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Médecine: La pharmacie

Publié le 22/02/2012

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Le pharmacien occupe une place de choix au sein des services de santé et joue un rôle important dans la vie quotidienne. Il évolue dans une industrie, qui croît avec l'expansion des progrès sociaux et médicaux. La pharmacie est une science fort ancienne. Dans les sociétés les plus primitives, les sorciers soignaient les maux des hommes et des bêtes avec des extraits, des décoctions, des infusions, des emplâtres faits à partir de minéraux, de plantes ou de substances animales. La civilisation sumérienne connaissait déjà les vertus d'un certain nombre de plantes. Les Chinois et les Égyptiens nous ont laissé une pharmacopée, les recettes de fabrication de certains de leurs remèdes. Le grand médecin grec Hippocrate au IV e siècle av. J.-C. utilisait déjà les drogues ; au premier siècle de notre ère, un autre médecin grec, Dioscoride, inventoriait plus de 500 drogues d'origines végétale, minérale et animale dans un traité qui fut traduit en latin au XV e siècle sous le nom de De materia medica . C'est seulement au XIX e siècle, que l'administration du médicament commence à s'appuyer sur une connaissance rationnelle de la physiologie humaine et cesse d'être liée à des pratiques magiques ou religieuses. Au XX e siècle, les progrès de la chimie vont permettre de fabriquer les premiers médicaments de synthèse.Depuis, une véritable industrie est née, dont la prospérité ne cesse de croître, accompagnant la multiplication des progrès sociaux et médicaux.

« Les tests sont d'abord effectués sur des animaux puis sur des groupes de malades "volontaires" dont les réactions auxmédicaments sont suivies avec soin et comparées à celles de groupes de malades témoins auxquels on administrera un placebo,des comprimés ayant l'apparence du médicament en question mais ne contenant aucun principe actif. Si toutes les études sont concluantes, le laboratoire commercialise son produit et requiert des autorités compétentes du paysconcerné, l'AMM (l'autorisation de mise sur le marché).

Il accompagne sa demande d'un volumineux dossier où sont justifiésl'intérêt du produit et son caractère innovateur, sa composition qualitative et quantitative, son mode d'action (expertisepharmacologique) et les preuves de son innocuité sous la forme d'une expertise toxicologique prouvant qu'il a fait l'objet d'étudesde toxicité aiguë et chronique et que ses effets thérapeutiques l'emportent sur sa toxicité.

Enfin, les résultats de l'ensemble desétudes cliniques sont également joints au dossier. Lorsque le produit a obtenu l'AMM, le laboratoire doit le faire connaître auprès du corps médical : cette tâche incombe auvisiteur médical.

Même lorsque le produit a obtenu l'AMM, et qu'il commence à être utilisé sur une grande échelle, son avenirn'est jamais tout à fait joué puisque les échanges d'informations entre médecins hospitaliers du monde entier et laboratoires sontpermanents, par exemple par le biais des congrès médicaux et des revues spécialisées qui publient régulièrement le résultatd'études effectuées dans les différents établissements, sur des groupes de patients traités avec le nouveau produit. Ce fut notamment le cas dans les années 1960 avec la thalidomide dont on s'aperçut trop tard qu'elle entraînait des malformationschez les foetus lorsque l'on fit le rapport entre de nombreuses naissances d'enfants anormaux et le fait que les mères avaienttoutes été traitées avec ce médicament au cours de leur grossesse. Malgré les précautions qui entourent la mise sur le marché, il arrive aujourd'hui encore que certains médicaments, déjà autorisés àla vente dans certains pays, soient précipitamment retirés du marché parce que la dernière en date des études hospitalières laissesoudain planer un doute sur certains de leurs effets.

Mais le cas inverse peut également exister : le produit qui a été mis au pointpour soigner telle ou telle maladie et dont on s'aperçoit avec le recul qu'il constitue le remède adéquat pour une autre maladie. La commercialisation Le laboratoire qui met au point un nouveau produit, lequel sera commercialisé sous une dénomination spéciale, conserve un droitexclusif d'exploitation pendant vingt ans - droit qui est protégé par un brevet.

Au-delà de ce délai, la formule peut être reprise parn'importe quel autre laboratoire, être modifiée et donner lieu à un nouveau médicament qui sortira sous une nouvelledénomination.

C'est ainsi que lorsque nous demandons à notre pharmacien de l'aspirine, il peut nous proposer toute une série despécialités aux noms et aux formules variables.Seul point commun, elles contiennent toutes de l'acide acétylsalicylique. La formule d'un médicament, c'est-à-dire sa composition exacte, figure sur la notice d'utilisation.

Le pharmacien la connaît oupeut la retrouver sur son Vidal, l'ouvrage qui répertorie les quelque 6000 médicaments, et plus, disponibles en France.

Dans toutmédicament, le ou les principes chimiques actifs ne représentent que quelques milligrammes par rapport aux quelques centainesde milligrammes que pèse un comprimé.

Le reste est constitué par l'excipient, des substances auxquelles est incorporé le principeactif pour le rendre plus aisément absorbable, le ou les conservateurs destinés à assurer la stabilité du principe actif dans le temps(au-delà d'un certain temps, un médicament se périme - sa date de péremption figure en clair sur l'emballage) et enfin le ou lescolorants destinés à le rendre plus "attractif". Les notices d'utilisation des médicaments, outre la formule, la posologie, le mode d'administration, font également état despropriétés du ou des principes actifs ainsi que des éventuels effets secondaires.

C'est là un élément capital qui expliquel'importance du médecin dans la prescription d'un traitement.

Les effets secondaires signalés sont souvent tenus pour négligeablesau regard du bénéfice qu'en retirera le malade, mais il existe des cas d'intolérance individuelle, de sensibilisation ou d'allergies parexemple, où la prudence conseille au médecin de ne pas prescrire le médicament en question.

Le praticien est la seule personneen mesure de savoir si la substance prescrite à son malade pour le guérir d'une bronchite par exemple ne risque pas de contrarierle traitement à long cours suivi par un diabétique ou un cardiaque.

En effet, les actions de deux médicaments peuvents'additionner (c'est la synergie) s'intensifier (c'est la potentialisation) ou au contraire s'annuler (c'est l'antagonisme). Qu'est-ce qu'un médicament ? Un médicament circule sur le marché sous deux formes : celle d'un produit de base destiné aux laboratoires pharmaceutiques etcelle de spécialités conditionnées qui constituent l'essentiel des produits que nous achetons en pharmacie.

Un même produit estoffert différemment au public : pour adulte ou pour enfant et sous différents modes d'administration : par voie orale ou buccale,. »

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