Le vertige et les troubles de l'équilibre

« Il est toujours révélateur d'ob server les gen s marcher , bien qu 'une démarche normale attire rarement l'atten­ tion : le corp s est en position debout, la tête droite et les bras pendent librement le long du corp s, chacun exé cu ­ tant un mouvement de balancement vers l'a vant au même rythme que la jambe opposée.

A chaque pa s, il y a une flexion coordonnée du pied et une élévation à peine visi­ ble de la hanche, qui permet au pied de quitter le sol.

Il existe ·plusieurs types de démarches, et il est bien connu qu'on peut identifier une personne au rythme et à la force de son pas.

La façon de marcher et de se mouvoir peut même être révélatrice du caractère, de la personnalité et de la profession d'une personne ; la démarche chaloupée des marins en est un exemple typique.

Si les caractéri sti­ ques d'une démarche féminine s ont ob servée s chez un homme , on l'accusera immédiatement (et s ou vent à tort) d'être efféminé .

Comme il est important pour la station debout et les mouvements du corps de posséder une bonne informa­ tion visuelle ainsi qu'un fonctionnement correct de l'o­ reille interne, du squelette et des muscle s, il est évident que toute altération à ce niveau se traduira dans la dé­ marche.

Une personne aveugle ou un individu portant un bandeau sur les yeux est capable de marcher correcte­ ment, mais il se déplace a vec beaucoup de précaution s pour éviter de heurter des objets.

Quelqu'un qui a subi une lésion de l'oreille moyenne aura une démarche quel­ que peu incertaine et ne pourra descendre un escalier sans s e tenir à une rampe.

Pour de telles personnes, il est éga­ lement difficile de courir.

Une altération de la fonction squelettique ou musculaire peut au ssi empêcher quelqu 'un de se déplacer s eul.

Un grand nombre de démarche s anormale s sont soumises à une cla ssification médicale.

Une démarche cérébelleuse s e rencontre le plu s s ou vent che z de s per sonnes souffrant de scléro se en plaque s, d'une hémorragie cérébrale ou d'une tumeur au niveau du cervelet.

Les individus atteint d'hémiplé g ie (paralysie d'un côté du corps) ont une jam­ be raide, qui a tendance à pivoter vers l'extérieur à cha­ que pa s.

On reconnaît une démarche hémiplégique au gli ss ement lent et rythmique du pied s ur le sol.

Une para­ ly sie des mu scles péroniers donne lieu à une démarche chevalin e: pour que Je pied puisse quitter le sol, le malade doit lever la jambe à une hauteur anormalement élevée et, lor sque Je pied se po se s ur le sol, il produit un claque- A g auche: Les ce llule s du cerve­ le t.

L es dim en sio ns de cerre parti e du cerveau dépendent de l'acti vit é mu sc ulair e qu 'elle c ontr ô le.

Ch ez l es an imau x do nt les m ou vem e nts impliqu ent des coo rdinat ions mu s­ culair es compl exes, comm e les oi­ seaux, le cer ve le t est prop or­ tion ne lleme nt plu s dév elo ppé.

ment.

Une démarche titubante ou hé s itante révèle sou­ v ent une intoxication due à l 'alcool ou aux barbituriques.

Une personne ivre chancelle, titube, bascule vers l'avant, perd l'équilibre et finit par tomber.

Elle perd pour ainsi dire entièrement le contrôle du tronc et des jambes; les pa s sont irréguliers et incertains .

Un des troubles de la démarche les plus curieux est d'ori­ gine neurologique.

En général, un malade souffrant de paraplégie spa smodique marche en titubant dans toutes les direction s, d'une démarche heurtée, dite "en galli­ nacé ".

Enfin, il existe des troubles de la démarche qui ne sont pas encore parfaitement compris; il s'agit, par exemple, de la démarche sénile et de la démarche festinante (du !a­ tinfestinatio, hâte).. »