'intermédiaire d'une N-acétylglucosamine (GlcNac). Ils possèdent au moins cinq résidus glucidiques et notamment du mannose. Dans le réticulum endoplasmique, des précurseurs formés de deux GlcNac, trois glucoses et neuf mannoses sont greffés en bloc sur des résidus asparaginyl de la protéine. Ensuite, les oligosaccharides sont modifiés dans l'appareil de Golgi, les cinq premiers résidus glucidiques : deux GlcNac et trois mannoses étant toujours conservés.

 

Les O-glycanes se greffent sur une sérine ou une thréonine par l'intermédiaire d'une N-acétylgalactosamine (GalNac). Ils sont le plus souvent courts et ne comportent qu'un à quatre résidus glucidiques. Chaque sucre est ajouté au fur et à mesure en commençant par la GalNac. Les premières étapes se font dans le réticulum endoplasmique puis l'addition des sucres se poursuit dans l'appareil de Golgi.

 

4/ Clivages protéolytiques.

 

Très souvent, le polypeptide synthétisé n'est qu'un précurseur et il est nécessaire de le cliver pour que la protéine acquière son activité. Les sites de clivage comportent des séquences de reconnaissance constituées de paires d'acides aminés basiques comme l'arginine ou la lysine. La figure 18 présente le cas de l'insuline. Le précurseur de l'insuline ou proinsuline se compose de trois segments, le segment central devant être éliminé. Une endopeptidase clive le précurseur du côté C-terminal des doublés Arg-Arg. Une carboxypeptidase élimine ensuite les Arginines de l'extrémité C-terminale.

D. Cas des protéines nucléaires.

 

Comme pour les protéines mitocondriales, les protéines nucléaires sont synthétisées dans le cytosol par des ribosomes libres. Ensuite, les protéines entrent dans le noyau via des pores nucléaires d'un diamètre d'environ 70 A°. Pour faciliter le passage des grosses protéines (>90 kDa), celles-ci comportent également un signal de localisation nucléaire comprenant des résidus chargés positivement qui contrairement à la plupart des autres séquences d'adressage n'est pas clivé.

 

E. Les modifications post-traductionnelles des protéines de sécrétion.

 

1/ Formation des ponts disulfures.

 

La formation des ponts disulfures nécessite la présence d'un tripeptide : le gluthation. Le gluthation peut passer d'une forme réduite notée GSH à une forme oxydée notée GSSG. Dans le réticulum endoplasmique, le GSSG interagit avec les groupements thiol (-SH) des résidus cystéines des protéines. Un pont disulfure est crée en deux étapes (Figure 17).

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