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Médecine: La gérontologie

Publié le 22/02/2012

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La gérontologie consiste à soigner les personnes âgées et à lutter contre les conséquences physiques, morales et sociales du vieillissement, à la différence de la gériatrie qui ne s'attache qu'à l'aspect médical de ce phénomène. Elle a pour but d'améliorer la qualité de la vie et de prolonger l'autonomie des personnes âgées, tout en respectant profondément leur passé, leur dignité et leur droit à vivre paisiblement. La gérontologie distingue la sénescence de la sénilité. La sénescence, ou vieillissement normal d'un individu, est un phénomène complexe dont les mécanismes sont encore mal connus. Plusieurs facteurs (biologiques et liés à l'environnement ou au mode de vie) entrent en jeu et s'imbriquent les uns aux autres, raccourcissant une durée de vie optimale, déterminée par le patrimoine génétique de chacun et estimée à environ cent vingt ans à la naissance. La sénilité est l'apparition de phénomènes maladifs liés à l'âge mais d'intensité anormale ou qui représentent un handicap dans la vie quotidienne. La gérontologie est devenue une nécessité démographique. Les plus de 65 ans représentaient 8% de la population mondiale il y a vingt-cinq ans, ils seront 16% en 2005 et plus de 21% en 2025. L'espérance de vie dans les pays industrialisés est passée d'une moyenne de 69 ans en 1960 à près de 80 ans dans les années 1990 (74 ans pour les hommes et 83 ans pour les femmes, beaucoup plus nombreuses). Si cette tendance démographique à l'allongement de la durée de vie se confirme, le temps passé à la retraite sera supérieur, en 2050, à celui que l'on aura passé dans la vie active! L'allongement de la durée de vie, parallèlement à l'amélioration de la qualité de celle-ci, oblige médecins et sociologues à distinguer deux catégories de personnes âgées : celle des 60 ou 65 ans à 80 ans, regroupant des personnes encore très actives, non atteintes de maladies liées à la vieillesse, qui participent à la vie familiale et sociale ; celle des 80 ans et plus, âges auxquels apparaissent et se multiplient des handicaps directement liés au vieillissement des tissus et des organes. Cette seconde catégorie se prolonge avec les très grands vieillards, tels les centenaires dont le nombre est passé en France de 200 à plus de 5000 en quarante ans.

« est un problème fréquent.

Chez la femme, elle est favorisée par des accouchements difficiles et par la sclérose de la vessie.

Chezl'homme, les maladies de la prostate sont pratiquement toujours présentes, même si elles ne se manifestent pas par dessymptômes.

La peau des personnes âgées est plus fine, moins élastique et plus fragile.

Elle est aussi le siège de verrues, de tachescolorées, de zona, de lésions cancéreuses favorisées par les trop nombreuses expositions au soleil.

Les escarres et les ulcèrescutanés sont deux formes de plaies creusantes difficiles à traiter, car la cicatrisation est ralentie.

Le prurit sénile, unedémangeaison sans cause particulière, est sans gravité mais pose de nombreux problèmes quotidiens.

Les maladies infectieusesmême banales comme la grippe ou la pneumonie prennent un caractère particulièrement dangereux du fait de l'affaiblissement desdéfenses immunitaires.

La prudence recommande donc de vacciner les sujets fragiles contre ces deux maladies (tous les ans pourla grippe, tous les cinq ans pour la pneumonie) et de traiter énergiquement toutes les infections débutantes. Les problèmes psychiques Outre les effets classiques de la sénescence cérébrale, les problèmes psychiques et mentaux font partie intégrante des difficultésde la personne âgée.

Certains problèmes sont liés à des troubles organiques.

C'est le cas de la maladie d'Alzheimer, une forme dedémence sénile avec dégradation progressive des facultés mentales, dont on ignore encore la cause réelle.

Quatre gènesfavorisant cette maladie ont été identifiés, et il est désormais certain que les hormones oestrogènes (sécrétées par l'ovaire) commecelles qui sont proposées à la femme après la ménopause ont un effet protecteur. À un degré variable, la maladie d'Alzheimer toucherait une personne sur cinq après quatre-vingts ans.

Des troubles mentaux,délires ou démences, apparaissent aussi chez les sujets frappés d'accidents vasculaires à répétition, les porteurs d'une maladie deParkinson évoluée, les vieux alcooliques chroniques, les victimes de métastases cancéreuses du cerveau, ou sous l'effet decertains médicaments.

En dehors des maladies mentales graves, les personnes âgées sont fréquemment atteintes de troubles de lamémoire.

Ces troubles proviennent soit de la destruction progressive des neurones, accélérée par l'hypertension et les maladieschroniques, soit de la perte d'intérêt qui accompagne un état dépressif.

Ils sont alors curables sous l'effet d'un traitementantidépresseur.

La dépression est de loin le trouble psychique le plus fréquent chez la personne âgée, bien qu'elle soit largementsous-estimée par les médecins.

De nombreux facteurs interviennent dans la genèse de cette dépression.

L'absence d'activitéprofessionnelle induit un sentiment d'inutilité, aggravé par l'éloignement des enfants et des petits-enfants, la dilution de la vie defamille où les aïeux avaient jadis un rôle traditionnel valorisant.

La régression des capacités physiques réduit encore l'activité auxnécessités quotidiennes, diminuant d'autant les activités sociales ou culturelles qui maintenaient une vie relationnelle et préservaientune place dans la société.

Les deuils familiaux, la disparition progressive des anciens amis, l'isolement croissant par rapport auxjeunes voisins contribuent à accentuer les sentiments de solitude et d'inutilité qui conduisent à la dépression.

Cette dernière est enoutre aggravée par l'angoisse de la maladie, de la souffrance, de la mort qui habite d'autant plus le sujet âgé qu'il sent l'échéancese rapprocher. Perte d'autonomie et protection juridique Plus l'âge avance, plus les maladies se développent et plus l'autonomie des personnes âgées est menacée.

L'état de dépendanceauquel aboutit la perte d'autonomie nécessite l'intervention de personnes extérieures aussi bien pour accomplir les actes de la viequotidienne que pour gérer les biens et les ressources.

Pour aider les personnes âgées dans leur vie quotidienne, deux solutionssont possibles : le placement définitif ou provisoire et le maintien à domicile.

Le placement définitif s'effectue dans une institutionpublique ou privée, de structure variable.

Les maisons de retraite assurent l'accueil de personnes âgées valides et autonomes (saufsi elles disposent d'une section médicalisée), en mettant à leur disposition une chambre et un cabinet de toilette.

Tous les servicessont gérés par l'établissement.

Les maisons d'accueil pour personnes âgées (MAPA) assurent en outre une surveillance médicaleet infirmière, souvent doublée d'une assistance psychiatrique.

Il existe des maisons rurales (MARPA) et des maisons pourpersonnes dépendantes (MAPAD). Les foyers-logements offrent un espace individuel (souvent un studio avec chambre, cuisine et salle de bains) dans un immeublecollectif où sont réunis un restaurant, une blanchisserie, une salle de soins et, souvent, une équipe d'animation.

Les foyers-soleil etles maisons d'accueil pour personnes invalides (MAPI) regroupent des appartements indépendants adaptés aux handicaps dusujet âgé et reliés à une centrale de services. Le placement familial dans une famille d'accueil est une solution souvent appréciée par des vieillards qui peuvent ainsi rester dansune ambiance plus chaleureuse.

Tous ces types de placement se font sous le contrôle des directions départementales de l'actionsanitaire et sociale (DDASS), et chacun est en principe libre de choisir son médecin traitant.

Le placement provisoire, saisonnierou à l'occasion d'un incident médical peut être réalisé dans ces établissements ou dans des services hospitaliers de long séjour.

Leplacement à l'hôpital est trop souvent perçu comme une solution de facilité, un dépannage utilisé par une famille qui souhaite. »

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