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Les vertus de l'asepsie

Publié le 02/04/2012

Extrait du document

Jusqu'à une période avancée du XIXe siècle, les médecins et les chirurgiens ne prenaient pas de mesures d'hygiène lors de leurs interventions, car ils ne connaissaient pas l'existence des germes et encore moins leur capacité à provoquer des infections. Aussi la mortalité post-opératoire était-elle très élevée. Malgré plusieurs tentatives, les règles d'hygiène eurent des difficultés à s'imposer: L'asepsie, qui désigne l'en-semble des moyens utilisés pour préserver une plaie, par exemple, de la souillure des microbes, fut reconnue grâce à l'évidence de ses bienfaits, d:une part, et aux travaux de Pasteur, d'autre part. En effet, dans les années 1870, le savant démontrait le rôle des germes dans le développement de l'infection. Le Britannique Joseph Lister établit les principes d'asepsie (absence de germe) et d'antisepsie (destruction des germes) en chirurgie en 1867.

« ~-------------- ---------------------------- ----------------------~ ·~ et de la sécurité des salariés, l'élimination des dangers dans les entreprises et l'amélioration des conditions de travail.

i!JJ· !i@Wioii!Ji ANTISEPTIQUES ET DÉSINFECTANTS En 1750, John Pringle, chirurgien militaire écossais, emploie pour la première fois le terme " antiseptic » pour les produits appliqués sur la peau et les plaies .

Antiseptiques et désinfectants sont souvent associés pour leurs propriétés anti~microbiennes.

Cependant, les désinfectants sont employés sur des tissus inertes (matériel, instruments, etc.), tandis que les antiseptiques s'applique nt sur des tissus vivants (peau, muqueuses, plaies ).

les nettoyants, eux, éliminent les particules et la plupart des micro-organismes .

l:utilisation des antiseptiques et désinfectants trouve sa place à de très nombreux niveaux et dans divers secteu rs d'activité.

Il faut noter que l'action de ces produits ne se prolonge pas après application.

MODES D'ACTION les préparations antiseptiques sont des « médicaments ayant la propriété, au niveau des tissus vivants, d'élimin er ou de tuer les micro -organismes ou d'inactiver les virus en fonction des objectifs précisé s ».

Certains antiseptiques tuent les germes : ils sont bactéricides (s'ils tuent des bactéries), fongicides (s'ils tuent des champignons) ou virucides (s'ils tuent des virus) .

D 'autres antiseptiques bloquent la croissance des germes : on les dit bactériostatiques , fongi statiques .

Certains antiseptiques et désinfectants présentent parfois les deux modes d'action en fonction des doses.

Il est déconseillé d 'associer un antiseptique tuant le germe à un autre inhibant sa croissance, car l'inhibition de la croissance met le germe à l'abri de LE LAVAGE DES MAINS On distingue 3 sortes de lavages des mains.

• Le lavage simple (hygiénique) Il dure 1 minute et consiste à savo nner mains et avant-bras avec de l'eau et du savon; rincer abondamment à l'eau courante , sécher avec une serviette à usage unique et fermer le robinet avec la serviette.

• Le lavage antiseptique Il dure 3 minutes, consiste au même lavage que précédemment avec en plus l'usage d'une solution antiseptique e t d'un savonnage important.

• Le lavage chirurgical Il dure plus de 5 minutes e t comport e l'agent destiné à le tuer .

les antiseptiques ont pour cibles différentes parties des micro ­ organismes.

Ils peuvent avoir des actions d 'oxydation , de destruction des protéines struct urales et enzymatiques, ils peuvent dénaturer les protéines, perturber la membrane cytoplasmique ...

Ces réactions chimiques spécifiques de tel ou tel antiseptique peuvent être différentes ou modifiées en fonction de différents paramètres : • la concentration du produit : un antiseptique trop concentré peut être trop agressif pour des tissus vivants par exemple mais efficace sur les surfaces ; • la température : les micro-organisme s se multiplient plus ou moins vite suivant la température .

Une chaleur importante peut entra îner leur mort et à l'inverse, on conserve les aliments à basse température dans un réfrigérateur pour limiter le développement microbien ; • le temps de contact : s'il est trop court , le produit chimique n'agit pas ou peu et s'il devient trop long.

le produit peut devenir agressif ou irritant pour les tissus vivants ; •l'acidité, le pH ...

Afin de conserver toute l'activité chimique des antiseptiques , il est important de respecter emballage, conditionnement , date de péremption , stockage.

Il est donc primordial de respecter les conditions d'utilisation des antiseptiques, notamment car les bactéries sont aussi capables de développer une résistance aux antiseptiques.

CLASSIFICATIONS DES ANTISEPTIQUES Bétadine, alcoo ls, eau oxygénée, mercurochrome ...

la liste des antiseptiques est longue et on distingue plusieurs critères de classifications de ces produits .

• On différencie les antiseptiques à usage interne et ceux à usage externe .

• On peut classer les antiseptiques en deux étapes : la première consiste pendant 1 à 2 minute s à mouiller les mains, appliquer un détergent bactéricide , faire mousser en gardant les -ins a11-fhssus des coutlts, frictionner en allant des doigts vers les coudes, brosser les ongles, rincer à l 'eau filtrée; puis la deuxième étape dure environ 2 à 3 minutes et il s'agit de réitérer la première opération, sécher minutieusement avec une s erviett e stérile e t n e plus rien toucher .

Principales voies d'entrée des organismes pathogèn~s dans le corps Voie respiratoire virus de la grippe virus de la rubéole bacille de la tuberculose Voie digestive salmonelles virus de la " grippe intestinale " bacille du cho léra Voie cutanée bacille du tétanos parasite du paludisme Voie génitale bactérie de la syphilis virus du S.I.O.A .

virus de l'hépatite B fonction de plus de 10 familles elles prolongent la durée chimiques , chacune ayant des cibles d'hospitalisation des patients de 4 à 5 privilé giées, des actions spécifiques, des jours en moyenne .

Parmi les infections conseils d'utilisation bien définis : les plus courante s, on trouve les -alcools (par exemple l'éthanol à 70°) ; infections urinaire s (surtout à cause du -ammoniums quaternaires; sondage urinaire), respiratoire s, celles -biguanides dont la chlorhe xidine ; contractées sur site opératoire (une -halogènes iodés (comme la bétadine) plaie opératoire qui s'infecte par ou chlorés (solution de Dakin, par exemple) ou sur cathéter , ou b ien, les exemple ); -oxydants telle que eau oxygénée à 3%; -colorants comme l'éos ine, le bleu de méthylène ...

; - diamidine type hexamidine ...

·En fonction de l 'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), les antiseptiques peuvent être classés selon leur différente utilisation.

Par exemple : infections du sang (ou septicémie).

On antisepsie de la peau saine, de la peau distingue également des services à lésée ou des plaies, des muqueuses ou risque : en premier lieu, les services de encore pour les actes chirurgicaux .

réanimation , puis ceux de chirur gie, À note r que le mercurochrome est très médecine, gynécologie-obstétrique, allergisant.

Il peut être toxique et est pédiatrie .

depui s longtemps suppl anté par Au sein de l'h ôpital, il y a plusieur s d ' autres molécules plus adaptées.

De modes de contamination directs même , l'éosine n'a qu'un faible pouvoir possibles :d 'un malade à l'autre , du antiseptique :c'est avant tout un agent personnel soignant au malade , du «asséchant».

l:emploi de chlorhexidine malade au personnel soignant, du est particulièrement répandu en malade lui-même , du visiteur vers le clinique .

malade.

la majorité des infections nosocomi ales sont endogènes , c'est- à - 1!*·' 1d!W·i' dire que ce sont les propres germes du patient qui vont provoquer l'infection (il s'ag it d'un e auto-infection).

Une autre source de contamination, indirecte , CONTAMINATION ET INFECTIONS reste l'environnement: l'eau, l'air , le À I.'HOPITAL matérie l médical ou l'alimentation .

les établissements de santé constituent Dans les étab lissements de soins , il y a un cadre idéal pour le développement des prédisposition s à l' infection , des micro -organ is mes.

Ou grec nosos notamment pour les p ersonnes très (ma ladie) et komein (soigner} , âgées ou les grand s prématu rés, les l ' infection nosocomia le se d éfinit p e rsonnes souffrant de plusieurs comm e une infection qui se développe maladies ou d e m ala dies chronique s, chez un patient hospitalisé de puis au les personne s ayant des défen ses moin s 48 heures et qui, lors de son immunitaires diminués comme les admission , n'était ni atteint par tran splanté s.

le risque infectieux peut l'infection , ni e n période d 'incubation .

par ailleurs toucher le personn el Chaqu e ann ée, entre 6 et 7 % des hospitalier.

Recen sées en médeci ne du patients admis à l' hôpital contractent de travail hospitali è re, les princip a les telles infections du fait de leur séjour .

Si maladies sont les hépat ites virales , la l a plupart des infection s nosocomia les tuber culose, les k é rato-conjon ctivites n'ont pas de conséquenc es graves et virale s.

À note r que l es antiseptiques guérissent avec un traitement adéq uat, peuv ent provoqu er des effets secondaires telles que des dermatoses professionnelles (c'est-à-d ire des affections de la peau : allergies , irritations , eaémas, etc.).

LES COMITÉS DE LUTTE CONTRE LES INFECTIONS NosocoMIALES Depuis 1988 , des Comités de lutte contre les Infecti ons Nosocomiales (CLIN} sont en place dans les hôpitaux français.

leur rôle est la surveillance , la reconnai ssance et la prévention des infections contractées à l'hôpital.

Ils ont pour object if la diminution des infections nosocomiales via la formation des personn e ls, l'évaluation des actions de prévention, et l'intervention en cas de besoin.

De façon pragmatique , dans chaque hôpital, une équipe est responsable de formuler les règles élémentaires de l'hygiène de base (concernant le lavage des m ains o u la tenu e v estimentair e du personnel), d'or ganiser la surveillance permanente de l'établissement , de tenir à jour les statistiques des infections nosocomiales , de conseiller en matière d'aménagement des locaux, d'achat de matériel ou d'équipement, de veiller à l 'emploi correct des produits de nettoya ge e t des désinfectants, d e conseiller quant au choix des antiseptiques, de donner un avis quant au mode d'élimin ation des déch ets, mettre en place des actions de formation continue des personnels en matière d 'hygiène et d'infections hospitalières ...

Ces CLIN d épendent de cinq centres régionaux coordonnant la lutte contr e l es infections nosocom i ales : les CCLIN.

En partenariat avec l'Ins titut d'e V eille sanitaire , ces CCLIN coordonnent tout es les actions de lutte contre les infection s nosocomiales au niveau national.

De nombreuse s dispo sitions sont prises pour permettre de voir le nombre d 'infections contr actées lors d ' hospitali sation baisser dan s l es années à ve nir, une priorité en terme d e santé publiqu e dont les enjeux sont majeurs tant sur le plan éthique que s ur l e pla n économique .

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